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Wolfman
Sortie
le 15/01/2025
De Leigh Whannel avec Christopher Abbott, Julia Garner, Matilda Firth, Sam Jaeger, Ben Prendergast, Benedict Hardie et Milo Cawthorne
Et si l’être que vous aimez se transformait en une créature à peine reconnaissable ? Père de famille vivant à San Francisco, Blake hérite de sa maison d’enfance, une vieille ferme située au fin fond de l’Oregon, lorsque son père disparaît et qu’il est considéré comme mort par les autorités. Alors que son couple bat de l’aile, Blake convainc sa femme Charlotte de changer d’air et d’aller vivre dans sa maison de l’Oregon avec leur petite fille Ginger. Mais lorsque Blake, Charlotte et leur fille arrivent près de la ferme, ils sont attaqués, en pleine nuit, par un animal invisible : tentant de prendre la fuite, ils se barricadent à l’intérieur de la maison pour se protéger contre la bête qui rôde, aux aguets. Mais au fil de la nuit, Blake commence à se métamorphoser en une créature méconnaissable…
Les studios Universal continuent sur leur lancée après avoir déjà assez récemment réadaptés plusieurs films de leur fameuse série Universal Monsters & Universal Horror. Suite à la vague des remakes modernes de certains classiques comme Dracula untold (en 2014), La momie (en 2017), Halloween (en 2018) ou bien encore Invisible man (en 2020), voici Wolf man version 2025, alors qu’un autre Wolf man, celui de Joe Johnston, était sorti en 2010. Pourquoi pas refaire ce qui a été proposé il n’y a de cela pas si longtemps, histoire de voir comment appréhender le mythe de l’un des monstres les plus emblématiques du cinéma d’horreur ! On ne peut pas vraiment dire que le réalisateur, scénariste – et aussi acteur - Leigh Whannell (Insidious – chapitre 3 ; Upgrade ; The invisible man – eh oui, c’est le même qu’il y a 5 ans ! -) ait été bien inspiré cette fois-ci, s’efforçant à rendre son script aussi réduit limite plat qu’un simple ticket de métro. Si l’homme sait filmer – les cadrages sont stylisés et les paysages d’une grande beauté -, il est en revanche pas toujours efficace ni très compétent pour ce qui concerne de garder une tension palpable et de souligner des émotions réelles. La faute sans aucun doute à ses personnages peu convaincants à l’écran, la plupart du temps passifs, inexpressifs, mutiques et stoïques, à peine capable de réagir devant le danger ou d’émettre le moindre cri, si ce n’est un « oh » d’étonnements par-ci par-là. Mais le pire – et c’est pourtant l’une des scènes les plus attendues, celle de « body horror » – reste la transformation du père en loup-garou, lente, prévisible et à peine élaborée, s’évertuant juste à nous passer une bande son faite de bruits particuliers voire disproportionnés, et de sonorités aux effets en pleine distorsion. John Landis avait réussi haut la main cette « mutation » dans Le loup garou de Londres (et le film remonte tout de même à 1981 !). Bref, la relecture de la légende, celle de « l’homme loup », est ici relayée à un simple avatar sous les traits d’un père de famille infecté qui perd ses dents et ses cheveux, tout en vous regardant d’un air hagard avec des yeux battus tel un chien en manque de tendresse. Vous êtes prévenu, il n’y a malheureusement pas « péril en la demeure » (cette dernière a déjà servi à d’autres films gore genre « X »), même en huis clos, et cela malgré les quelques rares efforts consentis !
C.LB
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