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Comme un lundi (sur Canal +)

Sortie  le  24/11/2024  

De Ryo Takebayashi avec Ryô Ikeda, Wan Marui, Yûgo Mikawa, Koki Osamura, Momoi Shimada et Harumi Shuhama (les 24 et 26/11)


Votre boss vous harcèle ? Vos collègues vous épuisent ? Vous ne voulez plus retourner au bureau ? Vous n’imaginez pas ce que traversent Yoshikawa et ses collègues ! Car, en plus des galères, ils sont piégés dans une boucle temporelle…qui recommence chaque lundi ! Entre deux rendez-vous client, réussiront-ils à trouver la sortie ?

Ce film aurait pu tout aussi bien s’appeler « Une semaine d’enfer », « La spirale infernale » ou bien « Le pire hebdomadaire qui soit », tant le simple fait de revivre à l’identique les mêmes choses inlassablement et indéfiniment chaque jour devient un vrai cauchemar pour n’importe le/laquel(le) d’entre nous. Le principe que, cette fois, cet éternel recommencement se déclenche tous les lundis matins à heure fixe, et a donné le titre au film mais cela pourrait tout aussi bien se dérouler à n’importe que autre moment de la journée, voire de la semaine pour ne pas dire du mois. Quoi qu’il en soit, les protagonistes de ce drôle de phénomène vont devoir gérer au mieux ce sortilège afin de le rompre définitivement s’ils en veulent pas en subir toutes les conséquences !
Ce qui aurait du être une comédie « fantastique » fun et fantaisiste « dans le temps », se réduit à une production gentillette, un peu puérile, sans grande saveur, plutôt cheap limite bas de gamme – un seul et quasi unique lieu de tournage, dans un petit bureau presque fermé -, redondant – et pour cause ! -, monotone, ennuyeux, pas stimulant malgré sa relative courte durée (1h23), et pas très originale – souvenez-vous des longs métrages à succès traitant du même sujet structurel tels qu’Un jour sans fin, L’armée des 12 singes, Edge of tomorrow, Looper, Happy birthdead, Déjà-vu, Source code ou bien encore côté français, La colle ! -. De plus, le montage est épileptique et la BO infantile, destinée à des ados fans de K-pop.
Côté casting, le réalisateur japonais Ryo Takebayashi - c’est son premier long métrage - a choisi de sélectionner ou, du moins, de cibler des acteurs/actrices « épanouis », c’est-à-dire stéréotypés, dévoués et aliénés, entre une héroïne ingénue qui essaye de tout gérer, un boss ringard sans aucun humour, une secrétaire à l’air austère derrière ses lunettes, une équipe de collègues de bureau certes solidaires et conciliants mais pour certains étouffants et pour d’autres bêtas. N’oublions pas la morale finale qui se résume à pas grand-chose d’exceptionnelle, à travers la création d’un manga afin de vaincre son manque de confiance en soi et de devenir enfin quelqu’un de meilleur.
Bref, si vous aimez le rire facile, les gags pas loin d’être éculés, les redites et autres déclinaisons aux variantes absurdes, pardon, loufoques, autour de ce dérèglement perpétuel qui se répète à l’infini, alors vous allez adorer ce genre paradoxal qui aurait sans doute pris une autre dimension s’il avait été adapté en dessin animé !

C.LB



 
 
 
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