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Gueules noires (sur Ciné + Frisson)
Sortie
le 26/11/2024
De Mathieu Turi avec Samuel Le Bihan, Amir El Kacem, Jean-Hugues Anglade, Thomas Solivérès, Bruno Sanches et Diego Martin
1956, dans le nord de la France. Une bande de mineurs de fond se voit obligée de conduire un professeur faire des prélèvements à mille mètres sous terre. Après un éboulement qui les empêche de remonter, ils découvrent une crypte d’un autre temps, et réveillent sans le savoir quelque chose qui aurait dû rester endormi…
Vous saviez qu’il y avait des films d’horreur et même un peu fantastique sur les bords où on rigole beaucoup, non pas parce que c’est une parodie qui est employée ouvertement mais quand on se prend tellement au sérieux à l’écran que ça en devient complètement risible ! Autant l’histoire est un pompage affiché, une sorte de The descent revu et corrigé à la sauce coron, autant les protagonistes sont caricaturaux au possible, attitudes et dialogues compris. Le plus flagrant est le personnage interprété par Samuel Le Bihan, dans le rôle d’un mineur viril, pur et dur à la Jean Gabin mais néanmoins juste, qui n’en loupe pas une dans ses discours extrêmement pensés voire trop réfléchis pour un homme de sa condition, récitant plus son texte que jouant de manière spontanée. On le savait investisseur avisé (il est notamment producteur ici) que grand acteur mais là, c’est le ponpon ! Même le chanteur Renaud était meilleur dans le Germinal de Claude Berri, c’est vous dire ! Outre le fait que cette bande de houilleurs ait la science (qui) infuse - chacun y va de sa petite leçon et autre tirade : « je ne vais pas risquer la vie de mes hommes » ; « on a la rage au ventre plutôt que la trouille au cul ! » -, ils doivent combattre quelque chose d’ancien issu d’une civilisation disparue, une espèce d’alien aux effets bien grossiers dit à la Française. Il est tellement ridicule avec ses 6 bras, dont 4 en l’air qui ne servent strictement à rien simplement à le rendre plus imposant, que ça devient pathétique. Et ne parlons pas des inscriptions taillées dans la roche, c’est à celui qui saura déchiffrer leur sens le plus vite ! Non, franchement, c’est une production malheureusement sans surprise et nullement terrifiante – il n’y a d’ailleurs pas beaucoup de ce type de longs métrages chez nous et pour cause ! -, où seule la reconstitution d’un passé presque révolu, pas si éloigné que cela de nous, en milieu naturelle, est bien réalisée. La vie au fond de ces galeries souterraines, situées dans le bassin minier du Nord/Pas-de-Calais, nous est restituée dans les pires conditions qui soient, comme si on y était. Mathieu Turi (Hostile ; Méandre) avait été plus inspiré sur ses 2 précédentes mises en scène, aussi claustrophobiques les unes que les autres.
C.LB
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