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Les vieux fourneaux 2 : bons pour l’asile (sur Ciné + Emotion)
Sortie
le 10/04/2024
De Christophe Duthuron avec Pierre Richard, Eddy Mitchell, Bernard Le Coq, Alice Pol, Myriam Boyer et Claire Nadeau
Pour venir en aide à des migrants qu’il cachait à Paris, Pierrot les conduit dans le Sud-Ouest chez Antoine qui lui-même accueille déjà Mimile, en pleine reconquête amoureuse de Berthe. S’attendant à trouver à la campagne calme et volupté, les six réfugiés gouteront surtout à la légendaire hospitalité d’un village français. L’occasion rêvée de secouer les peurs et les préjugés pour Sophie et nos trois Vieux Fourneaux, promus consultants inattendus d'une campagne électorale que Larquebuse, le maire de Montcoeur, n’est pas prêt d’oublier.
On reprend le même collectif de vieux (« cons ») et on en remet une sacrée dose dans la bonne humeur communicative, l’ambiance franchouillarde et bienveillante, sans oublier les enfantillages à tout va plus ou moins de leur (grand) âge (disons déjà bien avancé). On ne pouvait décemment pas laisser une telle brochette d’acteurs et actrices s’évaporer dans la nature après leurs précédentes turpitudes et autres (més)aventures survenues sur les écrans en 2018. Fort est de constater que même sans Roland Giraud, remplacé ici par Bernard Le Coq ( !!), la bande de plaisantins et d’emmerdeurs patentés continue de plus belle ses pitreries, Pierre Richard beaucoup plus en avant (et en forme) que ses 2 compères. Malgré leurs 70 ans bien affichés (et sérieusement entamés pour certains), ils n’en font toujours qu’à leur tête, dans un rythme plutôt effréné et un ton on ne peut plus bucolique, sur fond de campagne typiquement « bien de chez nous », le tout à grands renforts de messages sociaux (les différents tournures employées autour des idées préconçues sur les clandestins, étrangers et réfugiés pas vraiment en règle, sont légions, soulignés à outrance) et de séquences « émotions » (flash-back sur les années 50/60 un tantinet trop appuyé par-ci, un peu de larmes par-là). Le comédien, auteur, metteur en scène et réalisateur Christophe Duthuron (Les bonheurs de Pierre ; Brice 3 ; Les vieux fourneaux 1 ; Belle fille) a récidivé une nouvelle fois pour le plus grand bonheur du casting – dont 2 octogénaires - comme des spectateurs pas mieux lotis (que l’on imagine facilement plus trop jeunes). Attention, c’est du lourd ! Si l’ensemble donne l’impression de tourner un peu (trop) en rond, ce n’est pas faute d’avoir essayé de nous distraire et nous faire sourire, voire rire, avec des gags plutôt récurrents, des situations cousus de fil blanc et un happy end évident, comédie hexagonale qui se respecte. Bref, « pas de prescription pour les conneries » même filmographiques !
C.LB
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