|
- expo : Sorry Sun - Le Nouveau Programme - Prix de la Fondation de la Fondation Pernod Ricard (jusqu'au 31 octobre)
le 16/09/2025
au
sein de la Fondation Pernod Ricard, 1 cours Paul Ricard, Paris 8e (Gare Saint-Lazare) - Entrée libre Du mardi au samedi de 11h à 19h / Nocturne le mercredi jusqu’à 21h
Mise en scène de Liberty Adrien (commissaire de l'expo) avec des oeuvres de Saodat Ismailova, Alexandre Khondji et Hélène Yamba-Guimbi écrit par ou plutôt proposé par Antonia Scintilla (directrice de la fondation)
Depuis plus de vingt-cinq ans, la Fondation Pernod Ricard a ouvert une voie singulière dans le paysage de l’art contemporain. En marges des cadres traditionnels, elle s’est construite sur le désir de rester en mouvement, d’expérimenter sans cesse, d’ouvrir des espaces où les formes et les idées circulent librement. La Fondation représente à mes yeux un lieu vivant, traversé par les voix, les gestes, les récits des artistes et de celles et ceux qui les accompagnent.
C’est dans cet esprit qu’a été lancé notre Nouveau Programme, évolution du Prix de la Fondation que nous avons conçu et expérimenté pendant plus de vingt-cinq ans. Ce nouveau format entend répondre aux enjeux actuels qui lient artistes et institutions, et qui me tiennent particulièrement à coeur. Il emprunte un chemin de traverse essentiel : accompagner les artistes à un moment charnière de leur parcours, réinterroger la notion d’émergence, construire un soutien sur mesure et ouvrir des perspectives allant bien au-delà d’une simple exposition. - Antonia Scintilla (Directrice de la Fondation Pernod Ricard, Paris)
Le titre de l’exposition, Sorry Sun, évoque une lumière ambivalente – entre chaleur et brûlure, clarté et obscurité, éblouissement et fatigue. C’est dans cet interstice que l’exposition prend corps. Les oeuvres présentées tracent les contours d’une cartographie sensible du désajustement, laissant affleurer les fracture du présent : l’érosion des cadres et des idéaux sociaux, le désenchantement face aux promesses d’un progrès technologique devenu incertain, et l’intensification de l’urgence écologique. En creux, elles révèlent aussi les persistances de croyances, de récits et de rituels populaires – fragments de mémoire à la fois personnelle et collective, et formes discrètes de résistance narrative.
Le soleil devient ici la figure d’un basculement – celui d’un monde où les certitudes vacillent, à la lisière du familier et de l’insaisissable, de l’explicite et de l’ambigu. Dans l’espace d’exposition, la lumière agit comme un fil conducteur, à la fois présence sensible et principe de narration. Elle guide le regard du spectateur, glissant subtilement d’une clarté naturelle à une lumière fabriquée, révélant tour à tour les oeuvres selon leur propre logique d’apparition. - Liberty Adrien (Commissaire de l'exposition)
-LE NOUVEAU PROGRAMME : En 2025, la Fondation fait évoluer son Prix sous une nouvelle forme : le Nouveau Programme.
Cette évolution témoigne d’un désir fort d’accompagner les artistes dans la durée, selon de nouveaux formats et modalités. Fidèle à son approche fondée sur la collaboration et l’implication d’un regard curatorial, la Fondation confie chaque édition du programme à un·e commissaire invité·e. En concertation avec la Fondation, celui ou celle-ci sélectionne trois artistes. Afin d’accroître la visibilité autour de leurs pratiques respectives, nous nous engageons à mettre en place un accompagnement critique au préalable de l’exposition dans les espaces de la Fondation Pernod Ricard et de les suivre dans un projet sur mesure à l’issue de celle-ci.
Pour l'exposition à la Fondation, les trois artistes recevront chacun·e une rémunération de 3 000 € couvrant leurs honoraires et droits d’exposition. Leurs oeuvres seront présentées dans le cadre d’une exposition collective dans les espaces de la Fondation Pernod Ricard en septembre et octobre 2025, avec un temps fort autour d’un programme associé pendant la semaine d'Art Basel.
Un ouvrage dédié sera publié, comprenant un texte inédit sur le travail de chaque artiste, rédigé par un·e auteur·trice invité·e. Ce livre prolongera les réflexions soulevées par l’exposition, intégrant également des textes traduits pour la première fois en français ainsi que des contributions originales.
Au-delà de l’exposition, le programme prévoit un soutien personnalisé à chaque artiste pour développer un projet spécifique (production, exposition ou résidence) en partenariat avec des institutions en France ou à l’étranger. Chaque artiste bénéficiera à ce titre d’une dotation de 10 000 € pour la réalisation du projet, ainsi que de 5 000 € d’honoraires.
Le partenariat avec le Centre Pompidou/ MNAM se poursuit, chaque artiste intégrera les collections nationales via une donation de la Fondation. Un accompagnement sur mesure sera également proposé à chacun·une des trois artistes.
*SAODAT ISMAILOVA : Née en 1981 a Tachkent (Ouzbékistan), Saodat Ismailova est cinéaste et artiste visuelle. Elle vit et travaille à Paris. Formée à l’Institut national des arts de Tachkent puis au Fresnoy – Studio national des arts contemporains (France), elle développe un travail audiovisuel à la croisée du cinéma narratif et de l’installation. Ses oeuvres explorent les liens entre passé et présent, figures mythiques et histoires enfouies, en s’appuyant sur les croyances séculaires, la mémoire collective et les récits oubliés, avec une attention particulière portée aux cultures féminines d’Asie centrale. En 2021, elle fonde le collectif de recherche DAVRA à Tachkent. Son travail a été présenté dans de nombreuses institutions et festivals internationaux, parmi lesquels le Festival de Cannes, la Berlinale, la Biennale de Venise (2022), la documenta 15 (Kassel, 2022), et le Festival de Seattle. En 2022, elle reçoit le Eye Art & Film Prize (Amsterdam).
*ALEXANDRE KHONDJI : Né en 1993 à Paris (France), Alexandre Khondji vit et travaille à Paris. À travers son travail, il explore le statut de l’image et de l’oeuvre, en s’intéressant à leur capacité à se manifester et à s’exposer. Sa démarche s’appuie toujours sur une réflexion théorique qu’il développe à partir du lieu d’exposition. Il est diplômé du Bard College (États-Unis) et du Royal College of Art (Royaume-Uni). Il a présenté des expositions personnelles à Sweetwater (Berlin, 2025). Son travail a été montré dans des expositions collectives au CAPC – musée d’art contemporain de Bordeaux (2024), au Museum für Moderne Kunst (Francfort, 2025), à Maureen Paley: Studio M (Londres, 2023), à DOC (Paris, 2023), et à LUMA (Arles, 2021). Il participera à la kayama Art Summit (Japon, 2025), sous le commissariat de Philippe Parreno. Ses textes ont été publiés dans The Skirt Chronicles (2019, 2020) et Catalogue: A Journal for Contemporary Art (2020). Il a été en résidence à la Fondation LUMA (2021) et a reçu le Jean French Travel Award (2014).
*HÉLÈNE YAMBA-GUIMBI : Née en 1995 à Rennes (France), Hélène Yamba-Guimbi vit et travaille entre Paris et Los Angeles. Après une première formation en arts textiles, elle est diplômée de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy en 2023, puis du Master en Esthétique et Politique au California Institute of the Arts (CalArts), à Valencia (Californie), en 2024. Son travail mêle arts visuels, écriture et recherche critique. Par l’usage de la répétition, de la variation et de l’opposition, elle explore les relations humaines et les tensions sociales comme formes de communication fragmentées et conflictuelles. En 2025, elle présentera deux expositions personnelles : Dog Whistle à room_3557 (Los Angeles) et Cruel Optimism à Tonus (Paris). Elle participe également à Salon Tonus dans le cadre de la foire Paris Internationale (2024). Son travail a récemment été présenté au Brooklyn Museum (Copy Machine Manifestos, 2023), chez Neuvitech (Inner Lights, Paris, 2023), à la Cité Montmartre aux Artistes (The more I throw away the more I’ll find, Paris, 2023), à la Galerie Ygrec (Aubervilliers, 2022),
|