en 
 
 
cinema

 
 

The insider

Sortie  le  12/03/2025  

De Steven Soderbergh avec Cate Blanchett, Michael Fassbender, Regé-Jean Page, Marisa Abela, Naomie Harris, Tom Burke et Pierce Brosnan


The Insider est un film d'espionnage haletant qui raconte l'histoire d’un couple d’agents secrets, George Woodhouse et sa femme Kathryn. Lorsque Kathryn est soupçonnée de trahison envers la nation, George doit faire face à un dilemme déchirant : protéger son mariage ou défendre son pays.

Ce qui est toujours très agréable avec ce genre de scénario d’espionnage, c’est qu’on est rapidement plongé dans une intrigue assez tortueuse voire alambiquée que possible, où nuance rime avec intelligence. A n’importe quel moment du film, on découvre toutes les subtilités aussi bien du script parfaitement bien ficelé, que celles des réflexions que se posent chacun(e) des différents protagonistes à l’écran. A les voir soucieux du moindre détail, prudents devant chaque situation rencontrée, tout en passant leur temps à s’épier copieusement, en sachant des secrets « inavoués » sur tous les autres personnages, et en se lançant des vacheries avec un ton on ne peut plus poli, on est bel et bien dans une production typiquement « so british », au doux parfum suranné des « polars » cinématographiques d’antan.
On pourrait à juste titre avoir l’impression de se retrouver dans un long métrage du style « Mr. and Mrs Smith » - les 2 protagonistes principaux de surcroît espions étaient mariés -, ou alors dans « La taupe », d’autant qu’il est à nouveau question ici de « trouver (justement) une taupe » parmi quelques agents secrets – et néanmoins ami(e)s – et de laver « leur linge sale » en interne, mais finalement, cette histoire est beaucoup plus moderne – l’action se déroule cette fois de nos jours sur une semaine entière -, sournoise et machiavélique que le précédent. Un véritable jeu du chat et de la souris s’engage pour identifier d’où vient « la fuite » et dépister le ou la traître qui se cache parmi eux. Dans pareil cas, il n’y a plus de camaraderie qui tienne : c’est à celui ou celle qui manipulera ou piègera l’autre, quitte à utiliser les uns pour atteindre les autres et ainsi sans vergogne.
On doit ce petit bijou plein de classe et de roublardise pas pompeuse pour 2 sous au réalisateur et scénariste Steven Soderbergh (Sexe, mensonges et vidéo ; Traffic ; Erin Brockovich, seule contre tous ; la trilogie d’Ocean’s eleven ; Che – parties 1 & 2 ; Contagion ; L’affaire des Panama Papers) qui n’en loupe pas une en ce qui concerne l’explication concise (sur une durée de seulement 1h30), sans oublier le soin méticuleux et le cadrage léché (on est baladé dans Londres) qu’il a apporté à sa mise en scène narrative comme au choix des acteurs/actrices. Quel beau plateau de talents réunis, entre une Cate Blanchett (déjà dans The good german de Steven Soderbergh) en femme fatale aux pommettes très ou plutôt trop « saillantes », un Michael Fassbender (présent dans Piégée du même cinéaste) posé, impassible, strict, froid (« je croyais que vous étiez humain ! »), droit comme un i, et un Pierce Brosnan en directeur de « l’Agence » à la conscience pas si tranquille (quelle promotion après avoir incarné l’agent 007 ?) !

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique