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- expo : "Locus Solus" chez Amélie, maison d'art par Amélie di Chalard (jusqu'à début janvier 2025)

le  05/09/2024   au sein de la galerie Amélie, maison d'art, 18 rue Séguier 75006 Paris

Mise en scène de Johanna Colombatti avec les œuvres d’une vingtaine d’artistes écrit par ou plutôt créé par Martial Canterel




-Exposition locus solus à la galerie amelie maison d'art :
La Galerie Amelie Maison d'Art annonce l'ouverture de son exposition en septembre intitulée Locus Solus, en hommage à l'univers fantastique des jardins, inspiré par l'œuvre de Raymond Roussel. Locus Solus raconte la visite d'un parc extraordinaire empli de curiosités, conçues et créées par le savant Martial Canterel.
Cette exposition, co-construite par la curatrice Johanna Colombatti et la galeriste Amélie du Chalard, se déroule du jeudi 5 au dimanche 15 septembre 2024 dans la galerie située au cœur de Paris 18 rue Séguier. L'exposition emmène les visiteurs à travers sept étapes captivantes, qui réunissent les œuvres d’une vingtaine d’artistes.
Après le succès de l’exposition qui rendait hommage à un tableau de David Hockney en septembre 2023, ce nouvel opus célèbre la nature qui reprend ses droits sur l’objet.

-L’univers fantastique des jardins :
Publié en 1913, l’ouvrage Locus Solus raconte la visite du parc appartenant au savant Martial Canterel, empli de curiosités : monstres inattendus, objets déplacés, machines insolites. Martial Canterel fait visiter sa somptueuse propriété Locus Solus à quelques-uns de ses amis. Au cours d'une longue promenade, qui pourrait évoquer une sorte d'itinéraire initiatique, l'illustre savant (figure accomplie de l'écrivain, de l'artiste, ou plus exactement du génie selon Roussel) propose en sept étapes chacune des sept merveilles de ce monde qu'il a conçu, créé et enfermé dans son parc.

-Itinéraire artistique en sept étapes :
*Entrée : La Canopée – Diana Orving :
Passée la porte, Diana Orving nous transporte avec son installation La Canopée, une œuvre qui rappelle le cocon de soie. La sculpture suspendue au plafond, composée de tissu en fibre naturelle CMO, explore l'origine, la mémoire et le subconscient. Les œuvres de Diana Orving traduisent un profond sentiment d'interconnexion, soulignant que l'on n'est pas une entité isolée, mais plutôt une petite partie d'un système plus vaste.
La majestueuse Canopée est entourée de créations en céramique de Victor Levai, qui toutes, sont inspirées par la nature, des objets, notamment des tables et des miroirs, qui oscillent entre la science et la magie. D’autre part, Bonnie Collin essaime sur les murs des œuvres décoratives à l’huile, influencées par son parcours de dessinatrice textile. Enfin, Max Bainbridge, respectant la forme naturelle du bois, taille des œuvres dans la matière brute qui reprennent vie.

*Salon de réception : Le Banquet – Full Grown :
Le premier salon de la galerie, tel un jardin des délices, dévoile un banquet onirique dont les œuvres majeures sont les chaises arbres conçues par Full Grown, des artistes botaniques. Ils emploient des techniques anciennes pour faire pousser leurs chaises en arbre, manipulant les directions de croissance d'une branche à l'aide de cadres personnalisés et greffant de nouvelles formes de meubles dans l'arbre vivant. Ils intègrent l'artistique et le romantique dans le scientifique et nous incitent à reconsidérer la manière dont nous produisons. L’artiste équatorienne Krystel Liliana Cárdenas propose des verres en cire reflétant la temporalité et la mémoire, explorant la dualité entre ce qui reste intact et ce qui est destiné à être transformé. Les couverts et l’art de la table en céramique blanche sont imaginés par deux artistes Conie Vallese et Olga. Quant à Virginie Boudsocq, elle donne à voir le moment où, d’une feuille, jaillissent des fleurs exubérantes qui recouvrent tout. Elle compose des bouquets de fleurs en porcelaine, qui parfois se fendent et se décrochent à l’instar d’une nature imparfaite. Marion Benoit et Marta Cypel exposent quant à elles des pièces en céramique, la première s’inspire notamment de récits, la seconde façonne des vases à incrustations de porcelaine et émaux, capturant la fluidité et le mouvement. L’accrochage de grands panneaux brodés de Michele Landel, qui s'inspirent des romans de Virginia Woolf et de la vie domestique, encadrent la scénographie.

*Deuxième salon : L’Entrelacs – Vincent Laval :
Vincent Laval présente des sculptures en bois et autres matériaux naturels, inspirée par les territoires forestiers et les écrits des grands explorateurs de la nature. Fasciné par la forêt et l’équilibre qui s’y opère entre les différents éléments, l’artiste s’attache à y extraire des matières, des formes et des sensations. Nourri par les écrits scientifiques du botaniste Francis Hallé, les peintures du romantisme allemand ou les écrits des grands explorateurs passionnés par la nature profonde, comme John Muir, l’artiste vise à tendre un fil entre le monde du sauvage et celui que nous avons créé.
Inspirée par le design biophilique (la réintégration de la nature dans les espaces de vie par le biais de l'architecture et de la décoration intérieure), la designer londonienne Shannon Clegg crée des sculptures botaniques poétiques entièrement composées de fleurs fraîches. L’artiste a mis au point une technique unique de moulage à la main pour former et presser en trois dimensions de vraies matières végétales, ce qui a donné naissance à ses sculptures florales en forme de vase qui seront présentées chez Amelie Maison d’art. Vesna Vrdoljak crée des collages au fil de son inspiration et de ce qu’elle récupère dans la rue ou chez les antiquaires. Elle a imaginé une série de tableaux autour du vocabulaire floral qu’elle montre lors de l’exposition.
Pour clore cette troisième étape, huit assiettes d’inspiration mythologique de la céramiste Marion Benoit sont posées au mur.

*Dans le jardin : quatre scènes à ciel ouvert :
Le salon de jardin - Xavier Dumont présente un banc, un guéridon, un candélabre, inspirés par l'imaginaire du XVIIIe siècle, offrant des pièces oscillant entre hasard et intuition, en quête de rêverie et d’exotisme.

La cabane - Agnès Dosmas invite le visiteur à entrer dans la cabane constituée d’éléments voués à l’impermanence. À l’intérieur, dix soliflores en papier mâché sont fichés dans la terre et dessinent un parcours expérientiel, en diagonale traversant la cabane. Les dix soliflores correspondent aux dix jours de l’exposition. Du premier au dernier jour, tour à tour chaque soliflore accueillera une fleur fraiche, qui chaque jour, comme celle d’hier commence à faner. Apparait dès lors le contraste entre hier et aujourd’hui, le passé et le présent, la jeunesse et la maturité, la vie et la mort.

La Fontaine - Construite à six mains, par les céramistes Rémi Bracquemond (à la tête de Volume Ceramics), Victor Alarçon et Nitsa Meletopoulos, la Fontaine se révèle comme un espace contemplatif, porté par la richesse ornementale de la pièce, et méditatif grâce à la musicalité que produit l'eau qui s'en écoule. Réalisée en céramique émaillée et se distinguant par sa mise en scène poétique, elle s'intègre harmonieusement à la nature environnante.

L’escalier du temps - Nadine de Garam imagine un escalier comme un passage vers l’infini. Parfois y germe une branche, ultime espoir d’une vie possible. Les matières sont choisies et travaillées avec soin. La terre et le bronze portent l’empreinte du geste, comme le souvenir de ce qui a été.



 
 
 
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