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Creeper : Sanguivore II : Mistress of Death
le 31/10/2025
chez
Spinefarm
A voir en concert à Paris le 21 novembre 2025 en special guest de Ice Nine Kills
Sorti en octobre 2023, l'album « Sanguivore » a démultiplié les ambitions déjà démesurées de CREEPER qui vise désormais de nouveaux sommets. Il faut dire que ce troisième album du groupe (le premier pour Spinefarm Records) a reçu des éloges plus que enthousiastes de la part des médias et du public. Historiquement, à l'instar des précédents disques, il devait marquer la fin d'un chapitre voyant CREEPER claquer le couvercle de son cercueil puis se réinventer. Mais cette fois-ci, le groupe a décidé de défier les attentes en élargissant l'univers créatif de son précédent opus en revenant, le 31 octobre prochain, avec « Sanguivore II : Mistress of Death ». Durant l'été CREEPER avait dévoilé un deuxième extrait de l'album intitulé « Blood Magick (It's A Ritual) ». Un single imparable construit sur un riff classique déchiqueté des années 80, qui se révèle être un moment des plus théâtral, notamment à grâce à l'intonation quasi germanique et imposante du chant de William Von Ghould enveloppée par le charme envoûtant des chœurs d'Hannah Greenwood. On pense alors aux intonations vénéneuses d'un Billy Idol partant à la rencontre de celles d'un Meat Loaf dans une ambiance à digne de The Damned, voire des Stranglers. « Sanguivore II : Mistress of Death » est davantage une suite thématique qu'une continuation directe de l'histoire originale. À l'instar d'un film d'horreur classique, il tisse une nouvelle trame narrative issue de la même lignée que l'original, utilisant cette fois-ci son cœur de vampire ensanglanté comme fil conducteur pour introduire un tout nouveau récit. L'histoire nous ramène à l'hystérie morale installée aux Etats-Unis à travers les actions d'un PRMC pris de panique satanique et à son impact sur le monde du hard rock et du heavy metal des années 80. C'était une époque où le défunt Prince of Darkness, Ozzy Osbourne, et Judas Priest étaient poursuivis en justice. Iron Maiden jouait au cœur de l'Amérique, tandis que W.A.S.P. et Mötley Crüe enflammaient les esprits conservateurs avec la théâtralité de leurs shows et leur décadence scandaleuse. Voici comment William Von Ghould présente l'histoire : « Sous les néons clignotants d'un rêve lointain, un cauchemar rock'n'roll devient réalité. Un groupe de vampires sème la terreur dans l'Amérique des années 80, ne laissant derrière lui que des cadavres. Mais à l'horizon, une ombre s'agite. À mi-chemin entre le film d'épouvante et le cauchemar satanique, une nouvelle force émerge de la brume, prête à traquer ce gang. Mistress of Death est une chasseuse de vampires déterminée à mettre fin à cette lignée de buveurs de sang une bonne fois pour toutes. Mais parviendra-t-elle à leur transpercer le cœur avant que le rideau ne tombe ? » CREEPER incarne donc ce groupe fictif à travers un album incisif, empreint d'une puissance démoniaque et d'un humour noir diabolique. Il s'agit d'une suite dans laquelle la formation de Southampton invoque les esprits de l'histoire du rock, oscillant entre les guitares harmoniques et les duels entre le cofondateur Ian Miles et la nouvelle recrue Lawrie Pattison. Rappelant parfois la majesté de Priest et Maiden, des riffs imposants invoquent certains des plus grands succès de l'ère du rock des stades à travers un son maximaliste englobant des synthés darkwave, du saxophone art-rock et des harmonies vocales superposées à l'infini. Après les frissons punk frénétiques de « Headstones » et sa vidéo présentant pour la première fois CREEPER comme un groupe fictif sur scène dans un chaos théâtral total, le clip illustrant « Blood Magick (it's A Ritual) » se concentre sur l'hédonisme et le mal qui se cachent dans les coulisses pendant leur tournée. Réalisé par Harry Steel, il mélange des images originales et des archives sélectionnées pour capturer le surréalisme sordide de « House of 1000 Corpses » de Rob Zombie et l'énergie fiévreuse de « Natural Born Killers » d'Oliver Stone.
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