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Zonz
Sortie
le 15/05/2025
De Marine Colomies et Marine Maugrain-Legagneur avec Mona Claude, Roman Doduik, Adem Benosmane, Bilel Chegrani, Hind Faiz, Nelligan, Camille Chamoux, Fauve Hautot, Tiphaine Daviot, Carla Poquin et Jean-Claude Muaka
Pour Alice, élève modèle de 17 ans, l’arrivée dans le quartier pour mineurs de la prison de Dante est un choc. Afin de retrouver au plus vite sa mère malade, elle accepte un pacte dangereux : infiltrer un groupe de jeunes détenus planifiant une évasion. Son objectif ? Les trahir pour obtenir sa liberté. Mais plus elle apprend à les connaître, plus elle s’attache à eux. Alice va devoir faire un choix : trahir ses nouveaux amis ou s’enfuir avec eux.
En argot, Zonz (il y a aussi les termes ballon, voire familiers – cage, violon, clou -, et populaires - bloc, tôle, ou bien encore cabane -) veut dire une prison, un cachot. Rien de plus normal donc que cette série télévisée de 8 épisodes de 30 minutes chacun, porte ce nom qui correspond exactement à ce que l’on voit à l’écran, c’est-à-dire la vie de prisonniers dans un milieu pénitentiaire (celui de l’ancienne centrale de Clairvaux). Sauf qu’ici, ce ne sont que des mineurs, sans parler des surveillants qui eux ne sont que des adultes. Et c’est partie pour une comédie d’évasion, une dramédie carcérale, bref, une sorte de « Prison break » pour adolescents. Et dans cette maison d’arrêt, les « locataires » ont bel et bien l’air de se sentir très à l’aise – un peu trop cool d’ailleurs ! – comme s’ils étaient en colonie de vacances sauf qu’il y a des gardiens en uniforme et des barreaux aux fenêtres. A part cela, c’est le grand défouloir autant dans les « chambrées » que dans les couloirs et à la cantine. Ca ose même tabasser un « maton » sans se retrouver directement au « mitard ». Alors, lorsque vient l’idée d’un plan d’évasion, c’est l’ouverture à tous les stratagèmes compromis ou toutes les possibilités risquées chez ses détenus qui s’ennuient à 100 sous de l’heure. Ca aurait pu très bien fonctionner à l’image si cette série ne s’était pas juste cantonnée à empiler des saynètes plutôt clichés autour des un(e)s et des autres, entre le givré, la naïve, le dur à cuire, la souffre-douleur…, le tout sur fond d’une BO branchouille et d’un montage cut, pour ne pas dire speed et parfois même épileptique. Question casting, rien à redire, les actrices/acteurs éclectiques de la nouvelle génération de « talents » font le taff avec beaucoup de persuasion, mais c’est du côté des dialogues que ça pêche un max : pas de suspense (on sait déjà que ça va bien se passer), pas d’humour (ou si peu), pas d’émotion (c’est difficile dans un tel lieu !) et pas d’envoûtement (les situations foutraques ne le permettent malheureusement pas !). Reste une grosse caricature tendance « pop culture » de l’univers carcéral pour jeunes revue et corrigée à la sauce française, avec une rupture de ton certes voulue et assumée mais pas convaincante ni crédible, des flashbacks en veux-tu en voilà, des protagonistes qui en font des tonnes (autant dans les mimiques que dans les allures), et des états de fait souvent poussés, un poil exagérés, limite excessifs. C’est le film « Le prophète » chez les « Bisounours » que nous proposent ici les producteurs de chez France Télévisions, du moins, ça en a bien pris le chemin !
C.LB
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