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The november man (sur Ciné + Premier)

Sortie  le  03/07/2024  

De Roger Donaldson avec Pierce Brosnan, Luke Bracey, Olga Kurylenko, Eliza Taylor, Caterina Scorsone, Bill Smitrovich et Will Patton


Il n'y a pas pire ennemi que celui que l'on a formé.
Peter Deveraux est un ex-agent de la CIA réputé pour sa redoutable efficacité et un passé trouble. Contacté pour assurer la protection d’Alice Fournier, responsable d'un centre d'accueil pour réfugiés, dont le témoignage pourrait compromettre l'un des favoris à l'élection présidentielle russe, Devereaux comprend rapidement qu’il a été manipulé et qu’il est devenu la cible de son ancien élève, David Mason....


Quand un ex-007, alias James Bond, rencontre une ex-James Bond girl, mais n’ayant pas joué dans le même film que lui, qu’est-ce que ça peut donner à l’écran ? Ce film d’espionnage dans la plus pure tradition qui soit, avec son lot de poursuites échevelées – et de voitures cassées -, de tirs nourris – et toujours sanglants -, de femmes fatales – et de parties au lit -, sans oublier de gadgets - en l’occurrence ici, un drone volant - ! Même si Pierce Brosnan reprend du service dans une toute nouvelle franchise - tirée du roman en 13 tomes de Bill Granger – qui voyage tout autant que la précédente mais moins loin – entre le Monténégro, Lausanne, Moscou et Belgrade -, et cela malgré les cheveux grisonnants, un air vaniteux et une grande aptitude, pardon, proportion à boire autre chose que de l’eau, il garde toute de même la forme, l’œil vif, le regard toujours aux aguets, le rictus perçant, le geste sûr et le poing alerte.
D’ailleurs, sa partenaire interprétée par Olga Kurylenko (Centurion ; La terre outragée ; A la merveille ; Oblivion) n’est pas en reste non plus, certes moins compétente que lui mais tout aussi charmante et efficace visuellement parlant, prête à se venger encore une fois de sa famille à nouveau décimée sous ses yeux (souvenez-vous du synopsis de Quantum of solace avec cette fois Daniel Craig !). Quant à son ancien disciple, joué par Luke Bracey (Bienvenue à Monte-Carlo ; G.I.Joe : conspiration), il est le bon élève qui a pour devise d’obéir aux ordres, essayant tant bien que mal de tuer autant et aussi bien que son maître mais qui aimerait bien le battre un jour, sans pouvoir forcément y arriver – et pour cause, vedette oblige ! -, lui qui connaît les risques du métier à vouloir se frotter à plus fort que soi.
Bref, ce thriller haletant, mis en scène par Roger Donaldson (entre autres Le Bounty ; Sens unique ; Guet-apens ; La mutante ; Le pic de Dante – avec déjà Pierce Brosnan - ; La recrue ; Braquage à l’anglaise ; et dernièrement Le pacte) et bourré de manipulations en tout genre, possède tous les ingrédients nécessaires (une histoire de jeu du chat et de la souris, un casting haut de gamme, un réalisateur reconnu en la matière) pour réussir à s’imposer dans le paysage cinématographique déjà bien encombré ou du moins bien fourni en scénarios autour de guerre de « barbouzes » (la saga de Jason Bourne, notamment La mémoire dans la peau, la mort dans la peau et la vengeance dans la peau, ne vous rappelle-t’elle rien ?). Si on oublie une 2ème partie en baisse de régime, moins enlevée que la première, on peut dire que ce 1er épisode (un autre est en préparation) mérite sa place dans le monde en images du contre-espionnage...

C.LB



 
 
 
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