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- Rétrospectives à la Fondation Jérôme Seydoux/Pathé de Septembre 2024 à Janvier 2025 - programme

le  04/09/2024  





-Cinéma & Ciné-Concert - Programme de la salle Charles Pathé :
Tous les films sont accompagnés par des pianistes issus de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris).

*LILLIAN GISH : Du 4 septembre au 8 octobre 2024
Lillian Gish est l’une des stars du cinéma muet américain qui a le plus fasciné le public au cours de sa longue carrière. Recommandée à D. W. Griffith par Mary Pickford, elle débute en 1912 dans An Unseen Enemy en compagnie de sa sœur Dorothy. Les deux sœurs partagent l’affiche à plusieurs occasions, notamment dans Cœurs du monde (1918) et Les Deux Orphelines (1921). Griffith devient son mentor, ils tournent ensemble près de 40 films dans lesquels elle cultive l’image de la jeune fille en détresse, pure et éthérée, que l’intensité de son jeu dramatique - fin, lumineux, magnétique - vient magnifier. Naissance d'une nation (1915), Le Lys brisé (1919), À travers l'orage (1920) font d’elle une actrice incontournable qui choisit bientôt ses réalisateurs et ses sujets : King Vidor (La Bohème, 1926) ou Victor Sjöström (La Lettre écarlate, 1926, Le Vent, 1928). Sa carrière perdure avec le cinéma parlant, en 1954 elle tourne face à Robert Mitchum dans l’unique film de Charles Laughton La Nuit du chasseur et, en 1987, aux côtés d’une autre prodigieuse actrice, Bette Davis, dans The Whales of August de Lindsay Anderson, son dernier film.

*CINEMA MUET DANOIS

CARTE BLANCHE AU DANSK FILM INSTITUT : Du 9 au 29 octobre 2024 (en collaboration avec le Dansk Film Institut)
Dans les années 1910 et jusqu’à la Première Guerre mondiale, le cinéma danois a dominé la production cinématographique, le Danemark étant l’un des premiers producteurs de films au monde.
Le phénomène se poursuit après-guerre, malgré le départ de certains réalisateurs pour l’Allemagne, la France ou les Etats-Unis (Benjamin Christensen, qui réalisera des films aux accents fantastiques, ou Carl Theodor Dreyer, journaliste devenu scénariste puis auteur dès 1918 d’une œuvre exigeante empreint de réalisme métaphysique). Le Dansk Film Institut propose un panorama du cinéma muet danois à travers des films de réalisateurs comme Benjamin Christensen et Carl Theodor Dreyer, mais aussi A. W. Sandberg (Klovnen, 1926), Holger-Madsen (et son voyage sur Mars dans Himmelskibet, 1918), August Blom (Atlantis, 1913) le duo Urban Gad et l’actrice Asta Nielsen (Afgrunden, 1910, et Den Sorte Drøm, 1911) ou encore Georg Jacoby (Jokeren, 1928).

*SELECTION DU FESTIVAL DE PORDENONE : Du 30 octobre au 19 novembre 2024 (en présence de Jay Weissberg, directeur des Giornate del cinema muto)
La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé poursuit son partenariat avec les Giornate del cinema muto de Pordenone, rendez-vous annuel incontournable des amoureux du cinéma muet. Elle propose une sélection de plusieurs films programmés lors de cette 43ème édition qui a lieu du 5 au 12 octobre 2024, films provenant de diverses archives dans le monde et pour la plupart restaurés.

*LES ORIGINES DU FILM NOIR : Du 20 novembre au 17 décembre 2024
Si le film noir naît dans les années 1940 (Le Faucon maltais de John Huston en serait l’archétype), ses origines remontent à l’expressionnisme allemand, tout autant qu’aux premiers films américains de gangsters, aux courts métrages du Danois August Blom ou aux sérials de Louis Feuillade. Les caractéristiques esthétiques et thématiques qui définissent le film noir classique – réalisme social, espionnage, gangsters, criminalité et suspense – se retrouvent dans de nombreux films muets signés par des réalisateurs talentueux comme Tod Browning, Cecil B. DeMille, Alfred Hitchcock, Fritz Lang ou F.W Murnau. Ce cycle permet d’explorer l’univers du proto-noir, le film noir avant l’heure.

*POUR UNE CONTRE HISTOIRE DU CINEMA : Du 18 décembre au 14 janvier 2025 (en collaboration avec le CNC)
Francis Lacassin (1931-2008) était éditeur et historien du cinéma, de la littérature populaire et de la bande dessinée. Pour tous ceux qui affectionnent le cinéma des premiers temps, il est l’un des maîtres incontestés de la redécouverte, de l’étude, de l’analyse d’une période délaissée et mal étudiée. En 1972, Francis Lacassin publiait une contre-histoire du cinéma pour réhabiliter des films, des cinéastes, des acteurs et actrices qui étaient alors pour partie oubliés des histoires du cinéma. Ce livre-manifeste, devenu mythique, est une anthologie de ses textes édités, en rupture avec ce qui pouvait se faire dans le domaine de l’histoire du cinéma en France. L’idée d’une programmation pour lui rendre hommage s’est imposée naturellement. De Alfred Machin (Le Manoir de la peur) à Alice Guy, de Germaine Dulac à Henri Fescourt (Rouletabille chez les bohémiens), de Victorin Jasset (Protéa, Balaoo) à Marie-Louise Iribe (Hara-Kiri), c’est une cinéphilie hors des sentiers battus qui est proposée.



 
 
 
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