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Kill

Sortie  le  11/09/2024  

De Nikhil Nagesh Bhat avec Laksh Lalwani, Raghav Juyal, Tanya Maniktala, Abhishek Chauhan, Rupesh Kumar Charanpahari et Ashish Vidyarthi


Dans un train pour New Delhi, une bande de voleurs prend en otage les passagers, sans savoir qu’un homme bien plus redoutable qu’eux est à bord. Quand ils s’en prennent à la femme qu’il aime, Amrit, membre des forces spéciales, répond par une vengeance sans merci.



Un titre hyper court et on ne peut plus explicite : pas d’ambigüité possible à avoir là-dessus, ça va tuer pendant quasiment 1h45. On vous rassure, pas tout de suite : il va y avoir d’abord de la baston bien chorégraphiée à coups de poings fort répétés, avant que le sang ne se mette à gicler ici et là sur fond de grosses mares d’hémoglobine (il est surprenant d’ailleurs qu’aucun des intervenants ne glisse dessus !). Bref, avant, ça frappait disons « mollement », maintenant, ça va changer, ça va saigner dur et sans merci !
Vous l’aurez (vite) compris, voilà un film de genre qui ne s’embarrasse pas de nuance ni de compromis et encore moins de concession : une suite de combats allant crescendo et parfaitement maîtrisés dans des endroits très exigus – toute l’action se passe dans 4 wagons du Rajdhani Express –, des facilités et des lenteurs scénaristiques – avec de longs plans explicites tournés au ralenti -, une psychologie plutôt bon-enfant mais avec les repères et autres clichés assez « tartes » propres aux productions bollywoodiennes (cette fois sans chansons) – un beau héros aux muscles saillants et au regard de braise (même blessé de 9 coups de couteau, il continue à se battre avec rage et sans sourciller !), une douce héroïne aussi attendrissante qu’attachante, des scènes sentimentales nunuches (notamment en flash-back), des répliques romantiques à souhait et des regards éplorés limite suppliants soit d’amour soit de haine (même les « méchants » pleurent aussi !). En résumé, c’est, paraît-il, ce que demande et attend le public hindou (la fameuse « indian touch » mélo) !
Donc, à lui tout seul (ou presque), notre protagoniste principal – un commando des forces spéciales dans la Garde Nationale - va dégommer une bande de « 40 voleurs » à la « gueule » de circonstance, osant même la réplique qui « tue » : « Ces malfrats descendront du train pour leurs funérailles » (ah, ah, ah). N’oublions pas non plus quelques traits d’humour dépassés et des extraits musicaux style andalou dans la BO qui s’invitent dans la partie, histoire de décompresser un peu l’atmosphère « gore » un tant soit peu tendue. En un mot ou plutôt en une phrase, c’est un condensé violent de John Wick à la sauce The raid 1 & 2 : après les américains, les coréens et les indonésiens, place au cinéma indien survolté, baigné d’adrénaline, d’agressivité et de sauvagerie (souvenez-vous récemment de « Monkey man ») !

C.LB



 
 
 
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