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Novocaine

Sortie  le  26/03/2025  

De Dan Berk et Robert Olsen avec Jack Quaid, Amber Midthunder, Ray Nicholson, Betty Gabriel, Matt Walsh, Lou Beatty Jr. et Van Hengst


Lorsque la fille de ses rêves est kidnappée, Nate, un homme ordinaire, transforme son incapacité à ressentir la douleur en une force inattendue dans son combat pour la retrouver.

Des acteurs américains qui incarnent au cinéma des gentils perdants « congénitaux » mais radieux (voire un peu losers sur les bords) – pour ne pas dire des timides, des naïfs,, des maladroits, des bêtas même, limite crétins parfois -, il y en a déjà eu beaucoup et il y en aura encore : souvenez-vous de Ben Stiller notamment dans Mary à tout prix, Zoolander, et la trilogie de Mon beau-père et moi ; de Jim Carrey dans entre autres Dumb et dumber, Disjoncté et Menteur menteur ; ou bien encore de Steve Carell dans par exemple 40 ans toujours puceau, Crazy night, et Bienvenue à Marwen ! Les producteurs U.S. sont constamment à la recherche de la « perle rare » qui fera rire des milliers et des millions de spectateurs dans leurs salles obscures. Cette fois, ils ont misé sur Jack Quaid, le fils de Meg Ryan et de Dennis Quaid, aperçu dans Scream 5 et Oppenheimer ainsi que dans les séries Hunger games et The boys. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a le profil adéquat à l’écran.
En revanche, pour le jeu, c’est moins certain tant il en fait des tonnes – autant que les autres protagonistes d’ailleurs ! -, caricatural à souhait, cliché à donf et benêt comme ce n’est pas permis. Il coche ici toutes les cases du garçon solitaire, coincé, pas très sociable qui, en plus, a une maladie génétique le rendant totalement insensible à la douleur physique. Fort de ce constat, il va se révéler être une sorte de super-héros au pouvoir de ne rien ressentir, ou plutôt un surhomme aux aptitudes insoupçonnées lorsque sa « collègue de travail » se fait prendre en otage par des bandits venus dévaliser les coffres de leur succursale bancaire. Et nous voilà parti pour 1h50 de discours « cuculs la praline » (la première ½ heure tombe dans le sirupeux et le larmoyant), de dialogues très faiblards (c’est très lent à la détente) et, forcément, de situations totalement prévisibles à défaut d’être (in)vraisemblables, le tout sur fond de ralentis à la pelle.
Si la BO branchée rock et les affrontements et autres combats chorégraphiés sauvent un peu la mise – bien que se déroulant souvent dans les mêmes lieux déjà vus maintes fois au cinéma (l’éternel plan dans une grande cuisine d’entreprise) -, le reste est à l’avenant, entre course-poursuite traditionnelle et interventions inopinées de « bras cassés » (c’est le cas de le dire !) assez parodiques. Et dire qu’ils se sont mis à deux – les jeunes Dan Berk et Robert Olsen dont la filmographie (4 films) n’a encore jamais traversé l’Atlantique pour sortir chez nous – et pour cause ! – pour nous pondre ce soi-disant thriller d’action déguisé en comédie burlesque. Ah, au fait, ne pas confondre avec le film qui porte le même titre, une comédie teintée façon thriller de David Atkins avec Steven Martin, Laura Dern et Helena Bonham Carter, sorti elle en 2002 !

C.LB



 
 
 
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