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La révolution française
le 03/05/2024
au
13ème Art - Centre commercial Italie 2, avenue d'Italie 75013 Paris
Mise en scène de Marie Zamora avec Emilien Marion, Jérôme Collet, Marion Peronnet, Pascal Aubert, Philippe d’Avilla, Julie Denn, Pierre-Etienne Richart, Fabrice Todaro, Madison Golaz... écrit par et composé par Claude-Michel Schönberg et Raymond Jeannot (paroles d’Alain Boublil et Jean-Marc Rivière)
Le spectacle qui a révélé Bashung, Balavoine, Martin Circus....
Quasiment 50 ans après la toute première représentation de cet opéra-rock (une première pour l’époque !), la comédie musicale La révolution française revient à l’affiche début 2024 pour quelques semaines de représentations à Paris. Ce qui a changé depuis tout ce temps ? Le casting bien sûr, mais le livret original est bel et bien là, d’autant que le compositeur Claude-Michel Schönberg veille au grain, tout comme l’un des paroliers, Alain Boublil. Quant à l’(a grande) histoire fictive, ce sont toujours les amours impossibles entre un fils de boutiquier devenu député du Tiers-Etat, et une jeune aristocrate contrainte de fuir avec la famille royale, le tout à travers plusieurs grandes dates clés de la Révolution française pour toile de fond. Nous avons assisté à une répétition ou plutôt à une séance de travail avec de courts extraits des différents tableaux retenus, 4 mois avant que cette nouvelle troupe, ici au grand complet, ne monte sur les planches du réfectoire des Cordeliers, bien loin après celles du Palais des Sports de Paris puis du théâtre Mogador, il y a de cela maintenant 5 décennies. Dans cette salle de la Cité internationale des arts, on pouvait ressentir comme une fébrilité doublée d’une effervescence à la limite de l’émulsion chez chacun(e) des intervenants, tou.te.s prêts à en découdre, seul(e), en duo ou bien en chœurs, devant une metteuse en scène énergique voire nerveuse, limite « en transe » comme possédée face à ses « enfants » qu’elle protège coûte que coûte. Marie Zamora pourrait tout à fait être l’un d’entre eux, tant elle vit chaque prise, chaque partition, chaque hésitation, traquant chaque expression chez ses élèves. Elle enchaîne et reprend telle ou telle faute de ton (« libérez-vous des notes ! »), elle frappe du pied pour battre la cadence et donner le rythme malgré une pianiste fort expérimentée : bref, elle est une chef d’orchestre qui sait mener - sans baguette - ses 30 protagonistes, ne laissant rien passer sous l’œil vigilant et approbateur des créateurs présents ce jour-là : on ne transige pas avec la qualité ! Côté « interprètes », que des jeunes au talent indéniable, doublures comprises, qu’on imagine déjà sur scène. Maintenant, à celui et/ou celle qui saura percer comme l’ont été avant eux et en leur temps Alain Bashung (qui jouait Robespierre), Antoine (Bonaparte), Gérard Blanc des Martin Circus (Danton), Jean Schultheis (Antoine Fouquier-Tinville), Gérard Rinaldi des Charlots (Talleyrand) et même Daniel Balavoine (choriste). Dorénavant, que le succès soit au rendez-vous, lui qui avait été plutôt frileux en 1973 : autre époque, autres moeurs !
C.LB
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