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Vol à haut risque
Sortie
le 22/01/2025
De Mel Gibson avec Mark Wahlberg, Michelle Dockery, Topher Grace, Monib Abhat et Savanah Joeckel
L'US Marshals Madelyn Harris est chargée d'escorter Winston, criminel et informateur, qui va témoigner contre un parrain de la mafia. Pendant leur voyage en avion, elle se méfie rapidement du pilote, Daryl Booth, qui ne semble pas être l'homme qu'il prétend...
Il y avait si longtemps que le réalisateur (également scénariste, producteur et acteur) Mel Gibson n’avait plus donné signe de vie côté cinématographique, au moins depuis Tu ne tueras point, son dernier long métrage sorti en 2016. Abonné aux grosses productions au budget en général assez conséquent, le voilà qui nous revient avec un petit film, pas loin d’une série B, histoire de rester dans la « course » et pour ne pas se faire oublier complètement. Pendant 1h30, on cherche la patte de ce cinéaste pourtant chevronné mais rien n’y fait : n’importe quel autre de ses confrères aurait pu très bien mettre en scène ce film d’action tourné en studio, à l’envergure plutôt modérée pour ne pas dire modeste. En effet, le fait que toute « l’action » se déroule essentiellement dans l’habitacle d’un avion privé « en vol », un Cesna 208B Grand Caravan (pour les connaisseurs !), donne cette impression d’être confiné, étouffé dans une sorte de huis clos de 11 mètres de long sur 1,60 de large et 1,30 de hauteur. Pas beaucoup de place en effet pour que les 3 protagonistes arrivent à nous insuffler une menace lancinante et à nous mettre une certaine pression à l’écran ! Néanmoins, on ne boude pas trop la présence d’un casting plus ou moins rodé à ce genre de prestation, Mark Wahlberg en tête « rasée » qui s’en donne à cœur joie dans le rôle du grand méchant psychopathe et violent (souvenez-vous de Fear !), avec le haut de la tête dégarni comme pour mieux se fondre dans la peau d’un pilote très peu recommandable. Face ou plutôt à côté de lui, la britannique Michelle Dockery (vue dans Downton abbey 1 & 2, The gentleman, et Here) en agent du FBI, et l’américain Topher Grace – avec un petit air de Mr. Bean - (présent notamment dans Spider-Man 3, Predators, Under the silver lake, et Irresistible) en témoin à charge, interprètent le clown (pas très « blanc ») pour lui et l’auguste pour elle. Rien de mieux pour essayer de désamorcer le drame qui se joue devant nous, que de le pimenter d’un humour disons sympathique voire gentillet. Car, ne nous leurrons pas, ce « vol à haut risque » n’est qu’une énième version du thriller aérien, du « cinoche plus ou moins badass (dur à cuire) », où tout est prétexte à des clichés très – ou trop - souvent prévisibles. Là-dessus, rajoutons des situations déjà-vu, la minute de compassion tant attendue et un dénouement évident, et vous aurez le style de cinéma qu’on regarde aussi vite qu’on l’a (déjà presque) oublié. Disons que le seul véritable intérêt du film, c’est cette leçon de pilotage par téléphone qui débarque toutes les 10 minutes et qui ravira sans doute les adeptes de voltige aérienne.
C.LB
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