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Farang (sur Ciné + Frisson)
Sortie
le 23/12/2024
De Xavier Gens avec Nassim Lyes, Loryn Nounay, Olivier Gourmet et Vithaya Pansringam
Sam est un détenu exemplaire. À quelques mois de sa sortie de prison, il prépare assidument sa réinsertion. Lors d'une permission, son passé le rattrape et un accident ne lui laisse qu'un seul choix : la fuite. Cinq ans plus tard, il a refait sa vie en Thaïlande, où il a fondé la famille dont il a toujours rêvé. Mais Narong, le parrain local, l'oblige à plonger à nouveau dans la délinquance. Quand Sam veut tout arrêter, Narong s’attaque à sa famille… Sam va traverser la Thaïlande pour se venger de son bourreau.
Avant d’aller plus loin, sachez que le mot Farang veut dire « étranger blanc » - et de surcroît français – en langue thaïlandaise. Et ce dernier n’est autre que Nassim Lyes, ex-champion de France Junior de kick-boxing et de plus acteur bien de chez nous (vu sur grand écran dans Mineurs 27, En passant pécho, The spy, et Made in France), qui apparaît ici sous les traits (il faut bien le dire assez peu expressifs) et dans la peau (particulièrement bien musclée) d’un ancien « bad boy » doublé d’un combattant hors pair, d’abord à la recherche d’un nouveau chemin de rédemption à prendre, puis ensuite en quête d’une vengeance bien saignante. Et qui dit combat dit aussi film d’action dans toute sa splendeur ! De la castagne parfaitement chorégraphiée (avec un petit passage de boxe thaï), de la violence assez souvent (et forcément !), du sang à profusion (ça éclabousse même les murs), pas loin de la boucherie d’ailleurs (notamment les scènes dans le bordel et dans l’ascenseur). Bref, le cinéma français a trouvé une nouvelle « gueule » de justicier sans (trop de) foi ni loi, un John Wick peu bavard (les rares dialogues sont très courts) mais sacrément efficace (ça ne fait surtout pas du tout dans la dentelle, loin de là) ! Face à lui, il y a Olivier Gourmet en caïd très méchant – et ça lui va plutôt bien -, le seul à faire des phrases avec une légère pointe philosophique (à 2 balles !) sur les bords. A part cela, le scénario est classique (déjà-vu) et sans surprise (prévisible) - il tiendrait presque sur un ticket de métro -, avec des scènes de ralentis, d’apitoiements et de prières qui se sont invités dans la partie. Côté dépaysement, vous serez servi par une très belle image – et donc photo - d’un pays qu’il faut absolument avoir vu au moins une fois de ses propres yeux pour s’en rendre compte. Quant au réalisateur, Xavier Gens, il nous a déjà offert Hitman, Frontière(s), The divide, The crucifixion, et 3 épisodes de la série Gangs of London. En résumé, 1h30 d’action pas déplaisantes mais qui auraient mérité un peu plus de profondeur (d’âme ou d’esprit ? C’est selon…).
C.LB
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