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Piégé

Sortie  le  09/04/2025  

De David Yarovesky avec Bill Skarsgärd, Anthony Hopkins, Ashley Cartwright, Navid Charkhi, Glen Powell et Michael Eklund


Un voleur s'introduit dans une voiture de luxe et se retrouve piégé à l'intérieur. Il découvre que son énigmatique propriétaire en a le contrôle total et qu’il va exercer sur lui une vengeance diabolique.

Ce film est le remake quasi copier-coller de celui d’origine argentine sorti en France en 2021 et intitulé 4X4. Le pitch, toujours le même, est on ne peut plus simple – un jeune délinquant arrive à entrer par effraction dans un 4x4 garé sur un parking extérieur mais, au moment de ressortir de la voiture, il réalise qu'il est enfermé dedans, avec l’impossibilité d'ouvrir les portières –, alors que son traitement aurait mérité un peu plus de tension de la part des 2 protagonistes principaux afin de faire décoller cette production plutôt de série B. Ce n’est pas qu’ils soient « mauvais » à l’écran - Bill Skarsgärd en loser, petit criminel qui a échappé à la police mais néanmoins « super nul », et Anthony Hopkins en « pervers obsédé » par la droiture, déguisé en justicier à la « Clint Eastwood » -, mais, à force de tourner en rond (c’est bien le cas de le dire puisque la caméra filme de façon circulaire), ils se font presque voler la vedette par cette « Dolus », un SUV dernier cri avec dedans tous les gadgets qui vont avec.
En effet, elle est un personnage à part-entière, une sorte de « Christine » new-look (souvenez-vous du film de John Carpenter en 1983, adapté d’un des romans de Stephen King !), pas loin d’un « Hummer » en plus confortable (cuir partout) et classieux (belles lignes de design) malgré un blindage à toute épreuve, dirigé à distance grâce aux toutes dernières technologies actuelles comme des caméras installées un peu partout et un ordinateur de bord qui est capable de vous « torturer » dans tous les « sens » du terme. Bref, tout l’intérêt repose sur comment va se comporter cette voiture face aux nombreux défis rencontrés par les multiples manipulations des 2 intervenants, entre le sabotage de l’habitacle par l’occupant récalcitrant et énervé, et les manifestations névrotiques de son propriétaire omniprésent verbalement mais pourtant bel et bien assez éloigné du dit véhicule.
Dans pareil cas, il ne peut qu’y avoir exagération en bon et du forme, que ce soit par exemple au niveau de l’intervention du tortionnaire venu soigner sa victime lorsque celle-ci était endormie, ou bien quand cette dernière ressort indemne d’un grave accident de la route au final pour aller chercher sa fille qui l’attend sagement à la sortie de son école (le chemin de la rédemption n’est pas loin mais il est ici un peu trop appuyé, cliché, facile et pavé de trop bonnes intentions !). Quoi qu’il en soit, on se régalera de la prestation machiavélique d’Anthony Hopkins, certes courte (avant d’apparaître enfin à l’écran, on n’entend que sa voix pendant les ¾ du film) mais assez jubilatoire tout de même, lui qui n’a rien perdu de sa prestance ni de sa méchanceté légendaires (on se souvient bien sûr de son rôle ultra performant d’Hannibal Lecter dans 3 adaptations des romans de Thomas Harris : Le silence des agneaux, Hannibal, et Dragon rouge).

C.LB



 
 
 
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