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- expo : Florence Jung à la Fondation Pernod Ricard à Paris (jusqu'au 1er février 2025)
le 19/11/2024
au
sein de la Fondation PERNOD RICARD, 1 Cours Paul RICARD 75008 PARIS (ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h, nocturne le mercredi jusqu’à 21h)
Mise en scène de Florence Jung avec neuf scénarios écrit par ou plutôt réalisé par Florence Jung
L’oeuvre de Florence Jung se distingue par sa richesse conceptuelle, proposant une réflexion profonde sur ce qui demeure invisible dans notre monde contemporain saturé d’images et d’informations. Son approche est ancrée dans le réel, s’infiltrant dans le quotidien et incitant les spectateurs à interroger leur environnement.
L’exposition se déploie à travers neuf scénarios mis en scène autour de la Fondation et de son quartier. À travers ces situations scriptées, Florence Jung explore la vie de ceux que nous croisons quotidiennement et les fils invisibles qui nous relient.
Cette exposition marque ainsi un moment important tant pour Florence Jung que pour la Fondation, alors que nous cherchons à questionner et à repousser les limites des formats d’exposition traditionnels, tout en réfléchissant au rôle des institutions au sein de l’écosystème artistique.
Ma première rencontre avec son travail remonte à 2013, lorsque j’ai vu l’une de ses premières œuvres au Salon de Montrouge. Elle avait alors loué son espace d’exposition à une taverne afin de financer un « Prix Jung », destiné à être redistribué équitablement entre tous les artistes du Salon. Il n’y avait absolument rien à contempler sur son stand, hormis une serveuse travaillant au milieu de ses salades bio et – texte à l’entrée mis à part – rien n’indiquait non plus qu’il s’agissait d’une œuvre. Ce qui aurait pu être perçu comme une tentative de déjouer les conventions du monde de l’art servait également, avec ironie, à mettre en lumière la perversité des mécanismes de compétition qui le régissent. Déjà à cette époque, son approche centrée non pas sur le visuel ou l’objet, mais sur le narratif, l’éphémère et l’immatériel avait suscité ma curiosité. En suivant l’évolution de son parcours artistique, la spécificité de sa démarche m’est apparue de plus en plus manifeste. La capacité de Florence Jung à créer des scénarios qui s’insinuent dans la réalité, brouillant les frontières entre l’art, la vie et le paysage social, marque la singularité de sa pratique. Ses pièces ne sont pas confinées aux limites traditionnelles de l’espace et du temps d’exposition ; elles s’étendent par-delà l’environnement immédiat, intégrant autant l’architecture que les individus. Cette exposition marque ainsi un moment important tant pour Florence Jung que pour la Fondation, alors que nous cherchons à questionner et à repousser les limites des formats d’exposition traditionnels, tout en réfléchissant au rôle des institutions au sein de l’écosystème artistique.
Florence Jung introduit des situations scriptées dans le réel. Ces scénarios infiltrent, perturbent et contrôlent les contextes où ils sont activés. Ses œuvres – dont elle ne produit pas d’images – circulent principalement via des récits oraux et des sources secondaires. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives, notamment au Museum für Gegenwartkunst de Siegen, au Helmhaus à Zurich, à la Biennale Art Encounters à Timișoara, à la Biennale de l’Oural à Ekaterinbourg, au Musée Frans Hals à Haarlem, au Frac Lorraine à Metz, à la Biennale d’Athènes, à la Kunsthalle de Bâle, au Kunsthaus à Zurich, à Gasworks à Londres, à la fondation Haubrok à Berlin, à Forde à Genève, au Musée d’Art Contemporain d’Estonie à Tallinn, au Musée Oscar Niemeyer à Curitiba. Son travail est actuellement exposé au Palais de Tokyo à Paris (La République Cynique), au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg (Mode d’emploi), au Musée Léopold Hoesch à Düren (What did you expect?) et prochainement à Portikus à Francfort. Elle est lauréate du Swiss Performance Award, du Swiss Art Award et du Prix Georg and Josi Guggenheim. Florence Jung vit à Paris.
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