Alice Guy mademoiselle cinéma (jusqu’au 10 décembre)

le  24/09/2024   au Funambule-Montmartre, 53 rue des Saules 75018 Paris (lundi et mardi à 19h ou 21h en alternance une semaine sur deux)

Mise en scène de Lennie Coindeaux et Caroline Rainette avec Caroline Rainette, Lennie Coindeaux et Jérémie Hamon écrit par Caroline Rainette



Peu de gens connaissent le nom d’Alice Guy et pourtant, cette femme a en quelque sorte révolutionné l’utilisation du cinéma pour porter haut ses couleurs, notamment de l’autre côté de l’Atlantique. Précurseuse en la matière, elle, qui a vu naître le cinéma à la fin du 19ème siècle, va vivre cette invention jusqu’à exporter son savoir-faire « à la française » en construisant l’un des plus importants studios cinématographiques des Etats-Unis, à une époque où la création des frères Lumière devenait le fleuron d’une industrie naissante en plein essor, inondant les salles et autres lieux de visionnage.
Ce n’est pas à proprement dit une pièce à laquelle nous assistons mais plutôt à un cours d’histoire, celui véridique de cette visionnaire aussi compétente que battante qui a côtoyé certains des plus grands noms de cette illustre période, que ce soit Gustave Eiffel, Louis Lumière, Georges Méliès et surtout Léon Gaumont avec lequel elle a travaillé pendant des années au sein de sa société appelée en son temps « Le comptoir général de la photographie », grimpant les échelons dans cette entreprise très patriarcale avant de partir pour « l’Amérique ». En effet, cette féminine émancipée - et un peu féministe sur les bords avant l’heure - a du se battre pour s’imposer dans un monde dirigé par des hommes pour la plupart misogynes.
C’est donc à une leçon de cinéma à laquelle nous sommes invités, où la grande histoire du cinéma est jouée par 3 comédiens talentueux sur la scène du Funambule Montmartre, à travers une mise en scène faite d’une suite de tableaux retraçant les principaux moments de son existence, entre son ascension parisienne et sa gloire américaine jusqu’à sa ruine, le tout sur fond d’extraits de films muets et d’images d’archives. Pendant 1h15, on apprend beaucoup de choses et c’est un plaisir de découvrir des faits réels qui ont permis au cinéma de prendre son envol pour devenir « le 7ème art » dans toute sa splendeur. Et puis, un peu d’histoire, ça n’a jamais fait de mal à personne !

C.LB