|
La petite vadrouille
Sortie
le 05/06/2024
De Bruno Podalydès avec Daniel Auteuil, Sandrine Kyberlain, Denis Podalydès, Bruno Podalydès, Florence Muller, Isabelle Candelier et Jean-Noël Brouté
Justine, son mari et toute leur bande d'amis trouvent une solution pour résoudre leurs problèmes d'argent : organiser une fausse croisière romantique pour Franck, un gros investisseur, qui cherche à séduire une femme.
Vadrouille : Tampon fixé au bout d'un manche pour nettoyer le pont d'un navire. Ah bon, et nous qui croyons que c’était une promenade, une balade, le plus souvent sans but. Va donc pour la 2ème définition, qu’elle soit une « grande » ou bien une « petite » vadrouille, sachant que la « première » a engendré 17 millions d’entrées spectateurs et est à ce jour troisième au palmarès des films français les plus vus en France, précédé par Bienvenue chez les Ch'tis et Intouchables. Cette seconde ne fera pas le même score malgré toutes les bonnes voire les meilleures volontés du monde, mais elle gagne à se faire connaître par son esprit gentillet, bucolique et champêtre, comme aime tant en confectionner et en mettre en scène son réalisateur Bruno Podalydès. Devant et derrière la caméra dans toutes ses productions, ce cinéaste s’amuse à nous emmener ici sur les beaux canaux français dans un bateau, une « pénichette », lors d’une arnaque montée plus ou moins finement par des amis dans la dèche, afin de se remettre à « flot » (c’est le cas de le dire !). Quand on est en pareille déveine, faut bien trouver de quoi s’occuper non, quitte à faire « cracher » le dindon à chaque fois que l’occasion se présente ? Et pour cela, Bruno Podalydès a réquissioné tous ses acteurs – et actrices – fétiches (même son frère) avec, comme nouveau venu dans la barque, pardon, la bande, Daniel Auteuil (goguenard et parfait au possible). A savoir si nos escrocs plutôt nunuches mais démerdards vont réussir leur coup sans étrave, pardon, entrave, vous le saurez en allant voir le film ! Sachez seulement que cette équipe de bras-cassés saura tirer partie – et profit - de la situation, donnant l’impression de faire illusion de leur duperie jusqu’à la découverte du pot-aux-roses. C’est frais, parfois drôle, souvent touchant et terriblement charmant. Voir tout ce beau monde quelque peu déboussolé, à la disposition du « pigeon » (pas si dupe que cela), est l’atout majeur de ce long métrage où tout (doit) se passe(r) comme prévu, c’est-à-dire faire sourire et rire un public qui, dans cette histoire, y trouvera assurément son bonheur. C’est bien là tout le bien qu’on lui souhaite !
C.LB
|