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- expo : Scènes de front de Youry Bilak au Mémorial 14-18 Notre-Dame-de- Lorette (jusqu'au 5 janvier 2026)

le  11/10/2025   au Mémorial 14-18 Notre-Dame-de- Lorette, 102 rue Pasteur 62153 Souchez

Mise en scène de Juliette Gouesnard, chargée de programmation au Mémorial 14-18 Notre-Dame-de-Lorette et commissaire de l’exposition avec des photographies "peintes" sur des couvercles de caisses de munitions écrit par ou plutôt photographié par Youry Bilak


-Youry Bilak :
*yourybilak.com (reportage, studio, culture, exposition, presse)

*youry.photodesk.com (galeries, expositions, contact, bio).


Cette exposition questionne les codes de représentation de la guerre : une photographie mise en scène, prise sur le front avec de vrais soldats, peut-elle être considérée comme une image fidèle de la guerre, ou relève-t-elle d’une construction entièrement fictive ?

Youry Bilak est allé sur le front ukrainien avec, en poche, une sélection des plus célèbres icônes de l’Histoire de l’art. Son but ? mettre en scène ces œuvres avec les soldats ukrainiens.

Le parti pris esthétisant du photographe offre une nouvelle approche de l’éducation aux images de guerre, un enjeu que le Mémorial 14-18 Notre-Dame-de-Lorette a mis au cœur de sa démarche depuis plusieurs années.

L’espace d’un instant, Youry reprend son costume de metteur en scène et invite les soldats à une brève parenthèse esthétique, pour les capturer dans une image intemporelle qui, il l’espère, vivra une éternité. Car s’il y a bien une quête du photographe dans ce projet, c’est la recherche de l’image intemporelle, celle qui ne finira pas à la poubelle comme un journal que l’on consomme sans y prêter attention.

Ces 24 icônes d’histoire de l’art choisies ont traversé des siècles et sont parmi les plus célèbres des œuvres picturales du monde occidental. Avec Scènes de front, Youry s’est donné l’ambition d’offrir aux soldats ukrainien la même postérité.
*Conférence "Photographies de guerre : du reportage au statut d'oeuvre" le samedi 22 novembre à 14h (gratuit sur réservation : memorial1418.com)

-Youry Bilak : "Pour cette exposition, j'ai uniquement travaillé sur l'Ukraine. Les photos présentes ici ont été prises en 2015 sur le front ukrainien. Avant de photographier les soldats, je prends un temps d'attente où j'essaye d'en apprendre un peu plus sur eux, sur leur existence, leur parcours, leurs goûts, leurs désirs. Je me lie d'amitié avec eux avant de les prendre en photo. C'est plus l'histoire de la personne que sa représentation physique qui m'intéresse. Ensuite, je vais puiser dans mon stock d'oeuvres d'art existantes (peintures, sculptures, photographies) qui pourraient correspondre le mieux au décor, à l'ambiance ou à l'atmosphère qui réside là où je me trouve sur le front. Seule la photo d'une nature morte a été réalisée en studio. J'éclaire ce qui m'intéresse. Je fais de l'art avec la guerre".
"Mon appareil photo est un prétexte : jamais je ne serai allé là-bas si je n'avais pas eu un appareil, en l'occurence un Hasselblad. Les gens que je photographie me font confiance et je me sens responsable de cette transmission".

-Mémorial 14-18 :
À Souchez, au milieu des anciens champs de bataille, un bâtiment à l’architecture inédite signée Pierre-Louis Faloci, fait de béton noir et de verre, accueille le centre d’Histoire du Mémorial’ 14-18 (anciennement appelé le Lens 14-18).
Au milieu d’un paysage dégagé, le centre d’Histoire du Mémorial’ 14-18 Notre-Dame-de-Lorette se distingue par son architecture sobre et impressionnante faite de cubes noirs en béton, rappelant les blockhaus nés au cours de la Grande Guerre. Son intérieur, entre percées de lumière sur les plaines du Pas-de-Calais et murs sombres, porte en lui la mémoire sourde du conflit mondial.
Le parcours comprend sept parties : la guerre de mouvement, la guerre de tranchées, une guerre d’usure meurtrière, le Nord sous l’occupation allemande, le retour de la guerre de mouvement, la mort au front et “l’enfer du Nord et la reconstruction.
Ici, objets emblématiques, photographies inédites de grande qualité, films d’époque et cartes animées permettent de comprendre l’ampleur du conflit dans le Nord Pas-de-Calais pendant la Première Guerre mondiale. Plus de 300 photographies en grand format, officielles ou anonymement prises par les soldats, nous plongent dans la réalité de cette guerre effroyable.

-L'anneau de la mémoire :
Pour se souvenir et rendre hommage, à toutes ces vies sacrifiées pendant la Grande Guerre, l’Anneau de la Mémoire, mémorial international, rassemble depuis 2014 les noms de près de 580.000 noms gravés sur le territoire du Nord Pas-de-Calais entre 1914 et 1918.
L’architecture singulière de l’Anneau de la Mémoire, comme posé à flanc de colline, est l’œuvre de Philippe Prost. L’Anneau fait plus de 345 mètres de périmètre dont 56 mètres en porte-à-faux au-dessus du vide. Cette forme unique évoque la fraternité, à la manière d’une ronde d’enfants qui se tiennent la main. Alors que le porte-à-faux rappelle l’équilibre fragile de cette paix retrouvée. Les difficultés techniques, opposées à l’épure du monument final, forcent à l’admiration et à la contemplation.
580.000 noms unis dans une fraternité posthume : Unis dans une fraternité posthume, leurs noms défilent, les uns après les autres. Ils sont classés par ordre alphabétique et pour la première fois, sans distinction de nationalité, de grade, de genre ou de religion.
Venez découvrir ce lieu extraordinaire, par sa modernité architecturale et son message puissamment symbolique. Au fil de ces listes de noms impressionnantes, peut-être trouverez-vous le vôtre, porté par vos aïeux ou vos lointains cousins.

-Mémorial national du Canada de Vimy :
Le Mémorial national du Canada à Vimy rend hommage à tous les Canadiens qui ont servi durant la Première Guerre mondiale, en particulier à ceux dont sans sépulture connue.
La Première Guerre mondiale a eu de profond répercussions sur la jeune nation du Canada. Quelque 619 000 personnes se sont enrôlées pour servir dans le Corps expéditionnaire canadien sur une population de moins de huit millions d'habitants. Parmi ceux qui ont servi, plus de 66 000 ne sont jamais rentrés chez eux et 172 000 ont été blessés.
L’ampleur du service et des sacrifices consentis par les Canadiens pendant la Première Guerre mondiale était sans précédent. La fin du conflit a été accompagnée d’un fort sentiment dans l’opinion publique selon lequel il ne faudrait jamais l’oublier et a rapidement commencé à se concentrer se souvenir de ceux qui ont servi.

Après la guerre, il avait été convenu que le Canada se verrait octroyer par les gouvernements de la France et de la Belgique huit lieux de bataille à des fins commémoratives, en signe de gratitude pour l'aide que nous leur avons apportée dans la libération de leurs pays.
En 1920, la Commission des monuments des champs de bataille nationaux a été mise sur pied pour superviser l’érection de huit monuments commémoratifs canadiens. En Belgique, des monuments commémoratifs seraient construits à Saint-Julien, la colline 62 (Bois de Sanctuaire) et Passchendaele. En France des monuments commémoratifs seraient construits à Courcelette, Le Quesnel, Dury, Bois de Bourlon et la crête de Vimy.

Les tranchées préservées : Le Canada et ses alliés ont construit un énorme réseau de tranchées, de tunnels souterrains et d’abris. En préparation à la bataille de la crête de Vimy, cinq compagnies britanniques de tunneliers ont creusé 14 « passages souterrains » dans le secteur du Corps canadien; le plus long de ces tunnels était de 1 700 mètres.
Les tranchées qu’on peut voir à Vimy ont été reconstruites pendant la construction du mémorial. Elles se trouvent aux mêmes positions que les avant-postes originaux canadiens et allemands de 1917. À un moment, les tranchées des forces qui s’opposaient n’étaient qu’à 25 mètres les unes des autres



 
 
 
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