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- expo : Miss. Tic au 1, rue Alphonse Boudard – 75013 Paris (jusqu'au 25 octobre)

le  27/09/2025   au 1, rue Alphonse Boudard – 75013 Paris (du mercredi au samedi de 14h30 à 19h00 et le dimanche de 15h00 à 18h00)

Mise en scène de Antoine et Charlotte Novat avec des tableaux écrit par ou plutôt proposé par Gautier Jourdain, fondateurs de la galerie Mathgoth


La première exposition parisienne consacrée à Miss.Tic depuis sa disparition.

Cette exposition est le fruit d’un travail à quatre voix : Antoine et Charlotte Novat, qui forment l’entité "atelier Miss.Tic", ses beaux-enfants, et Mathilde et Gautier Jourdain, fondateurs de la galerie Mathgoth. Peu avant sa disparition, Miss.Tic avait confié son œuvre à Antoine et Charlotte. « Nous avons conçu cette exposition à part comme une déambulation à travers l’œuvre, l’intimité et la pensée de l’artiste ».

-Miss.Tic de retour à Paris :
Depuis le milieu des années 1980, Miss.Tic, figure incontournable du Street Art, a tatoué les murs de la ville de ses silhouettes féminines et de ses aphorismes. Tout son art repose sur un mélange de légèreté et de gravité, un subtil équilibre entre insouciance et provocation. Miss.Tic écrivait comme elle peignait, et peignait comme elle respirait. Elle jouait avec les mots et les corps, avec son cœur aussi. Elle ne se contentait pas de faire trace, elle faisait sens ! Elle voulait créer des instants, des émotions, des silences qui font du bruit dans les yeux.
Du 13e arrondissement à Montmartre, ses pochoirs sont devenus familiers, presque nécessaires. Ils disaient la liberté, le désir, l’amour, l’ironie, la fragilité aussi. Ils disaient surtout la ville, son rythme, ses histoires, ses passants.
Après l’hommage institutionnel qui lui a été rendu au Palais des Papes en 2024, cette exposition parisienne propose une plongée plus personnelle dans l’univers de l’artiste, en écho à la rue, là où tout a commencé.

-L’exposition Je suis partie pour rester :
Cette exposition parisienne est le fruit d’un travail à quatre voix : Antoine et Charlotte Novat, qui forment l’entité "atelier Miss.Tic", ses beaux-enfants, et Mathilde et Gautier Jourdain, fondateurs de la galerie Mathgoth. Peu avant sa disparition, Miss.Tic avait confié son œuvre à Antoine et Charlotte, les invitant à en faire ce qu’ils souhaiteraient, tout en les prévenant, avec son ironie coutumière, que ce serait peut-être un cadeau empoisonné.
« Nous avons conçu Je suis partie pour rester comme une exposition à part, pensée comme une déambulation à travers l’œuvre, l’intimité et la pensée de l’artiste », déclarent-ils.
Dans un espace brut de béton de plus de 300 m2, à deux pas de la BNF, dans le 13e arrondissement, là même où Miss.Tic avait installé son atelier, le parcours mêle une soixantaine d’œuvres à des objets personnels, des documents de travail, des photos inédites, des matrices de pochoirs jamais exposées. Une salle entière est dédiée à des vidéos d’archives, offrant un regard sensible sur son processus de création.
Loin d’une rétrospective figée, cette exposition met en lumière certaines des grandes thématiques qui traversent son œuvre : la politique, l’érotisme, l’humour, les rapports entre les hommes et les femmes, toujours abordés avec une liberté de ton, une poésie moderne et une forme de tendresse désarmante.

-L’univers de Miss.Tic : une simplicité percutante
Miss.Tic a été une femme libre, profondément. Libre dans sa vie, dans son art, dans ses choix. Plasticienne et poétesse, elle a été l’une des premières à faire descendre la poésie dans la rue, à mêler texte et image dans l’espace public, bien avant que le Street Art ne devienne un phénomène reconnu. Dans un milieu largement masculin, elle s’est imposée sans fracas, par la force tranquille de son œuvre et un caractère bien trempé.
Elle disait non pas qu’elle était féministe, mais qu’elle était bien pire, elle défendait le droit des femmes, leur désir, leur esprit de liberté et leur liberté de penser ! Elle revendiquait ses contradictions, ses fragilités, ses désirs, et les plaçait au cœur de son travail.
Son œuvre repose sur une tension : celle du trait maîtrisé, presque minimal, et de la pensée vive qu’il contient. Ses pochoirs dégagent une élégance immédiate où se glisse un regard acéré. L’humour s’y mêle à l’ironie, le jeu au sérieux, la légèreté à une forme de gravité. Elle disait :« Devenir simple, c’est compliqué ». Rien ne résume mieux ce qu’elle cherchait à atteindre. Ses phrases courtes, percutantes, souvent teintées de double sens, interrogent les stéréotypes, les rapports de pouvoir, le désir, l’identité, la condition féminine, l’amour.
Au fil du temps, ses œuvres sont devenues de véritables aphorismes urbains, autant de points de suspension dans le flux du quotidien. En ville, ils surgissent comme des pensées en marge, comme des confidences sur les murs. Ce sont aussi des balises sensibles d’une époque, portées par une esthétique immédiatement identifiable.
Figure tutélaire de l’art urbain, Miss.Tic a marqué plusieurs générations d’artistes et bénéficie d’une reconnaissance rare. Ses œuvres ont intégré les collections du Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Paris, du Victoria and Albert Museum à Londres, du Mucem à Marseille, de la Cité internationale de la langue française, et tout récemment, du Centre Pompidou.



 
 
 
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