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- expo : Goni Shifron - Fondation Signature au Philharmonie de Paris pendant Paris Photo (jusqu'au 3 décembre)

le  05/11/2024   au Philharmonie de Paris - Cité de la musique, 221, avenue Jean Jaurès 75019 Paris - Hall 2, 2e étage

Mise en scène de Goni Shifron avec 12 clichés argentiques grand format pris à quarante ans d’écart écrit par ou plutôt photographié par Goni Shifron


Installation et performance de l’artiste plasticienne Goni Shifron, Lauréate du Prix Fabuleuse Signature 2022, avec la participation d’artistes membres du Cercle Fabuleuse Signature.

La Fondation Signature présente, du 5 novembre au 3 décembre, dans le cadre du programme «À Paris pendant Paris Photo» 2024, Ellipse, une installation de l’artiste plasticienne Goni Shifron, lauréate du prix Fabuleuse Signature en 2022. Accueillie dans un espace inédit à la Philharmonie de Paris, Ellipse est un paysage suspendu, composé de douze clichés argentiques grand format pris à quarante ans d’écart, une ellipse photographique qui convoque la géologie, les archives, l’Histoire.
Une installation in-situ qui voyage à travers les frontières et le temps.

Après l’exposition Symfolia (31 mai > 8 septembre 2024) de l’artiste d’origine américaine Rachel Marks, fnaliste du Prix Fabuleuse Signature 2024, la Fondation Signature continue de mettre en valeur les femmes artistes venues, du monde entier, vivre et travailler en France. Ellipse est la première des trois expositions prévues dans la collaboration qui unit la Philarmonie de Paris et la Fondation Signature.
Une ligne qui veut dire l’espace mais aussi le temps
« L’installation Ellipse de Goni Shifron donne à voir une ligne d’horizon. Suspendues les unes à côté des autres, des images prises à quarante ans d’écart tracent une ligne qui veut dire l’espace mais aussi le temps. Les premières sont celles des paysages que le père de Goni a photographiés en 1983 dans le Sud Liban. Il était jeune soldat. Quarante ans plus tard, en août 2023, Goni est revenue avec le même boîtier argentique et elle a photographié le même horizon. Elle était d’un côté de la frontière, son père était pour
toujours de l’autre. [...] »
Elle cherchait les yeux de son père...
« Quarante ans après son père, Goni est retournée près du mur. Elle a photographié les mêmes paysages qu’il avait photographiés dans sa jeunesse. Elle me dit qu’elle cherchait les yeux de son père, sa présence › et je la crois. Mais il me semble que ce qu’elle cherchait davantage, c’est la présence d’un jeune homme que personne ne pourra lui rendre comme père, c’était aussi son absence.
Quand elle a expliqué sa démarche à son père, il lui a donné toutes ses pellicules, toutes ses archives, mais ne lui a donné aucun conseil. Ce n’était pas inhabituel : son père a toujours été pour elle quelqu’un de silencieux. Mais ce jour-là, son silence ne lui semble pas relever du mutisme. Son silence n’est pas une bouche qui se ferme. Au contraire, le silence de son père s’ouvre comme des bras : il est d’une immense générosité. Ce jour-là il dit : « Prends tout ce que j’ai fait sans jamais savoir qu’en faire et écris une histoire que tu pourras raconter à tes enfants ». [...]
Entre eux, il y avait un front, mais ce que je vois aujourd’hui, tendu à travers la Philharmonie de Paris, c’est une frontière. Une ligne qui permet à deux êtres d’être diférents, côte à côte, en paix. L’absence retrouvée. »

-Biographie : D’origine israélienne, Goni Shifron est une artiste plasticienne qui vit et travaille à Paris. Dans son art, elle pratique l’installation, la sculpture, la photographie et la performance. Elle travaille sur la notion de frontière et interroge au moyen de traces tangibles mais oubliées, les espaces de vie, souples, dérisoires ou instables pour composer des œuvres narratives et conceptuelles.
Diplômée de l’ENSAD, elle pratique son art lors de résidences à la Villa Belleville, aux Atelier Médicis... Elle expose son travail en Europe et aux États-Unis (la Nuit Blanche, la Nuit des musées, le congrès de science à Oslo, à l’espace Fabre à Paris, la galerie Paradigms à Philadelphie, Poush...), ainsi qu’au Petit Palais et à l’Opéra-Comique, dans le cadre du Prix Fabuleuse Signature, remporté en 2022.

-La performance Ellipse :
La pièce performative Ellipse (20 minutes), sera présentée pour la première fois lors du vernissage le 4 novembre à la Philharmonie de Paris. Autour de l’œuvre photographique, une longue ligne de tuiles en céramique cousues une par une sur une feutrine, sera manipulée par l’artiste et une comédienne. La chorégraphie est une marche commune mais toujours distanciée par cette ligne. D’autres liens et regards les lient : deux musiciennes improviseront une recherche sonore avec des thèmes musicaux basés sur le souffle, le parallèle et la distanciation. Une action à quatre corps et une longue ligne permettent de voir des tableaux abstraits d’une frontière muable.
L‘équipe d’interprètes est formée grâce aux rencontres du Cercle Fabuleuse Signature. Elle a permis de tisser un lien entre l’art visuel et la musique autour de l’œuvre : Kimiko Kitamura et Goni Shifron, interprètes s Simona Castria, saxophone s Rachel Koblyakov, violon s Roméo Agid, Simona Castria et Rachel Koblyakov, composition musicale.



 
 
 
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