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Papa ou maman (sur OCS)
Sortie
le 28/12/2025
De Martin Bourboulon avec Marina Foïs, Laurent Lafitte, Alexandre Desrousseaux, Anna Lemarchand, Judith El Zein et Michaël Abiteboul (les 28/12 et 04/01)
Florence et Vincent Leroy ont tout réussi. Leurs métiers, leur mariage, leurs enfants. Et aujourd’hui, c’est leur divorce qu’ils veulent réussir. Mais quand ils reçoivent simultanément la promotion dont ils ont toujours rêvée, leur vie de couple vire au cauchemar. Dès lors, plus de quartier, les ex-époux modèles se déclarent la guerre, et ils vont tout faire pour NE PAS avoir la garde des enfants.
Si vous n’avez pas ri au cinéma depuis longtemps, sachez que vous allez (as)sûrement vous divertir, vous dérider, peut-être même vous bidonner et pourquoi pas vous éclater à la vue de cette comédie désopilante à souhait comme on n’en pas si souvent, pour ne pas dire trop rarement l’occasion. Et pourtant, le sujet est simple, on ne peut plus classique, déjà revu et corrigé maintes fois à l’écran, autour d’un couple en crise avec enfants, devenu à la longue des amis avec beaucoup d’affinités mais qui veut que ça se passe bien en évitant « la tournée de trop », qui se sépare à l’amiable, plus ou moins d’un commun accord mais qui doit quand même entrer en ligne de compte un certain nombre de facteurs (im)pondérables. Le fameux (im)prévisible ici, ce sont surtout leurs gamins, une fille et 2 garçons, et ces derniers ne sont vraiment pas des cadeaux, plus vrais que nature dans tous les sens du terme, d’autant que ce sont eux qui doivent décider avec qui ils vont devoir dorénavant aller vivre ! D’ailleurs, ceux-là sont tellement réels à l’image – avec un aplomb irrésistible et un répondant déconcertant - qu’ils voleraient presque la vedette à leurs « chers » parents, interprétés par une Marina Foïs aussi stressée que chiante – déjà une emmerdeuse à l’époque de leur rencontre ! -, et un Laurent Lafitte d’une mauvaise foi patentée qui joue encore une fois les jeunots (souvenez-vous dernièrement de sa prestation infantile dans 16 ans ou presque !). Il faut aussi compter sur leurs réactions à tous les deux, se comportant parfois comme des gosses et non comme des adultes au point de faire honte à leurs « chères têtes blondes », essayant de saborder les repères, le morale et le désir de cette progéniture complètement déstabilisée devant l’ampleur des moyens utilisés par leur « papa ou (leur) maman » - voire des 2 à la fois (en réalité, se rabibocher pour mieux se disputer à nouveau) – pour aboutir à leurs fins avec un malin plaisir de se bagarrer et une envie irrésistible d’échapper à la corvée des fameuses gardes alternées. Et c’est là que réside tout l’intérêt de cette production certes politiquement incorrecte mais néanmoins bien inspirée et astucieusement « expédiée » (en moins d’une heure 30), aussi subtile que rythmée dans ses répliques, pimentée de situations souvent un peu dingues, limite décalées même, mais très originales et pour le moins réalistes – à part un final un brin excessif – , où les problèmes des uns comme ceux des autres (en fait, « se mettre d’accord sur leurs désaccords ») s’accumulent avec une frénésie toute volubile et un comique à toute épreuve. Alors, un succès assuré ? C’est bien là tout le mal, pardon, tout le bien que l’on peut souhaiter au réalisateur Martin Bourboulon pour son tout premier long métrage...
C.LB
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