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Silex and the city – le film
Sortie
le 11/09/2024
De Julien Berjeaut alias Jul et Jean-Paul Guigue avec les voix de Guillaume Gallienne, Léa Drucker, Clément Sibony, Denis Ménochet, Sophia Aram, Michel Vuillermoz, Frédéric Beigbeder, Bruno Solo, Léa Salamé, Stéphane Bern et Frédéric Pierrot
Dans une préhistoire condamnée à ne jamais évoluer, un père et sa fille en conflit vont bouleverser la routine de l’Âge de pierre. Après un aller-retour dans le futur, ils ramènent accidentellement l’équivalent d’une clé coudée Ikéa qui va enfin déclencher l’Évolution, pour le meilleur et surtout pour le pire.
A premières vues, les références, jeux de mots et autres clins d’œil sont bel et bien légion ici, voire même à profusion dans cette version longue de la série télévisée en animation diffusée sur Arte, elle-même tirée des bandes dessinées signées Jul qui fait cette fois office de scénariste, de dialoguiste et de coréalisateur. Ca commence avec le titre détourné, emprunté à « S(il)ex and the city » (comédie américaine réalisée en 2010, elle aussi adaptée d’une série télévisée à succès intitulée « Sex in the City »), Et ça continue avec le casting vocal qui ferait pâlir n’importe quel metteur en scène devant le parterre de personnalités célèbres présentes et non des moindres : en effet, outre la liste déjà bien conséquente citée ci-dessus, il faut rajouter en prime François Hollande et Julie Gayet qui apparaissent tous les 2 sous la forme de cellules bactériennes en introduction du film. Sans oublier un gros coup de pub aux célèbres magasins suédois qui ont droit à leur nom ainsi que leurs salons affichés à plusieurs reprises, avec un mélange autant en animation 2D qu’en prise de vues réelles. C’est bien simple, cette production enchaîne une suite de sketches verbaux où la parole est reine, donnée à des protagonistes lambda au sein d’une famille préhistorique, certes habillés en homo sapiens d’antan (il y a de cela plus de 40.000 ans avant J.C), mais néanmoins contemporains et avant-gardistes, en fait très proches de notre mentalité à nous. Si les dialogues fusent assez rapidement, leur sens de l’humour anachronique dit satirique semble tomber à l’eau…froide, limite glaciaire à plusieurs reprises. Cet exercice de style soi-disant incorrect manque cruellement d’élan et « d’hilarant », restant statique tout au long de ce long métrage parodique. Dommage, l’idée de basse était bonne : malheureusement, elle ne tient pas la route sur 1h30, tournant vite en rond par rapport aux épisodes proposés sur la chaîne franco-allemande depuis 5 saisons.
C.LB
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