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Wicked – partie 2

Sortie  le  19/11/2025  

De Jon M.Chu avec Cynthia Erivo, Ariana Grande, Jonathan Bailey, Ethan Slater, Bowen Yang, Marissa Bode, Michelle Yeoh et Jeff Goldblum


La suite des aventures d'Elphaba et Glinda, deux sorcières légendaires du pays d'Oz, liées puis déchirées par le destin, poursuivant chacune sa propre quête de vérité et de justice.
Etiquetée comme la Méchante Sorcière de l'Ouest, Elphaba vit désormais en exil, cachée dans la forêt. Elle poursuit sa lutte pour la liberté des animaux muselés, tout en cherchant à révéler la véritable nature du Magicien d'Oz.
Glinda, en revanche, est devenue l'incarnation même du glamour et de la vertu. Installée dans le palais d'Emeraude, elle jouit des privilèges de sa célébrité et œuvre, sous l'influence de Madame Morrible, à renforcer l'image du règne du Magicien auprès du peuple.
Alors qu'elle s'apprête à épouser le prince Fiyero lors d'un somptueux mariage "grandiOz", Glinda ne peut oublier Elphaba. Rongée par le remords, elle tente une réconciliation qui échoue et aggrave encore la situation de son ancienne amie. Les conséquences seront lourdes pour Fiyero, Boq et Nessarose, la sœur d'Elphaba, surtout lorsqu'une mystérieuse jeune fille venue du Kansas entre en scène.
Face à une révolte populaire dirigée contre Elphaba, les deux sorcières doivent mettre de côté leurs différends. Leur amitié, complexe mais sincère, devient la clé de leur avenir commun. Pour espérer réécrire leur histoire - et celle d'Oz - elles devront apprendre à se comprendre avec clarté, respect et bienveillance.


Si la célèbre poupée Barbie existait en vraie, elle pourrait tout à fait avoir les traits de l’actrice Ariana Grande, tant elle lui ressemble ici avec sa chevelure ondulante – qu’elle s’est décolorée pour les besoins du rôle -, ses robes brillantes, ses longs faux-cils et son maquillage parfait, sans oublier sa maigreur « extrême ». Elle a beau être une « bonne » sorcière, gentille et souriante (un peu trop d’ailleurs !), elle n’en est pas moins manipulée (par des sortilèges), suffisante (que de paroles douceâtres et mielleuses à profusion !) et assez imbue de sa personne à l’écran (« je dois remonter le moral des gens ! »), étant capable certes de chanter et danser – ce serait un comble si elle n’y arrivait puisqu’elle est à la base une artiste chanteuse et danseuse ! -, mais sachant toutefois personnifier à la perfection sa fonction de sorcière superficielle – et ce n’est pas moi qui le dit mais Michelle Yeoh dans cette 2ème partie. Si cette dernière ne sait pas chanter, du moins, assez faux, elle est néanmoins capable de sortir quelques vérités bien senties !
Bref, on retrouve toute la clique du premier épisode et c’est reparti pour la fausse guerre-guerre qui se livre dorénavant nos 2 « wicked » pour être aimé de tou.te.s dans ce pays coloré à souhait, plein de décors colossaux et d’images idylliques très teintés d’antan. Que ce soient les champs de tulipes à perte de vue, les tenues de chacun.e, le train express de la Cité d’Emeraude ou bien encore la route de briques jaunes, c’est un festival de colories à n’en plus finir. Pas l’ombre de véritables vilaines « méchancetés » dans ce conte de fées typé roman à l’eau de rose : même pas peur quand la soi-disant « méchante » sorcière de l’Ouest débarque à l’improviste, elle qui « veut délivrer les gens du magicien d’Oz, un fieffé menteur, même pas capable de lire le grimoire » et « faire triompher le bien ». Si le ou la méchant.e a toujours été le/la protagoniste le/la plus intéressant.e à suivre au cinéma, il ou elle est cette fois moins convaincant.e que d’habitude.
Qu’importe le peu d’intensité dans l’action et des retournements de situations, tout comme le peu de profondeur dans les propos sensés élever le niveau au-dessus de la moyenne de cette grosse production estampillée Hollywood – et un peu Broadway par l’entremise de Jeff Goldblum dans un morceau de danse façon crooner -, on veut savoir si elles vont enfin se rabibocher – leur amitié tiendra t’elle ? - et démasquer le magicien qui agit sournoisement sous ses (faux) airs de naïf patenté. Et puis, il y a les chansons enregistrées en « live » qui viennent ponctuer les différentes scènes, toujours « chiadées » et légèrement sirupeuses sur les bords.
En résumé, ce long-métrage, adapté du roman mais surtout de la célèbre comédie musicale américaine avec ses 10 nominations aux Tony Awards, s’adresse à un public de jeunes, voire ados, adeptes de sentimentalisme et de romantisme exacerbés (un peu de féérie dans ce monde de brutes, que diable !), sûrement touché également par ces nombreux clins d’œil à Dorothée et sa bande de bras cassés, notamment Boq, l’homme en boite de fer blanc (…et à la hache !), qui aurait pu être un peu plus développé dans sa vengeance. D’ailleurs où est passé l’épouvantail que l’on découvre au final ? Ah, mais ça, c’est une toute autre histoire…!

C.LB



 
 
 
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