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- expo : 'Sous la pluie. Peindre, vivre et rêver' au musée d'arts de Nantes (jusqu'au 1er mars 2026)

le  07/11/2025   au musée d'arts de Nantes, 10 rue Georges-Clemenceau 44000 Nantes (Ouvert du lundi au dimanche, de 11h à 19h)

Mise en scène de Anouck Sberro, assistante d’exposition au Musée d’arts de Nantes avec des tableaux écrit par ou plutôt proposé par Marie-Anne du Boullay, responsable des collections du 19e siècle, au Musée d’arts de Nantes




-L'exposition qui va vous faire aimer la pluie :
Et si la pluie devenait une source d'émerveillement et d'inspiration ? L'automne prochain, à travers l'exposition « Sous la pluie. Peindre, vivre et rêver », le Musée d'arts de Nantes invite à explorer l'histoire de la sensibilité et de la représentation de la pluie dans les arts qui émerge à la fin du 18e siècle et s'épanouit tout au long du 19e siècle.

De Turner, à Pissaro en passant par Caillebotte, et jusqu'aux contemporains Zimoun et Julius von Bismarck, près de 150 oeuvres capturent l'éphémère beauté des averses, entre brumes délicates, reflets scintillants et silhouettes fugaces.

Dès le 7 novembre 2025, on se laisse surprendre... Et on oublie son parapluie !

Cette exposition, présentée dans le Patio du musée, la Chapelle de l'Oratoire et la Salle blanche, s’inscrit dans la lignée des grandes expositions du Musée d’arts, telles que Charlie Chaplin dans l’œil des avant-gardes en 2019 et Hyper sensible. Un regard sur la sculpture hyperréaliste en 2023.

-Peindre sous la pluie :
La pluie met au défi le peintre. Le questionnement artistique autour de la transcription du ressenti et des effets optiques de la pluie se développe tout au long du 19e siècle, et en particulier au sein du courant impressionniste.
De sublimes dépressions (de Gustave Courbet à Tal Coat) en atmosphères vaporeuses (William Turner, Martin Johnson Heade, Angelo Morbelli), la représentation de la pluie s’affranchit de tout récit. Elle oscille entre le flou, le trait et le point (Henri Martin, Paul Sérusier, Henri Rivière), nourrie par les « images du monde flottant » des estampes japonaises, collectionnées par de nombreux artistes (Hiroshige, Toyokoni II, Hokusaï).

-Vivre sous la pluie :
Dans des villes en pleine croissance, aux larges avenues bitumées ouvrant de vastes perspectives et facilitant les déplacements, les modes de vie modernes s’accommodent de la pluie, devenue simple désagrément météorologique. Le motif de citadins - trottins, parisiennes et ouvriers confondus - traversant les rues et ponts boueux s’impose dans les années 1880-1890 (Joseph Palizzy, Jean Béraud, Honoré Daumier). Un portrait social et urbain se dessine, souvent plein d’humour. La silhouette singulière du parapluie, accessoire vestimentaire qui ponctue et parachève la silhouette, s’introduit dans cette imagerie, devenant l’objet de fantaisies formelles dans des compositions de Leonetto Capiello, Christian Krohg ou Félix Vallotton.

-Rêver sous la pluie :
Paul Verlaine avait inventé la grisaille et le spleen urbain, Barbara chanta la pluie à Nantes. L’association symbolique de la pluie à la mélancolie coïncide avec la naissance d’une sensibilité et d’un imaginaire moderne à l’aube du 20e siècle. Rejoignant le flâneur dans sa déambulation citadine, le peintre et le photographe traduisent en perspectives fluides et fragments miroitants une expérience esthétique de la ville sous la pluie (Albert Marquet, Émile Claus, Charles Lacoste, Brassaï, Alfred Stieglitz). Sous l’œil du cinéaste Joris Ivens, la pluie, figée, floutée, graphique, vibre comme une mélodie silencieuse et enveloppe d’un même manteau ruisselant les silhouettes des passants et les murs de la ville (Regen, 1929).



 
 
 
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