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- festival : Rock en Seine 2025 - domaine national de Saint-Cloud - 2 conférences de presse (jusqu'au 24 août 2025)

le  20/08/2025  



*Luvcat, ASH, La Lom, Provoker, LSDXOXO, John Maus, Fat Dog, Chappell Roan, Blasé, Bushi, London Grammar, Suki Waterhouse, Sunday (1994), Théa, Bloody Civilian, Enchantée Julia, Still Woozy, PPJ, Greentea Peng, Tors, Zinadelphia, TVOD, Floating Points, Noname, I Hate Models, Jacotène, Calling Marian, Kids Return, Whomadewho, Kabeaushé, Odeal, Slow Fiction, Suuns, Sophye Soliveau, The Limiñanas, Création Future Composé, King Hannah, Any Young Mechanic, Léonie Pernet, Bryan’s Magic Tears, Fat Dog, The Royston Club, The Psychotic Monks & Guests

Après une édition 2024 historique qui a rassemblé plus de 180 000 festivaliers, Rock en Seine est de retour du 20 au 24 août 2025 et dévoile la programmation de sa soirée d’ouverture du mercredi 20 août, qui met de nouveau en avant les artistes féminines. Après Billie Eilish en 2023, puis Lana Del Rey en 2024, c’est une autre superstar absolue qui donnera le coup d’envoi de cette édition 2025 déjà exaltante : Chappell Roan, nouvelle héroïne de la planète pop et véritable phénomène de société aux États-Unis. Une soirée à ne pas manquer, sous aucun prétexte, Chappell Roan fera son unique concert en France en 2025 à Rock en Seine !
Révélée en 2023 par un album flamboyant et excentrique, The Rise and Fall of a Midwest Princess, cette chanteuse et compositrice s’est propulsée au sommet des charts par la force de ses tubes électrisants (notamment le single Good Luck, Babe!, au succès fulgurant), mais aussi par son tempérament sans compromis. Elle a récemment remporté le MTV Music Awards 2024 de la meilleure nouvelle artiste !
Aux côtés de cette tête d’affiche incandescente, trois autres groupes et artistes attendus partageront la scène : le trio britannique London Grammar, valeur sûre d’une pop subtile aux échos lyriques et aux rythmiques électro, l’enivrante chanteuse, mais aussi actrice et mannequin, Suki Waterhouse, dans des tonalités folk-indie-electro, ainsi que la jeune Luvcat, envoûtante et théâtrale révélation, originaire de Liverpool.

Venez découvrir la programmation des autres journées, qui s’annonce déjà riche en artistes iconiques, en figures montantes et en découvertes !

-La suite de la programmation :
Queens of the Stone Age, Fontaines D.C, Vampire Weekend, Sharon Van Etten & The Attachment Theory, Stereophonics, Wallows, A$AP Rocky, Jorja Smith, Justice, Jamie XX, Doechii, Anyma, Aurora, Caribou, Marc Rebillet, Empire of the Sun, Khruangbin, MK.gee, Kneecap, Barry Can’t Swim, Alemeda, Montell Fish, Artemas, Good Neighbours, Last Train, Luidji et Dabeull

Rock en Seine continue de lever le voile sur une programmation à couper le souffle. Après avoir confirmé il y a quelques semaines le casting d’une journée inaugurale 100% féminine sous le signe de la pop, avec Chappel Roan, London Grammar, Suki Waterhouse et Luvcat, il est temps de poursuivre les révélations.
Rock en Seine garde intacte sa passion pour le rock, visible non seulement dans son nom mais aussi dans ses choix artistiques, à commencer par l’immense Josh Homme et ses Queens of the Stone Age, en provenance directe du désert californien avec leurs tubes à la fois percutants, abrasifs et mélodiques. Les Dublinois de Fontaines D.C., fougueux auteurs de l’un des meilleurs albums de l’an dernier, viendront confirmer leur statut de nouveaux héros du rock. L’attachante troupe de Vampire Weekend, la diva rock-new-wave Sharon Van Etten & The Attachment Theory, les illustres rockeurs de Stereophonics ainsi que le trio californien Wallows seront également à l’affiche de cette 21ème édition !
De nombreux artistes de talents, tous domaines confondus, feront l’honneur de leur présence : A$AP Rocky, superstar du hip-hop américain dont le quatrième album studio est attendu, cette année, la diva soul Jorja Smith, devenue en quelques années une voix inoubliable, le duo électro Justice, qui perpétue avec brio l’héritage de la French Touch, ou encore le Londonien Jamie XX, producteur, DJ et compositeur de génie qui s’est hissé au sommet de l’électro mondiale, et dernière signature du label TDE qui abrite notamment SZA et a lancé Kendrick Lamar, rejoint également la programmation.
Une éclectique délégation de touche-à-tout sera aussi de la partie, à commencer par l’Italo-Américain Anyma, membre du duo Tale of Us, qui s’épanouit désormais en solo. Véritable pionnier à la croisée de l’électro et des arts visuels, il propose une expérience immersive où la musique et l’image fusionnent, et embarque son public dans un voyage sensoriel unique. On retrouvera également la pop féérique d’Aurora, Caribou, brillant Canadien qui se produit également sous le nom de Daphni, le Franco-Américain Marc Rebillet, agitateur sur YouTube comme sur scène grâce à ses hits house-groove euphorisants, les Australiens d’Empire of the Sun à l’univers flamboyant et les Texans inclassables de Khruangbin qui proposeront leur melting-pot capiteux entre psychédélisme, soul et dub.
Fidèle à sa vocation de convier les plus prometteurs espoirs musicaux, Rock en Seine réunira aussi l’intrigant Mk.gee, prodige américain qui est en train de réinventer la guitare moderne avec ses morceaux hybrides, le féroce trio hip-hop Kneecap, originaire de Belfast, ainsi que Barry Can’t Swim, producteur et DJ écossais qui est sur toutes les lèvres de la planète dance.
On retrouvera également la jeune artiste Alemeda, le champion du R’nB-funk-rock Montell Fish, digne héritier de Prince et le jeune musicien anglais Artemas, dont le tube « i like the way you kiss me » fut n°1 mondial en 2024 ou encore le duo londonien Good Neighbours.
La scène hexagonale ne sera pas en reste, avec les rockeur bouillonnants de Last Train, le rap subtil et introspectif de Luidji, ou encore l’hurluberlu français Dabeull et ses bombes merveilleusement funky.

-La programmation complète :
Après avoir déjà dévoilé une trentaine de noms ces derniers mois, le festival double la mise : 39 artistes et groupes viennent enrichir la programmation de Rock en Seine qui se déroulera du 20 au 24 août 2025.
Comme chaque année, le rock brandira ses guitares, tonitruantes ou plus calmes et ténébreuses, durant les cinq jours du festival : le vénéneux duo King Hannah, le couple français The Limiñanas et ses pépites rétro-modernes, les furieux Fat Dog et leurs bombes punk-dance-klezmer, les Parisiens de Bryan’s Magic Tears, le post-punk de Provoker, ou encore les nouvelles sensations Any Young Mechanic, Slow Fiction, Sunday (1994), Tors, TVOD, The Royston Club et seront de la partie.

*Enviés par les plus grands noms du rock, The Limiñanas ont collaboré avec l’élite du genre. Entre riffs acides, groove hypnotique et touches cinématographiques, leur dernier album Faded confirme leur talent pour créer des morceaux qui marquent au fer rouge.

*Les musiques électroniques seront elles aussi célébrées à maintes reprises les vendredi 22 et samedi 23 août , en compagnie de l’élite mondiale des têtes chercheuses d’aujourd’hui, de l’Anglais Floating Points au mystérieux Français I Hate Models, du prince des dancefloors américains LSDXOXO à la fée française Calling Marian, en passant par l’insaisissable John Maus.

*Le producteur britannique Floating Points est de retour avec Cascade, un album envoûtant conçu entre les sables de Californie et les souvenirs de Manchester, Cascade réaffirme son amour pour le dancefloor : nappes électroniques, rythmes organiques et mélodies hypnotiques s’y mêlent avec une maîtrise rare.

*Parmi les temps forts de cette nouvelle édition, de nombreuses stars en puissance de la soul, du R&B et du hip-hop, viendront embarquer le public dans leurs univers bigarrés, notamment l’espiègle londonienne Greentea Peng, la déjà colossale rappeuse américaine Noname, le globe-trotteur Odeal, la surdouée australienne Jacoténe, l’impressionnante française Enchantée Julia, ainsi qu’une époustouflante délégation du continent africain menée par Bloody Civilian et Kabeaushé.

*Quelques-uns des artistes les plus inclassables de l’année viendront illuminer cette programmation 2025, comme les toujours intenses Suuns, la flamande Sylvie Kreusch, la prodige californienne Sofia Isella, l’éclectique trio PPJ, la rayonnante Zinadelphia, le trio danois Whomadewho, le touche-à-tout Bu$hi, le songwriter décontracté Still Woozy et les instrumentaux enivrants de LA LOM et de Ash.

*Fervent soutien de la scène hexagonale, Rock en Seine laissera de nouveau la part belle à la nouvelle garde des songwriters français d’aujourd’hui, à commencer par l’ensorcelante Léonie Pernet, les héritiers French Touch de Kids Return, l’electro-pop de Blasé (membre du duo Haute), la bouillonnante Théa et la harpiste-chanteuse de jazz Sophye Soliveau.

*Après Montbray, Sylvie Kreusch revient avec Comic Trip, un second album électrisant inspiré des héroïnes de comics vintage. Pop audacieuse, énergie glam et visuels flamboyants: un univers haut en couleur, libre et résolument moderne.

-Les 15 artistes de la sélection Club Avant Seine :
Après avoir annoncé sa programmation complète la semaine dernière, Rock en Seine dévoile aujourd’hui sa sélection Club Avant Seine pour l’édition 2025. Ce dispositif, qui fête ses 20 ans cette année, a pour vocation de soutenir et d’encourager les nouveaux talents musicaux, non seulement en leur ouvrant des créneaux de concerts dans la programmation du festival mais en leur faisant bénéficier aussi d’une visibilité auprès d’un public large, des médias et des professionnels de la musique. Les lauréats bénéficient également de 3 journées de formations thématiques pour accompagner leurs premiers pas dans l’industrie musicale.

Festival défricheur de talents et prescripteur des idoles de demain, le comité de programmation du dispositif Club Avant Seine, composé de Nathalie Roy (SACEM), Léo Jouvelet (FGO-Barbara / Les Trois Baudets), Mathilde Meunier (Super !), Franck Vergeade (Les Inrocks), Olivia Cristiani (Universal), Rémi Politi (AEG France) et Jeanne Added (artiste associée) a sélectionné 15 artistes qui représentent toute la vitalité de la scène musicale contemporaine. Des propositions en tout genre qui ont pour point commun l’émergence, avec évidemment du rock, grâce à la présence de l’étincelant quatuor féminin Alvilda, de l’ex-moitié d’Ottis Coeur Vera Daisies, des nouveaux venus post-punk de chest. et de Treaks, ou du trio lyonnais Eat-Girls.

Le nouvel espoir du hip-hop hexagonal, Le Monde Daho, sera lui aussi de la partie, tout comme la troupe radicale Camion Bip Bip, qui croise punk et electroclash, et le duo masculin Pamela, héritier de LCD Soundsystem.

Les prometteuses Noor et Whisper et le Parisien Andéol se chargeront de calmer le jeu avec leurs morceaux aux douceurs envoûtantes. Vivement recommandés !
Enfin, plusieurs électrons libres livreront un aperçu de leur imaginaire hybride : la jeune Bretonne Arøne, l’autodidacte Max Baby, le groupe Tout le monde s’appelle Clara, sans oublier la fantasque Gildaa.

Dans sa volonté d’accompagner les talents émergents au-delà de ses propres scènes, Rock en Seine s’appuie sur ses liens privilégiés avec plusieurs acteurs majeurs de la scène musicale internationale — notamment sur le marché anglais — pour offrir de nouvelles perspectives aux artistes du Club Avant Seine. Trois groupes issus de cette sélection auront ainsi l’opportunité de se produire cet été sur les scènes de festivals partenaires comme All Points East et le LIDO.

En parallèle, le festival poursuit son engagement en faveur de la francophonie à travers une collaboration avec la Cité internationale de la langue française. Celle-ci donnera lieu à un concert exceptionnel le 12 juillet au Château de Villers-Cotterêts, où deux groupes du Club Avant Seine, Gildaa et Noor, ouvriront la soirée en prélude au chanteur Hervé.

Depuis sa création, le Club Avant Seine a ainsi épaulé des pointures aujourd’hui bien établies, notamment Zaho de Sagazan, Feu! Chatterton, Jeanne Added, Last Train, Frànçois & The Atlas Mountains, The Psychotic Monks, Malik Djoudi, Yoa, ainsi que Terrenoire, pour n’en citer qu’une poignée.
Souhaitons le même succès aux 15 lauréats de cette année !

-Quelques concerts....vus et entendus !
*Mercredi 20 août :
Luvcat (Grande Scène) : Son pseudo provient d’un tube de The Cure, mais cette Anglaise de Liverpool (Sophie Morgan, dans le civil) trace son propre chemin, écrivant au passage sa propre bio abracadabrante – elle aurait fui avec un cirque parisien la veille de son 16e anniversaire, devenant l’assistante du magicien, avant de disparaître mystérieusement pour se retrouver dans les bas-fonds de Londres. On l’aura compris : cette jeune femme ne cache pas son goût pour le fantasque et le théâtral, comme en témoigne sa musique, qui pioche dans cette imagination débridée. Des singles comme Matador, Dinner @ Brasserie Zédel et He’s My Man, égrenés au cours de l’année 2024, donnent envie d’essayer de percer cette énigme que nous propose cette chanteuse vénéneuse et de la découvrir sur scène, dans son élément.

Suki Waterhouse (Grande Scène) : Cette Anglaise qui vit entre Londres et Los Angeles semble réussir tout ce qu’elle entreprend : d’abord une carrière de mannequin dès l’adolescence, puis une reconversion en tant qu’actrice, tout en développant en parallèle sa passion pour la musique. Il fut un temps où Suki Waterhouse apparaissait beaucoup dans les tabloïds pour ses fréquentations célèbres, mais on a beaucoup de plaisir à la retrouver plutôt dans les rubriques culturelles, comme en 2023 quand elle a tenu un beau rôle de musicienne des seventies dans la série Daisy Jones & the Six sur Prime Video, ou en septembre dernier quand elle a sorti son deuxième album studio, Memoir of a Sparklemuffin. Irriguées de folk, d’indie-rock et d’electro-pop, ses chansons immaculées montrent l’éventail immense de ses influences.

Sunday (1994) (Scène Horizons) : Basé à Los Angeles, ce trio est avant tout l’œuvre d’un couple, Paige Turner et Lee Newell, pour qui ce projet n’est pas la première aventure créative – elle et lui ont déjà composé pour d’autres artistes. Devenu trio avec l’ajout d’un batteur, le groupe se situe au carrefour entre Mazzy Star, Cigarettes After Sex et Lana Del Rey, en nous proposant un chemin de traverse intéressant. Teinté de nostalgie mais aussi d’espoir, leur premier EP éponyme, dévoilé l’année dernière, regroupe six morceaux au tempo plutôt lent, transpercés par le timbre de voix limpide de leur chanteuse, Paige Turner. Depuis, la bande anglo-californienne a sorti d’autres chansons (Softly, Doomsday, TV Car Chase…) qui continuent de combler les fans de dream-pop, d’indie-pop et d’americana. Vivement l’album !

*Jeudi 21 août :
Enchantée Julia (Grande Scène) : Tout le plaisir est pour nous quand on écoute Enchantée Julia, artiste française qui nous arrive d’un pittoresque village du Luberon après différents détours dans le domaine de la mode et chez d’autres artistes : des collaborations avec Luidji, Terrenoire, Benjamin Epps et Prince Waly notamment, pour lesquelles elle a reçu des louanges amplement méritées. Son premier album, intitulé Onze et sorti en novembre dernier, a la saveur d’un élixir subtil dont le goût reste en nous bien après l’avoir dégusté. Les chansons renversantes de cette trentenaire épanouie se caractérisent par un groove inné, une appétence pour le R&B le plus voluptueux et un timbre de voix impeccable qui alterne entre français et anglais. Soyez prévenu·es : une immense autrice-compositrice-interprète est née !

Montell Fish (Scène Revolut) : Parfois, quand un artiste cite ses sources d’inspiration, il se livre à une sorte d’autoportrait en filigrane. C’est le cas de Montell Fish quand il fait l’éloge de Prince, de Lauryn Hill et de Jimi Hendrix à longueur d’interview : ce totem à trois têtes nous laisse bien deviner la teneur de ses propres morceaux, teintés de soul, de hip-hop, de R&B, de funk, de rock et même de gospel. Ce touche-à-tout originaire de Pittsburgh a sorti en septembre 2024 un nouvel album, Charlotte, qui a pulvérisé en mille éclats toutes les étiquettes, comme l’avait fait son disque précédent, Jamie, deux ans auparavant. Également en activité sous l’alias de DJ Gummy Bear, Montell Fish signe des textes empreints de spiritualité et de psychologie. Sur scène, il évolue comme un poisson dans l’eau.

Greentea Peng (Scène Bosquet) : Parmi ses influences les plus tenaces, Greentea Peng (ou plutôt Aria Wells, dans le civil) lâche quelques noms plaqués or : Erykah Badu, Lauryn Hill, Lily Allen et Miss Dynamite, c’est-à-dire les quatre fantastiques de la soul moderne. On lui souhaite une carrière aussi fructueuse que ses héroïnes. Amatrice de thé vert, comme le suggère son pseudo, cette chanteuse et compositrice londonienne de 30 ans vient de sortir un deuxième album, Tell Dem It’s Sunny, qui lui offre une belle possibilité de se renouveler. Ravivée par des touches de hip-hop, de trip-hop et par des guitares (le sorcier Wu-Lu l’accompagne sur un titre), sa musique se fortifie et ses paroles deviennent plus personnelles que par le passé. Une superstar en puissance, toujours très lookée, qui mène à bien ses concerts avec habileté.

Zinadelphia (Scène Horizons) : Comme son nom de scène le laisse deviner à quelques lettres près, cette chanteuse et guitariste vient de Philadelphie, de toute évidence biberonnée à des tubes des sixties et surtout des seventies, soul soyeuse, disco chatoyante, funk cuivré et pop cinématographique en tête. Tout en s’inspirant du savoir-faire old school de ses idoles (Gloria Gaynor et les Supremes, pour n’en nommer qu’une poignée), et du glamour de l’âge d’or d’Hollywood, elle ajoute aussi à ses morceaux une touche moderne dans la production, pour ne pas tomber dans la reconstitution d’une autre époque. Deux ep constituent déjà sa discographie : Lucky (2023) et The Magazine (2024), recommandés pour oublier la laideur des news et rêver d’un monde idéal, en se trémoussant sur des rythmes rayonnants et des mélodies entraînantes.

*Vendredi 22 août :
Calling Mariam (Grande Scène) : Quand on évoque la crème des artistes electro made in France, le nom de Calling Marian revient de plus en plus fréquemment, et pour cause : la productrice, DJ et boss du label CVNT Records s’est fait une place dans le paysage à force de tourner, de sortir des disques et de présenter divers projets parallèles. En début d’année, elle a par exemple réinventé une composition d’Elgar pour Radio France, fusionnant classique et electro. On a aussi pu l’entendre durant les J.O. de Paris 2024 quand l’Américaine Simone Biles, superstar de la gymnastique, a fait ses acrobaties sur plusieurs de ses morceaux. Ex-étudiante en musicologie, Marianne Delorme n’a jamais caché son gros faible pour la techno. Ses innovations de génie repoussent les frontières de ce genre en mouvement perpétuel.

Empire of the sun (Grande Scène) : Avec leurs looks de druides dérangés, Luke “Emperor” Steele (leader de The Sleepy Jackson) et Nick “Lord” Littlemore (également musicien chez Pnau), les deux membres d’Empire of the Sun, ne passent pas inaperçus sur les scènes du monde entier où ils se produisent depuis 2009. À l’origine, leur projet se destinait uniquement à un travail de studio, mais on est ravi·es que le tandem de Sydney ait changé d’avis pour partager en concert ses compositions devant un public conquis. Deux hits miraculeux, Walking on a Dream et We Are the People, ont donné le coup d’envoi d’une glorieuse carrière electro-pop ponctuée de quatre albums – le dernier en date, Ask That God, est sorti au cœur de l’été 2024, toujours à la lisière entre une douce nostalgie et un coup d’œil vers le futur. Éternellement solaire !

Good Neighbours (Scène Revolut) : Avant de décider de réunir leurs talents, les deux membres de Good Neighbours ont été voisins de studio, chacun travaillant de son côté sur son propre projet musical, dans l’est de Londres. Né de leur amitié complice et de cette proximité géographique assez folle, leur groupe a tout suite décollé : leur premier single, Home, a été l’un des tubes les plus inattendus de l’année 2024. Ces « bons voisins » autoproclamés s’appellent Oli Fox et Scott Verrill, immenses fans de la scène de la fin des années 2000 dont MGMT, Passion Pit et Foster The People ont été les fers de lance. Comme ces héros, Good Neighbours propagent dans leurs chansons leur énergie positive et leur sens de la mélodie, à grands renforts de refrains à chanter à plein poumons, à l’unisson, le sourire aux lèvres.

Ash (Scène Revolut) : Le morceau le plus emblématique d’Ash s’appelle Mosaïque, un titre qui reflète le caractère kaléidoscopique de sa musique. Ce producteur et multi-instrumentiste (il maîtrise les synthés, la batterie, la guitare et le saxophone) conçoit ses morceaux comme des errances à travers les continents, des promenades pendant lesquelles il glane les sonorités qui l’entourent. Né au Caire et installé à Montréal, il transpose ce côté nomade dans ses clips, tournés dans des lieux d’exception – devant les pyramides de Gizeh, sur une route détruite par les éléments près de Québec, dans le désert blanc, sur une plage tropicale… Des spots d’une beauté irréelle qui forment un arrière-plan idéal pour son electro méditative, aux effluves moyen-orientales, qu’on retrouve sur son premier album, Self-Discovery (2024).

Eat-girls (Scène Bosquet) : Il y a les it-girls, ces jeunes filles ultra médiatisées, souvent pour leurs qualités physiques plutôt que pour leur intellect. Et puis, il y a les Eat-Girls, trio lyonnais mixte qui érige la radicalité et l’intensité parmi les valeurs les plus hautes de leur estime. Siouxsie and the Banshees, Anika, Lizzy Mercier Descloux et Kim Gordon sont quelques-unes de leurs grandes sœurs d’adoption, à en croire leur premier album, Area Silenzio, sorti en fin d’année dernière. Mélangeant post-punk, no wave et synthés apocalyptiques dans un esprit lo-fi et dérangé, les trois musicien·nes triturent leurs machines et leurs instruments pour composer leurs morceaux en suivant leur intuition. Ce goût du naturel se répercute sur leurs concerts, expériences par lesquelles iels extériorisent cette musique irréelle.

*Samedi 23 août :
Sophye Soliveau (Grande Scène) : La soul et le jazz coulent dans les veines de cette artiste française aux multiples casquettes : chanteuse, harpiste et même cheffe de chœur. Des études au conservatoire lui ont donné une solide base pour déployer ses ailes par la suite. L’année dernière, son délicieux premier album, Initiation, qu’elle a produit elle-même, a été largement remarqué et salué. Il faut dire qu’il n’est pas donné à tout le monde d’ajouter une harpe à l’univers du jazz. C’est l’une des prouesses de cette Francilienne aux racines guadeloupéennes, qui cite Erykah Badu parmi ses modèles. Dans un climat d’introspection et de raffinement qui redonne du baume au cœur à celles et ceux qui les écoutent, ses morceaux sont des voyages immobiles dans lesquels on flâne par la pensée, en oubliant tous les tracas du quotidien.

Dabeull Live Band : (Grande Scène) : Avec l’objectif très noble de nous faire danser et de remettre au goût du jour un genre musical sous-estimé, Dabeull semble savourer chaque moment qu’il passe sur scène. C’est par le biais du funk que ce Parisien a choisi de s’exprimer, avec une bonne dose de second degré. Il faut le voir, sur ses photos promo, alangui et flûte de champagne à la main dans son peignoir de satin noir, entouré de bougies, de grappes de raisin et de son fidèle synthé, pour comprendre que le succès (ses streams se comptent par millions) ne lui monte pas à la tête. Sorti l’an dernier, son album Analog Love a été enregistré sur la console qui a servi au mythique Thriller et proclame haut et fort son amour immodéré pour les sons analogiques des Seventies et des Eighties. Impossible de résister à ce groove qui ondule et dodeline à l’infini.

Artemas (Scène Revolut) : Il suffit parfois d’un seul morceau pour qu’un·e artiste parvienne à percer. Pour Artemas, il s’agit du single I Like the Way You Kiss Me, tube imparable de 2024 qui s’est hissé en tête des charts dans un nombre incroyable de pays. En creusant un peu, il faut avouer que le succès n’est pas exactement arrivé en un claquement de doigts puisque ce chanteur, producteur et songwriter a démarré sa carrière en 2020, enchaînant singles et mixtapes. Aujourd’hui âgé de 25 ans, Artemas Diamandis (son nom d’artiste est tout simplement son prénom) a grandi près d’Oxford dans une famille anglo-chypriote. Cet autodidacte surdoué se spécialise dans ce que les médias appellent la « pop alternative », description un peu vague pour tenter d’englober les multiples influences de ce grand amoureux de rock à guitares et de R&B contemporain à la Frank Ocean.

Luidji (Scène Revolut) : Aux antipodes d’une frange du rap trop tapageuse qui affiche ses muscles et sa testostérone au détriment de toute subtilité, Luidji a préféré opter pour des valeurs qui sont davantage dans sa nature : l’introspection, la sensibilité, la timidité et la douceur, sans jamais tomber dans la mièvrerie. Ce trentenaire venu du Val-d’Oise nous montre qu’un artiste peut captiver sans hausser le ton et que l’ambiance créée s’avère justement propice à faire passer des messages. « Je ne mens jamais dans mes chansons », lâchait le chanteur il y a cinq ans sur Le Rouge, extrait de l’un de ses nombreux EP. Une mixtape et deux albums (dont le formidable Saison 00, publié en 2023) l’ont enraciné pour de bon dans la scène rap française, donnant lieu à des concerts cathartiques devant des foules de plus en plus immenses.

Arone (Scène Bosquet) : Comme beaucoup d’artistes de sa génération (âgé·es d’une petite vingtaine d’années), la jeune bretonne Arøne façonne une musique hybride de manière totalement décomplexée. Elle a raison : après tout, pourquoi devrait-elle rester cloisonnée dans un seul style monomaniaque ? Electro, cloud rap, pop, R&B… Toutes les sonorités qui l’ont aidé à se construire trouvent un écho dans ses morceaux. Son franc parler fait partie de ses qualités principales pour écrire ses paroles, qui sondent le tréfonds de son âme, ses doutes, ses interrogations existentielles. Elle reste en contact avec ses fans en leur envoyant régulièrement des exclus via un groupe WhatsApp (numéro disponible sur ses réseaux sociaux). Et son pseudo ? C’est tout simplement son prénom à l’envers, dans une version un peu stylisée.

*Dimanche 24 août :
Wallows (Grande Scène) : Wallows, c’est avant tout l’histoire d’une amitié qui ne date pas d’hier : quand ils n’avaient qu’une quinzaine d’années, Braeden Lemasters, Dylan Minnette et Cole Preston ont formé un groupe, The Narwhals, renommé Wallows en 2017. Avant cette carrière musicale qui est devenue leur activité principale, Braeden et Dylan ont aussi été jeunes acteurs pour le cinéma et la télévision. Tout cela explique pourquoi leur CV est déjà bien fourni alors que ces Américains basés à Los Angeles ont moins de 30 ans. Publiés sur trois albums et une flopée d’EP, les morceaux de Wallows se caractérisent par des guitares enjouées et des rythmes exaltés qui séduisent sans le moindre effort, par la simple évidence de leurs mélodies rock irrésistibles. La relève des Strokes est déjà là !

Fontaines D.C. (Grande Scène) : Les concerts les plus incendiaires de la scène rock actuelle, les albums les plus obsédants, les paroles les plus affûtées et poétiques, les singles les plus percutants (citons le chef-d’œuvre Starburster), le leader le plus charismatique sans effort… Ce gang de Dublin attire les superlatifs les plus passionnés et ce n’est pas un hasard : il est l’un des rares groupes de rock de l’histoire récente qui ne déçoit jamais, voire même qui continue de se surpasser à chaque nouvelle sortie, comme l’a démontré l’an dernier son quatrième album, Romance, l’un des meilleurs de sa carrière, de toute l’année 2024 et peut-être de la décennie. De quoi rendre jalouse la concurrence, surtout quand, sur scène, ces musiciens fougueux se révèlent de glorieuses bêtes de scène – on a déjà pu en faire le constat lors de leur dernière venue à Rock en Seine en 2022.

Last Train (Scène Revolut) : Contrairement à ce que son nom indique, ce groupe masculin alsacien garde un bon train d’avance sur la scène rock française. En activité depuis 2007, à l’époque où ses membres étaient encore au collège, Last Train a pris son essor d’emblée et a continué, année après année, de suivre cette ascension vertigineuse. Leur troisième album viscéral, logiquement intitulé III, vient de sortir fin janvier 2025. C’est en picorant dans leur discographie déjà bien fournie que les quatre compères retrouveront les pelouses de Rock en Seine, après avoir dévoilé leur potentiel dans le dispositif Avant-Seine de notre festival en 2015. Parés de guitares éruptives et d’une urgence qui leur va à la perfection, leurs morceaux déchaînés prennent toute leur ampleur en concert (sans aucun doute leur habitat naturel).

The Royston Club (Scène Horizons) : Devant les dégaines de ces purs lads, on se projette dans un pub cosy où on entend les tintements des pintes de bière, ou à un match de foot d’où nous parviennent les encouragements des supporters. Originaires de Wrexham, dans le Nord-Est du Pays de Galles, les quatre amis du Royston Club n’ont pas créé un cercle fermé : ils nous invitent à les rejoindre dans cet esprit de camaraderie qu’ils ont appris chez leurs héros, les Strokes ou les Arctic Monkeys. En brandissant leurs guitares comme si leur vie en dépendait, leur indie-rock paré pour les stades s’inscrit dans cette digne lignée, illustrée par leur premier album, Shaking Hips And Crashing Cars (2023). L’acteur Ryan Reynolds, co-propriétaire improbable du club de foot de leur ville, a déjà adoubé ce quatuor gallois, mais surtout pas galeux.

- 2 conférences de presse avec...:
*Last Train (groupe de rock originaire d'Alsace - de la ville d'Altkirch - qui a fait Rock en Seine à leur tout début - concert en Avant-Scène - ainsi que les premières parties de Johnny Hallyday, Muse et Placebo. Ils ont participé à pas mal de festivals tels que Les Eurockéennes, les Vieilles Charrues et Main Square) : "Nous repartons en tournée en 2026 avec une date au Zénith de La Villette le 3 octobre. Nous avons mis en veille notre boite de production et de diffusion de concerts (Last Train Production) pour nous consacrer uniquement à cette nouvelle tournée. Et nous avons fait de même pour notre festival La messe de minuit qui se tenait à Lyon. Quoi qu'il en soit, on aime faire les choses par nous-même, même si nous ne sommes qu'au début de notre carrière. Néanmoins, Julien Peultier, guitariste et réalisateur, continue à tourner des live comme celui tourné aux Eurockéennes et disponible sur Arte".

Queens of The Stone Age (représenté par Jose Homme, leader, chanteur et guitariste du groupe américain de stoner rock dit Robot rock - fusion entre plusieurs genres musicaux tels que le punk rock, le blues, la musique sudiste, le hard, le heavy et le rock alternatif - depuis ses débuts en 1997) : J'ai toujours eu une grande admiration voire une relation très spéciale avec votre capitale et aussi avec le festival Rock en Seine auquel j'ai déjà participé à plusieurs reprises. Cela fait 20 ans que j'ai envie de jouer dans les Catacombes de Paris mais le projet a évolué : je ne désespère pas. Je suis actuellement en tournée avec bien sûr ses hauts et aussi ses bas. La meilleure partie de moi-même est autant en studio que sur scène. Chaque chanson peut prendre une tournure différente selon l'humeur du moment. J'ai d'ailleurs en tête le projet d'un nouveau band en tant que producteur et peut-être plus !".



 
 
 
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