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Six jours ce printemps-là

Sortie  le  12/11/2025  

De Joachim Lafosse avec Eye Haïdara, Jules Waringo, Leonis Pinero Müller, Teoudor Pinero Müller, Emmanuelle Devos et Damien Bonnard


Malgré les difficultés, Sana tente d’offrir à ses jumeaux des vacances de printemps. Comme son projet tombe à l’eau, elle décide avec eux de séjourner sur la côte d’Azur dans la villa luxueuse de son ex belle-famille. En cachette. Six jours de soleil qui marqueront la fin de l’insouciance.

Cela a du être un souvenir de jeunesse marquant et mémorable pour que le réalisateur et scénariste belge Joachim Lafosse en fasse un film des années plus tard ! Pensez donc, 6 jours à Gassin, petit village perché juste au-dessus de Saint-Tropez, dans une superbe et vaste maison plus ou moins du type provençal, avec vue sur la mer et même un jardin ! Le seul problème, si on suit bien le synopsis, c’est qu’ « il ne devait pas être là ! », ni lui ni sa mère séparée récemment du père, d’autant plus que cette belle villa appartient à ses ex-beaux-parents paternels.
De là, Joachim Lafosse (A perdre la raison ; Les intranquilles ; Un silence) a, semble-t’il, brodé autour des impressions qui lui restent de ces vacances d’antan, en filmant l’air du temps et les personnages au plus près d’eux caméra à l’épaule, chacun.e bien centralisé.e et « focalisé.e » histoire de faire ressentir tous leurs sentiments en pareil moment. Le hic, c’est qu’il ne se déroule pas grand-chose pendant 1h30, hormis un gardien de lotissement très malhonnête, une voisine venue prendre des nouvelles de la famille (qu’est venue faire ici Emmanuelle Devos dans une apparition express à l’écran, de simplement 2 minutes ? Les temps sont durs… !), et des gendarmes prévenus par cette intrusion sans autorisation au préalable.
Si le casting tient la route avec justesse - Eye Haïdara et Jules Waringo en tête, suivis des 2 enfants très convaincants, à la fois naturels, spontanés, énergiques et plutôt espiègles -, on ne peut pas en dire autant de la mise en scène poussive, sans réel mouvement ni véritable tension et encore moins de vrai drame, avec une BO de Reyn aussi enveloppante et romantique, aussi envoûtante et mélancolique que possible. D’une évocation passée, il n’en sort qu’un récit qui traine en langueur, plein de lassitude et de farniente, où le spectateur peine à trouver un quelconque intérêt émotionnel si ce n’est le beau paysage azuréen de la Côte varoise, de toute beauté en cette période avant celle estivale.

C.LB



 
 
 
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