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Oblivion (sur Ciné + Frisson)

Sortie  le  21/09/2025  

De Joseph Kosinski avec Tom Cruise, Olga Kurylenko, Morgan Freeman, Andrea Riseborough, Nikolaj Coster-Waldau, Melissa Leo et Zoe Bell (les 21, 22 et 23/09)


Après des décennies de guerre contre la terrible menace dénommée les Chacals, les humains ont quitté la Terre. Jack Harper, qui vit sur une station située dans les nuages, a pour mission d’extraire des ressources vitales nécessaires aux humains expatriés. Son existence est bouleversée lorsqu’il sauve une belle inconnue d’un vaisseau en déperdition. Son arrivée va déclencher une série d’évènements qui vont le forcer à remettre en question tout ce qu’il connaissait.

Ce qui frappe tout de suite dès les premières images, c’est l’esthétisme surprenant, voire époustouflant, limite sidérant apportée à cette production visionnaire d’envergure qui ne lésine pas ni sur les effets spéciaux saisissants, d’une qualité rare et d’un réalisme probant, ni sur les paysages magnifiques d’une beauté à vous couper le souffle, et encore moins sur les décors surréalistes d’une fabuleuse richesse visuelle (on pense un peu à ceux de La planète des singes – et pour cause puisqu’ici, les producteurs Peter Chemin et Dylan Clark ne sont autres que ceux qui ont travaillé sur la dernière version tournée en 2011, intitulée Les origines et réalisée par Rupert Wyatt !).
De toute évidence, cette représentation particulièrement impressionnante d’un monde futuriste, à travers des décors high-tech tous plus incroyables les uns que les autres, se devait d’être le plus crédible qui soit, d’autant qu’il est sensé pour projeter dans un avenir proche, l’an 2077, où la Lune est totalement détruite et où la Terre est, quant à elle, à moitié dévastée par une guerre entre humains et extraterrestres qui l’a en grande partie rendu dangereusement radioactive et asséché en majeur partie de ses principales ressources naturelles. Sans trop rentrer dans les détails, afin d’éviter de vous dévoiler une grande partie des raisons d’un tel chaos, sachez seulement qu’il est question de fonctionner toujours en binôme (soit avec Andrea Riseborough, vue dans Shadow Dancer, soit avec Olga Kurylenko, aperçue dans Quantum of solace, La terre outragée et A la merveille), c’est-à-dire avec une femme, de réparer des dromes endommagés par une armée de rebelles appelés « chacals », de protéger d’énormes plateformes en lévitation qui extraient l’eau de mer, d’espérer quitter la Terre pour aller s’installer sur Titan (un satellite de Saturne), ainsi que d’effaçage de mémoire et de clonage.
Et pour interpréter le héros pour le moins téméraire de ce film de science-fiction de grande ampleur, qui d’autre que Tom Cruise était capable d’incarner le mieux à l’écran celui qui « gère sur ce coup-là », même s’il « n’est pas complètement sûr d’être celui qu’il croît être ». Portant à nouveau ici un prénom qui semble bel et bien lui coller à la peau depuis longtemps (Jack dans Legend de Ridley Scott et Jack Reacher dans le film du même nom mis en scène dernièrement par Christopher McQuarrie), le voilà encore une fois en train de se poser un certain nombre de questions existentielles, essayant de réveiller de vieux souvenirs qui l’habitent (Minority Report) ou de se confronter à son passé qui le hante (Vanilla sky), cherchant la vérité et voulant comprendre ce qui lui arrive, par exemple à savoir s’il doit se fier aux machines qui l’entourent ou bien sauver l’espèce humaine en voie d’extinction (La guerre des mondes). Avec une telle approche narrative, certes quelque peu alambiquée sur les bords mais néanmoins pleine de suspense, comment ne pas nous aussi être pris par la nostalgie du passé de cet homme qui demeure dans une maison aseptisée, perchée dans les nuages, et qui « vit ce qu’il a perdu » tout en disant à longueur de temps « encore un jour de paradis » ?
Il y a au moins de quoi cogiter avec ce scénario sous forme de thriller post-apocalyptique, qui a l’énorme avantage et l’immense privilège, ou du moins qui n’oublie pas de nous tenir en haleine et de nous faire pas mal réfléchir, entre autres sur notre condition humaine si une pareille situation venait à se présenter un jour. Raison de plus pour aller voir la toute dernière réalisation de Joseph Kosinski (en réalité, son 2ème long métrage) qui a dirigé récemment Tron l'héritage, un blockbuster avec des effets spéciaux déjà très foisonnants….

C.LB



 
 
 
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