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The Ryan initiative (sur OCS)

Sortie  le  15/10/2025  

De Kenneth Branagh avec Chris Pine, Kevin Costner, Keira Knightley, Kenneth Branagh, Colm Feore, Nonso Anozie et Karen David (les 15 et 16/10)


Ancien Marine, Jack Ryan est un brillant analyste financier. William Harper le recrute au sein de la CIA pour enquêter sur une organisation financière terroriste.
Cachant la nature de cette première mission à sa fiancée, Jack Ryan part à Moscou pour rencontrer l’homme d’affaires qu’il soupçonne d’être à la tête du complot.
Sur place, trahi et livré à lui-même, Ryan réalise qu’il ne peut plus faire confiance à personne. Pas même à ses proches.


On attendait le grand retour à l’écran de Jack Ryan, célèbre agent de la CIA né de l’imagination du talentueux écrivain Tom Clancy, depuis fort longtemps, au moins depuis les 4 précédentes adaptations cinématographiques : A la poursuite d’Octobre Rouge en 1990, Jeux de guerre en 1992, Danger immédiat en 1994 et La somme de toutes les peurs en 2002. Si ce personnage a changé pratiquement à chaque fois d’acteur (chronologiquement, tout d’abord Alec Baldwin, puis 2 fois Kevin Costner, et Ben Affleck dans le 4ème épisode), on remarque que le dernier en date, interprété par Chris Pine (Un mariage de princesse ; Mise à prix ; Target ; les 2 derniers Star Trek de J.J.Abrams), ne fait pas le poids, beaucoup trop jeune WASP et manquant pas mal d’expérience comme de « carrure » et de charisme par rapport aux 3 autres, au point de sembler un peu « vert » pour jouer le rôle d’un espion à l’esprit d’analyse et de réflexion « hors norme ».
Néanmoins, il fait illusion pendant au moins 1h45 mais sans grande conviction, donnant le change comme il le peut avec plus ou moins de succès dans ce thriller d’action mouvementé qui fonctionne comme un prequel (ou reboot) sans en être vraiment un. Certes, cette nouvelle aventure se passe dans notre monde actuel, avec l’emploi d’un tas de nouvelles technologies informatiques modernes, alors qu’en réalité, on revient ici à ses tous débuts d’agent, remontant aux origines de son parcours lorsque, encore étudiant, il fut recruté par la CIA pour « servir son pays ». Et c’est justement Kevin Costner en personne, sans doute nostalgique de cette fameuse franchise, qui lui sert cette fois d’intermédiaire, encore imposant dans sa belle tenue de capitaine de la Marine (il nous rappelle ses prestations passées, notamment dans Sens unique et Coast guards).
Après ce petit « détail » qui a tout de même son importance, le côté « être sensible » en plus avec en prime une fiancée pour le moins très enquiquineuse sous les traits de la charmante Keira Knightley, on se laisse agréablement guidé par la première mission de ce « bleu », entre poursuites traditionnelles et manigances classiques sur fond de dialogues d’usage bien formatés, histoire de rendre ce film encore plus rythmé et plus tendu. On tente docilement de croire à son boulot d’analyste opérationnel qui vérifie les financements occultes de groupes terroristes en un tour de main, comme on essaye rapidement de comprendre les mécanismes de certains comptes cachés bien « sécurisés », de codes d’accès à décrypter, d’actes de ventes ou de guerre économique programmés, et d’agents dormants activés sur le sol américain, afin d’espérer déjouer une 2ème grande dépression sous forme de tsunami « géopolitique » qui se profile petit à petit à l’horizon.
Pas facile de réussir un tel pari quand on est des 2 côtés de la caméra, hein, monsieur Kenneth Branagh, et cela malgré votre immense talent reconnu par tous pour jouer et mettre en scène entre autres des pièces de Shakespeare (Henry IV, Hamlet et Beaucoup de bruit pour rien) ! Il ne faudrait tout de même pas - tout anglais que vous êtes - que le méchant russe aussi vaniteux qu’énigmatique, que vous interprétez ici à l’écran dans une version totalement nouvelle et sans s’appuyer intégralement sur l’un des livres de l’auteur (bien qu’assez proche du roman d’espionnage « Le cardinal du Kremlin »), vous monte un peu trop à la tête, au point de vous rendre aussi prétentieux et imbue de votre personne que lui, n’est-ce pas ?....

C.LB



 
 
 
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