- BD : Jamais renoncer de Alexandre Chenet (scénario) et Renaud Garreta (dessins) aux éditions Dargaud

le  18/10/2024  





Le 8 novembre 2020, en pleine pandémie de Covid-19, 33 concurrents s'élancent des Sables d'Olonne pour la 9e édition du Vendée Globe, l'une des plus fameuses courses autour du monde à la voile, en solitaire et sans escale, marquée par des conditions météos délicates, un naufrage et un sauvetage d'anthologie (celui de Kévin Escoffier par Jean Le Cam), une vaillante résistance de l'ancienne génération de foils, quelques abandons déchirants et une arrivée inattendue qui bouleversera tous les pronostics. Alors que le départ du 10ème Vendée Globe sera donné le 10 novembre prochain, cet album de 70 pages raconte une édition 2020 complètement folle qui a déjoué toutes les attentes.

"Tant que t'es pas arrivé, t'es pas arrivé", philosophe Jean Le Cam, vieux routier des courses à la voile, doyen du haut de ses 61 ans et qui se classera à la 4ème place. Car durant la course, tout peut se produire, même - et surtout - le pire. Une rencontre imprévue avec un "ofni", ces objets flottants non identifiés, qu'il s'agisse d'un container ou d'un cétacé. Une pièce du bateau qui lâche et qui oblige à réparer. Un marin en perdition, ballotté en pleine mer dans son canot de sauvetage et qu'il faut sauver sans perdre une seconde.
Alexandre Chenet et Renaud Garreta, tous deux marins, documentent depuis plus de 10 ans la course au large et en particilier le Vendée Globe. Ils connaissent donc très bien cette course, ces bateaux, et leurs skippers. Avec talents, ils évoquent les épisodes les plus marquants, et nous narrent aussi bien la course des premiers arrivés (les ténors) que de ceux moins bien placés ou qui ont dû abandonner.
Un récit épique et humain comme si on avait été embarqué à leurs côtés, vivant la course de l'intérieur. Bande dessinée officielle de l'édition 2024, cet album est complété par un dossier donnant toutes les infos sur les participants et bateaux prévus pour l'édition de 2024. Une partie des droits d'auteur sera reversée à l'association SOS Méditerranée et au navire de sauvetage Louise Michel.

-Les auteurs :
*Alexandre Chenet naît en 1978 à Paris, dans une famille de marins citadins. Jusqu'au bac, son parcours se déroule sous le signe du sempiternel « peut mieux faire », mais s'enrichit d'une pratique assidue de la planche à roulettes, de la planche à neige, de la batterie, de nombreux concerts et de militantisme.
En 2000, diplômé d'Estienne, l'École supérieure des arts et industries graphiques, il se destine au graphisme, à la typographie et à la conception de livres. De fait, il travaille pour différentes maisons d'édition comme graphiste indépendant. En 2002, il se met à l'alpinisme, renoue avec la voile de son enfance et commence une série de voyages-expéditions, fasciné par les territoires aux conditions difficiles et marqués par l'absence humaine.
Entre 2005 et 2008, il dirige le studio des éditions Dargaud. En 2009, il se lance dans l'aventure Patagonia. En 2012, il signe, avec Renaud Garreta, « Seul autour du monde. Une histoire du Vendée Globe » (Dargaud, rééd. 2020). Quatre ans plus tard paraît un second opus intitulé « Histoire du Vendée Globe » (Dargaud).
En 2020, les deux auteurs signent « Thomas Coville, la quête de l'ultime » (Dargaud), un album consacré au navigateur. En 2024, retour sur le Vendée Globe avec Renaud Garreta, pour « Jamais renoncer, le Vendée Globe qui déjoua tous les pronostics », récit de la formidable édition 2020 de la mythique course autour du monde.
Lorsqu'il n'est pas au sommet d'une montagne ou quelque part dans les mers du Sud, Alexandre Chenet est toujours graphiste indépendant.

*Renaud Garreta naît le 10 janvier à Brest (Finistère). Il dessine sa première bande dessinée à l'âge de 7 ans, sur un joli cahier à carreaux. Malheureusement, aucun éditeur n'en voudra ! Il suit les cours de l'École supérieure d'arts graphiques (Esag Penninghen), puis travaille pendant une dizaines d'année pour la publicité et le cinéma.
En 1996, il décide de renouveler l'expérience de la bande dessinée, et, cette fois, il trouve un éditeur. Quatorze mois plus tard paraît son premier album, « Armageddon », qui deviendra aussi le volume 1 d'une série, « Fox One » (Philippe Arnaud). Ce thriller aéronautique, scénarisé par Olivier Vidal, connaît un beau succès. Les auteurs imaginent donc deux autres épisodes, « TLD » (Wilco), en 1999, et « NDE » (Wilco), en 2001. En 2002, il signe, avec Jean-Claude Bartoll, « Insiders » (Dargaud), une série d'action et d'espionnage. L'actrice américaine Jessica Alba et le réalisateur Roberto Rodriguez en achètent les droits en 2009 pour en tirer un jeu vidéo et une adaptation cinématographique.
En 2007, on le retrouve au côté de Fabien Nury pour le premier des quatre tomes du « Maître de Benson Gate » (Dargaud). Dans un tout autre registre, mais qu'il connaît très bien, il publie en 2012 « Seul autour du monde. Une histoire du Vendée Globe » (Dargaud, rééd. 2020), avec Alexandre Chenet. En 2014, il commence sa première série comme auteur complet, « Warm Up » (Dust), dont le dernier tome, « In Loving Memory » (Dargaud) sort en 2018. Entre-temps, il retrouve Alexandre Chenet pour d'autres « Histoires du Vendée Globe (Dargaud).
En 2016, il coécrit, avec Laurent Granier, « Reporter » (Dargaud, 2016), une série illustrée par Gontran Toussaint. Le tome 2 paraît l'année suivante. La même année, il dessine « Le plus long chemin de l'école » (Dargaud), de Marie-Claire Javoy, qui est une histoire inédite de la série documentaire multi-récompensée « Chemins d'école, chemins de tous les dangers » (Arte). En 2020, avec Alexandre Chenet, il consacre un album à un navigateur « Thomas Coville, la quête de l'ultime » (Dargaud).
En 2023, il rallie la terre, avec « Sébastien Loeb. Pour la légende » (Casa), d'Alain Gillot, et la mer, avec « Hippie Surf Satori » (Glénat), d'Alain Gardinier. Depuis 1986, Renaud Garreta travaille toujours comme illustrateur et roughman pour les agences de publicité, et comme story-boarder et designer pour le cinéma. Il a ainsi participé à l'adaptation de « La Femme piège », par Enki Bilal lui-même, à « Renaissance », de Christian Volckman (2006), ou à « Arthur et les Minimoys » (2006), de Luc Besson...