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We are zombies

Sortie  le  31/07/2024  

De RKSS (Anouk Whissell, Yoann-Karl Whissell et François Simard) avec Alexander Nachi, Megan Peta Hill, Derek Johns, Vincent Leclerc, Stéphane Demers et Carlo Mestroni


Dans une ville infestée de « mal-vivants » - des zombies non-cannibales -, trois fainéants
à la recherche d’argent facile, grâce au trafic de zombies, doivent combattre des petits truands et une mégacorporation au dessein malfaisant, pour sauver leur grand-mère kidnappée.


We are zombies est un film canadien certes à petit budget voire même très serré, mais avec son lot d’hémoglobine qui se respecte dans tout style de production de cet acabit. Cette adaptation de la BD de Jerry Frissen, intitulée « Les zombies qui ont mangé le monde » et publiée aux Humanoïdes Associés, est un long métrage dit « pop-corn » qui joue à fond la corde de la comédie soi-disant gore, s’adressant principalement à un cœur de cible plutôt « geek », aux vues des allusions, réparties et autres échanges verbaux très connotés.
Malheureusement, cela ne suffit pas à toucher plus que cela notre corde émotionnelle ni nos rictus zygomatiques. La faute à une réalisation saturée, désordonnée, déstructurée et outrée, de par une image sombre du début à la fin comme si le directeur de la photo avait oublié d’ouvrir son cadre à la lumière, une mise en scène brouillonne, sans lien, sans rythme, sans intrigue et sans réelle suivie scénaristique, qui enchaîne des gags éculés et des saynètes sans queue ni tête, sans oublier un casting limite professionnel qui aime se vautrer dans le grotesque et le ridicule. Et dire qu’ils étaient 3 – le collectif québécois RKSS - derrière la caméra !
Les acteurs, stéréotypés à outrance, semblent s’être passés le mot pour ne surtout pas entrer dans la moindre psychologie humaine ni exprimer la plus petite nuance d’intelligence à l’écran, s’évertuant à interpréter avec beaucoup de conviction des branleurs patentés et dégénérés, une bande de bras cassés avec le look des chasseurs de fantômes comme dans le film « SOS fantômes ». Bref, d’ « adorables blaireaux » qui ne laisseront pas une empreinte indélébile dans la mémoire des (rares) spectateurs qui iront voir ce nanar régressif dans toute sa splendeur, même pas d’horreur et encore moins vraiment trash. « We are losers…. ».

C.LB



 
 
 
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