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Better man
Sortie
le 22/01/2025
De Michael Gracey avec Robbie Williams, Damon Herriman, Alison Steadman, Steve Pemberton, Kate Mulvany, Jake Simmance et Anthony Hayes
L'ascension du célèbre chanteur/compositeur britannique Robbie Williams. Devenu une star avec le Boy Band, Take That, dans les années 1990, ce dernier a peu à peu plongé dans les paradis artificiels avant de retrouver le succès en solo en 1997 avec la chanson "Angels".
Ne cherchez pas, vous ne verrez jamais la vraie tête de Robbie Williams à l’écran. En effet, sans doute par coquetterie artistique, par « respect » du surtout à son statut de chanteur et non d’acteur de prime abord (excepté une petite apparition dans le film De-lovely sorti en 2004), ou plutôt par « timidité » envers sa propre personne qu’il est devenue aujourd’hui, le célèbre artiste britannique n’apparaît à l’écran que sous les traits d’un singe, sorte de masque artificiel exactement comme dans la saga de La planète des singes dernière génération. Serait-ce par hasard un gros clin d’œil assumé à l’un de ses nombreux titres évocateurs, Me and my monkey ? Quoi qu’il en soit, il faut se faire à ce drôle de « caprice » de star pendant 2h10 toute à la gloire de Robbie depuis son enfance jusqu’à nos jours. Donc, après les récents biopics sur Whitney Houston, Freddie Mercury, Aretha Franklin, Elton John, Amy Winehouse et dernièrement Pharrell Williams (en attendant celui sur Bob Dylan avec Timothée Chalamet), c’est au tour de Robert Peter Williams (son vrai nom) de s’y coller et qui mieux que lui-même pouvait interpréter ce rôle plein d’excès en tout genre. Sexe, drogue (plus alcool) et (pop-)rock’n’roll, sur fond de défonce (sans cure de désintoxication à la clé !), sont les principaux ingrédients de cette production réalisée par l’australien Michael Gracey (The greatest showman). Entre auditions et prestations scéniques (avec notamment une remarquable chorégraphie filmée dans Londres), entre hits (réorchestrés pour l’occasion) et tubes (notamment la genèse créative de son succès "Angels"), entre ses rapports père, mère, grand-mère et fils, entre ses chemins de rédemption (avec une suite de conseils en guise de pardon) et son glorieux final (un peu larmoyant sur les bords), ce long métrage en forme de best of (pour le meilleur et pour le pire !) est un festival égocentrique, narcissique et légèrement tête à claques sur les bords, tout comme son interprète d’ailleurs ! Bref, il se donne en spectacle pour le plus grand plaisir de ses fans, beaucoup moins nombreux en France que chez lui, outre-Manche. Aura-t-il le succès qu’il mérite chez nous ? C’est (encore) à voir….
C.LB
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