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- beau livre : L'or des Ming - fastes et beautés de la Chine impériale (XIVème-XVIIème siècle) aux éditions In Fine

le  18/09/2024   au x éditions In Fine

Mise en scène de Arnaud Bertrand et Hélène Gascuel avec 210 pages dont 135 illustrées écrit par Arnaud Bertrand, Alice Bianchi, Monique Crick, Hélène Gascuel, Shaoping Lin, Pierrick Rivet et Tianyou Zhou


Cet ouvrage est publié à l’occasion de l’exposition « L’or des Ming. Fastes et beautés de la Chine impériale (XIVe-XVIIe siècle) » [互鉴共通 · 龙凤呈祥 中国 明代金器特展], présentée au musée national des arts asiatiques-Guimet du 18 septembre 2024 au 13 janvier 2025.

Au temps des Ming (1368-1644), l’orfèvrerie d’or se répand parmi les couches supérieures de la société chinoise. Les peintures et la littérature offrent un témoignage saisissant des vases et bijoux en or utilisés dans la vie quotidienne à la cour de l’empereur et dans les palais des familles influentes.
Les artisans laissent libre cours à leur imagination pour concevoir des pièces d’un grand raffinement, qui attestent un savoir-faire et une maîtrise technique sans pareil, reflétant ainsi le faste et l’esthétique foisonnante de cette période.

« Portez des bijoux en or et en jade ornés de perles pour disperser la lumière ». Ce fameux adage remonte à la célèbre dynastie chinoise des Ming (1368-1644). Contemporaine de la Renaissance en Italie, cette nouvelle puissance, d'ethnie Han, parvient à renverser le pouvoir mongol. Elle déplace sa capitale de Nankin à Pékin et la Cité interdite y devient le coeur symbolique d'une nation s'ouvrant au monde. Elle se protège des invasions de la steppe avec la Grande Muraille et inaugure une ère de grandes richesses artistiques (porcelaines, laques, textiles, peintures, objets cloisonnés). L'élégance subtile est la clé. Dès les périodes anciennes en Chine, on associait le prestige au jade et au bronze, symboles d'incorruptibilité et de puissance, et dans une moindre mesure à l'or (jin) et à l'argent (yin). Le terme jin désignait alors le métal en général et ce n'est que plus tard qu'il a pris le sens qu'il a aujourd'hui, à savoir l'or.
Ce n'est que sous l'influence des populations de la steppe que l'or commence à symboliser la richesse ostentatoire. En outre, alors que sous la dynastie des Yuan, d'ethnie mongole, les monnaies d'or et d'argent se multiplient, il en va de même dans son usage pour des fins esthétiques. Sous la dynastie Ming, l'or est considéré, avec le jade et la soie, comme le matériau le plus précieux et comme un symbole important de richesse et de statut social. La vaisselle en or reste le privilège de l'empereur et de la famille impériale, comme l'exigent les lois somptuaires et en témoignent les tombes impériales. Ce métal joue un rôle prépondérant dans l'esthétique féminine de haut rang comme l'attestent les nombreuses découvertes funéraires, de même que les peintures et portraits, romans et descriptions des fastes de la cour. Au teint semblable à celui de la porcelaine, sans imperfection, les femmes à la cour s'attachent à mettre en valeur leurs traits naturels plutôt que d'y apporter des modifications radicales. La peau brillante est alors rehaussée par l'ajout de broderies délicates, de coiffures, et de parures en or très élaborées. Les bijoux deviennent de plus en plus sophistiqués et attestent une maîtrise technique et un souci esthétique au sommet du raffinement.
À l'occasion de la célébration des soixante ans de relations diplomatiques entre la Chine et la France, le musée national des arts asiatiques - Guimet accueillera une exposition exceptionnelle : le Qujian Museum of Fine Arts de Xi'an, qui détient l'une des plus magnifiques collections d'or des deux dernières dynasties impériales chinoises, présente en dialogue avec les collections du musée Guimet une exposition sur le thème de l'art des parures en or du temps des Ming.



 
 
 
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