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Visions (sur Ciné + Frisson)

Sortie  le  07/08/2024  

De Yann Gozlan avec Diane Kruger, Matthieu Kassovitz, Marta Nieto, Amira Casar et Grégory Fitoussi


Pilote de ligne confirmée, Estelle mène, entre deux vols long-courriers, une vie parfaite avec Guillaume, son mari aimant et protecteur. Un jour, par hasard, dans un couloir d’aéroport, elle recroise la route d’Ana, photographe avec qui elle a eu une aventure passionnée vingt ans plus tôt. Estelle est alors loin d’imaginer que ces retrouvailles vont l’entraîner dans une spirale cauchemardesque et faire basculer sa vie dans l’irrationnel…

On connait déjà le soin tout particulier et hyper-stylisé apporté par le réalisateur, scénariste et producteur Yann Gozlan à ses films (Captifs ; Un homme idéal ; Burn-out ; Boite noire), qu’ils soient d’épouvante, thriller psychologique ou bien alors d’action. Il en est à nouveau de même ici avec ses « Visions » pour le moins diaboliques, qui auraient pu tout aussi bien s’appeler « prémonitions » voire « hallucinations » limite « obsessions », tant l’héroïne semble « naviguer » (c’est le cas de la dire, elle, une pilote de ligne expérimentée !) entre 2 mondes, le réel et le « fictif ».
Pour interpréter cette femme quelque peu « désorientée » (un comble au vue de son job !) pour ne pas dire un tant soit peu perdue dans une sorte de spirale surnaturelle, le cinéaste a fait appel à Diane Kruger qui est très expressive, d’une incroyable sensibilité et d’une grande sensualité à l’écran. Omniprésente à l’image pendant 2 heures, elle accapare notre regard avec une justesse de ton comme d’impressions dites cauchemardesques. On ne peut pas en dire autant de son autre partenaire féminine, jouée par l’espagnole Marta Nieto (Summer rain ; 8 citas ; Madre ; Tropique) qui, en ex-petite amie retrouvée après 20 ans d’absence, récite ses dialogues d’une manière certes un peu trop écrite. Quant à Matthieu Kassovitz, le mari bienveillant de la première, il a des expressions faciales pas toujours très naturelles, dues à un rictus légèrement figé sur les bords.
Quoi qu’il en soit, on se laisse tout de même happer par ce triangle amoureux dit « diabolique » et ainsi « embarquer à bord » de ce thriller psychologique, aussi glaçant qu’aérien, en découvrant petit à petit les différentes pièces du puzzle qui vont nous permettre de les assembler afin de connaître le fin mot de cette histoire intensément machiavélique. Une œuvre qui devrait trouver son public parmi les fans de suspense bien dosé, sur fond d'une BO à la Bernard Hermann, compositeur attitré d'Alfred Hitchcock !

C.LB



 
 
 
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