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Adieu Jean-Pat

Sortie  le  03/09/2025  

De Cécilia Rouaud avec Hakim Jemili, Fanny Sidney, Constance Labbé, Nora Hamzawi, Alice David et Gustave Kerven


Au moment de s’engager vraiment avec Alice, Etienne, 35 ans, a un doute : et s’il était passé à côté de sa vie ? Pour en avoir le cœur net, il entreprend de retrouver Magali, son grand amour d’enfance, en appelant Jean-Pat, son ancien rival… mais celui-ci meurt pendant le coup de fil. Et voilà Etienne embarqué malgré lui dans l’organisation des obsèques de son pire ennemi.

Des films sur des gentils « losers », des faibles quelque peu insignifiants au regard des autres, des balourds plutôt assez mous de tempérament qui bloquent à la plus petite contrariété ou sur le moindre problème, bref, des glandeurs en manque d’ambition qui tirent des mines d’étonnement dès que ça coince, on en a vu et revu à l’écran, qu’ils soient français (Le dîner de cons ; Les beaux gosses ; Brice de Nice ; Jean-Claude Dusse dans Les bronzés) ou alors étrangers (The big Lebowski ; Bridget Jones ; Trainspotting ; Mr. Bean ; Dumb & Dumber). Le maladroit qui nous concerne ici est pour le moins immature (pour son âge), philosophant à 2 balles autours de considérations superficielles, conventionnelles, dites générationnelles.
Lui, c’est Hakim Jemili, un acteur aux faux airs de Laurent Lafitte, la barbe bien fournie en plus (vu entre autre dans Docteur ?, Les méchants, Les engagés, Chasse gardée, et Nouveaux riches), et de surcroît humoriste (sur YouTube avec le collectif Le Woop). Le problème, c’est qu’il n’est pas drôle ni le reste du casting d’ailleurs, pas attachant malgré leur énorme déploiement de clichés et banalités d’usage pour nous arracher un sourire. Ils ont beau essayé de (nous) faire rire, ça tombe à plat que ce soit lorsque notre « héros » tourne son regard vers la caméra à chaque fois qu’il veut introduire un souvenir ou une vision, à travers notamment de nombreux flashbacks sur sa jeunesse un tant soit peu malmenée, ou que ce soit le rôle des personnages légèrement crétins sur les bords et stéréotypés à outrance, entre la fille réfléchie, la belle de service ou la meilleure copine nunuche à souhait (qui possède « la pire technique de drague » qui soit possible d’avoir !).
Dans cette « fuite constante en avant » d’1h30, où le lieu principal style pièce de théâtre est une maison moderne servant de veillée funèbre, personne n’est épargnée par des situations ridicules, exagérée (une bagarre inopinée quelque peu idiote) qu’ils vont rencontrer au fur et à mesure que l’on avance dans les soi-disant périples existentiels d’un trentenaire aux mimiques exaspérantes. Ah, si on pouvait le secouer pour le faire réagir, on se sentirait (as)sûrement mieux après ! Quoi qu’il en soit, cette production bien franchouillarde, qui s’étire pour déboucher sur rien de réellement concret, voire de tangible, ne restera pas dans les annales du 7ème art, même avec la meilleure volonté du monde !

C.LB



 
 
 
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