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Running man

Sortie  le  19/11/2025  

De Edgar Wright avec Glen Powell, Josh Brolin, Michael Cera, Jayme Lawson, Lee Pace, Colman Domingo et William H. Macy


Dans un futur proche, The Running Man est l’émission numéro un à la télévision : un jeu de survie impitoyable où des candidats, appelés les Runners, doivent échapper pendant 30 jours à des tueurs professionnels, sous l'œil avide d’un public captivé. Chaque jour passé augmente la récompense à la clé — et procure une dose d’adrénaline toujours plus intense. Ben Richards, ouvrier désespéré prêt à tout pour sauver sa fille gravement malade, accepte l’impensable : participer à ce show mortel, poussé par Dan Killian, son producteur aussi charismatique que cruel. Mais personne n’avait prévu que Ben, par sa rage de vivre, son instinct et sa détermination, devienne un véritable héros du peuple… et une menace pour tout le système. Alors que les audiences explosent, le danger monte d’un cran. Ben devra affronter bien plus que les Hunters : il devra faire face à un pays entier accro à le voir tomber.

Voilà exactement le style de films qui fait aimer le cinéma à toutes celles et à tous ceux désireu.se.s de venir voir un long métrage bourré d’action sans trop se prendre la tête afin de passer un moment relaxant, rempli de courses-poursuites, de cascades, d’explosions et de tueries en tout genre. Si certains d’entre vous ont vu la première version tournée en 1987 avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle principal, vous allez forcément vouloir comparer avec cette nouvelle adaptation, d’autant plus que l’original a aujourd’hui prit un sacré coup de vieux à force de vouloir jouer à fond la carte d’un futur possible dans un décor de carton-pâte aussi sombre que métallique. Cette fois, on a beau être dans le premier quart du XXIème siècle, peu d’éléments visuels ne nous laissent pas le présumer. Certes, les buildings sont encore plus grands et la férocité des épreuves forcément plus violente qu’auparavant, mais le message est resté le même, celui de l’inégalité persistante entre pauvres – ils sont beaucoup ! – et riches – un peu moins nombreux ! C’est à nouveau à coup de messages pleins de belles valeurs et de bons sentiments, ainsi que de discours sociaux bien pensants autour de la misère ambiante, que va évoluer le héros face à des sbires sans pitié lancés à ses trousses.
Et c’est parti donc pour 2h10 de scènes rythmées voire même effrénées entre plusieurs lieux situés aux 4 coins des Etats-Unis, cela afin d’échapper à des tueurs sanguinaires à la solde de l’unique télévision diffusée, arme suprême d’un nouveau pouvoir dirigé par un grand patron de chaîne qui règne en maître et sans partage sur un peuple avide de traques en forme de compétition mortelle, images à l’appui. Il est interprété par l’imposant Josh Brolin qui incarne un magnat d’antenne aux allures de dictateur s’amusant à diffuser en direct une émission de jeux macabres suivie par des millions de « fan(atique)s » assez proches d’ailleurs de ceux qui ont envahi le Capitole des Etats-Unis en 2021. Face à lui, Glen Powell (Top gun Maverick ; Hit man ; Twisters) fait plutôt pâle figure par son manque de nuance à l’écran, même s’il a le beau rôle de « la force brute et du bon sens » qui n’a plus rien à perdre mais qui va devoir redoubler de vigilance et d’astuces pour rester en vie coûte que coûte.
Le réalisateur, scénariste, producteur - et parfois acteur - Edgar Wright (Shaun of the dead, Hot fuzz ; Le dernier pub avant la fin du monde, Scott Pilgrim ; Baby driver ; Last night in Soho)) ne s’est pas trop foulé cette fois-ci en réadaptant et en reprenant assez fidèlement la trame de base (sauf le dénouement, histoire d’éviter de redonner des idées à quelques allumés après les débordements survenus au Capitole – voir plus haut !) du roman de Stephen King sorti en 1982, Autant les manipulations, obstacles et autres pièges sont pour la plupart assez « chiadés », autant les épreuves de sélection ressemblent quasiment à celles de l’émission télévisée Ninja warriors – le parcours des héros, diffusée sur TF1. Qu’importe, on se laisse prendre à cette poursuite qui va crescendo et sans temps « mort » (bien que de ce côté-là, il y en a des morts !) devant un protagoniste en colère contre l’injustice qui règne tout autour de lui. En résumé, un remake à l’esprit on ne peut plus « badass » (dur à cuire) qui plaira sans aucun doute aux jeunes, pas vraiment « nostalgiques » du précédent Running man qui, pour eux, remonte à la Préhistoire !

C.LB



 
 
 
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