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- expo : Les Shoowa, royaume des Kuba (République démocratique du Congo Kinshasa - Zaïre) à la galerie Nast (jusqu'au 18 mai)

le  14/05/2025   au sein de la galerie Nast, 10 rue d'Alger 75001 Paris

Mise en scène de Rose Holzer avec des textiles écrit par ou plutôt proposé par Francis Réveillaud


En créant la galerie Nast à Paris il y a plus de 15 ans, Francis Réveillaud a voulu présenter en permanence masques, sculptures, tissus précieux des arts anciens d’Afrique noire rigoureusement sélectionnés. Plusieurs fois par an une exposition d’art contemporain vient s’inscrire dans ce cadre pour établir une correspondance entre l’Afrique Noire et l’Occident.

Voilà plus de quarante ans, Francis Réveillaud posait ses bagages au 10, rue d’Alger, dans le cœur battant de Paris. Il y ouvrait une galerie pour exposer et faire résonner les échos d’un artisanat lointain, découvert en 1968 au Congo Kinshasa (RDC).
Dans cet espace dédié, il dévoilait des étoffes chargées d’âme, tissées de mains patientes, porteuses d’histoires murmurées entre les fils de raphia. Une passion ardente le guidait, un appétit insatiable pour l’art et ses énigmes. Sillonnant bibliothèques et salles de ventes, interrogeant experts et collectionneurs, il creusait les sédiments du savoir pour remonter à la source de ces trésors tissés.Amoureux des formes et des gestes, fasciné par l’Afrique et son peuple, c'est en gardien discret qu'il se tenait, veillant sur le travail de l'esprit et la mémoire des mains, témoin émerveillé de ces motifs qui donnent à voir, à lire et à entendre les liens qui nous précèdent et nous prolongent, portes ouvrant sur le temps et l’invisible.

-Francis Révaillaud, un collectionneur en quête de sens :
​En 1968, FRANCIS RÉVEILLAUD se rend à Kinshasa, sollicité par Pierre Fannoy et Pierre Davister pour l’implantation d’une chaîne de télévision belge. Ce voyage d’étude est une révélation. Séduit par l’énergie du pays, il y revient en 1970, cette fois en tant que décorateur et industriel. Il y fonde une usine de mobilier contemporain qu’il dirigera pendant plus de vingt ans, tissant des liens profonds avec l’Afrique et son artisanat.

C’est dans les allées du marché des valeurs – ou « marché des voleurs », disent les mauvaises langues ! – qu’il croise pour la première fois des étoffes de raphia anciennes, vestiges d’un savoir- faire ancestral. Leur usage dépasse le simple vêtement : elles sont monnaie d’échange, marqueur social, empreintes d’un art qui traverse les siècles. Fasciné par ces textiles et leur symbolique, il se plonge dans leur étude, au grand étonnement de son entourage.

Sa quête de compréhension l’amène à rencontrer le frère Joseph-Aurélien Cornet et Charly Hénault, figures incontournables de l’histoire de l’art africain. Ils lui transmettent un savoir précieux sur les textiles Shoowa et l’art statuaire, affinant son regard et attisant sa passion.

Ses soirées se déroulent au rythme des rencontres avec des marchands et antiquaires, échanges riches de longs palabres, d’informations muettes auprès de ces témoins passeurs de temps.

Au fil des ans, il assemble patiemment une collection, non par simple désir d’accumulation, mais dans une recherche de sens. Chaque textile Shoowa est pour lui un langage, un enchevêtrement de motifs répétés, de signes labyrinthiques, d’énigmes graphiques à déchiffrer. Cette répétition, cet équilibre structuré, résonnent avec son tempérament d’assembleur, où l’art et l’histoire se rejoignent en un dialogue silencieux.



 
 
 
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