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Baby driver (sur OCS)

Sortie  le  26/10/2024  

De Edgar Wright avec Ansel Elgort, Lily James, Jamie Foxx, Jon Hamm, Eiza Gonzalez, Jon Bernthal et Kevin Spacey


Chauffeur pour des braqueurs de banque, Baby ne compte que sur lui-même pour être le meilleur dans sa partie. Lorsqu’il rencontre la fille de ses rêves, il cherche à mettre fin à ses activités criminelles pour revenir dans le droit chemin. Mais il est forcé de travailler pour un grand patron du crime et le braquage tourne mal… Désormais, sa liberté, son avenir avec la fille qu’il aime et sa vie sont en jeu…

Que ceux qui ont déjà vu Drive avec Ryan Gosling se rassurent, c’est à peu près le même esprit qui transpire ici, du moins, quasiment le même genre de scénario version thriller mouvementé avec, à la clé, plusieurs courses-poursuites spectaculaires exécutées dans les règles de l’art (le 7ème bien sûr !). Mais au lieu d’être uniquement interprété par des adultes, cette fois, le rôle principal est joué par un jeune acteur de 23 ans, Ansel Elgort (vu dans Divergente 1 & 2, Nos étoiles contraires, et La face cachée de Margo), qui se prend autant pour Tom Cruise dans Risky business, que pour Ryan Gosling (encore lui !) dans Lalaland, semblant glisser sur l’asphalte comme dans les rues d’Atlanta et de La Nouvelle-Orléans, soit au volant d’une voiture, soit en portant des cafés. Sa partenaire étant légèrement plus âgée que lui (Lily James, aperçue dans La colère des Titans, Cendrillon, et A vif), on a la nette impression d’être dans une bluette pour ados déguisée en film d’action !
Sauf que ce teen-movie avec « quelques grands » à l’affiche (Kevin Spacey en chef de gang toujours égal à lui-même ; Jamie Foxx en « gros » dur complètement barré) ressemble aussi bien à un western urbain, plein de bruit et de fureur (Fast & furious n’est pas loin !), qu’à une comédie « musicale », tant la BO est omniprésente et partie intégrante de l’histoire. En effet, notre héros et de surcroît « jeunot » est passionné de musique au point de marcher et de conduire en écoutant constamment des airs branchés et non des moindres (principalement de la soul et du R&B avec parfois un peu de rock). D’où très peu de dialogues comme de discours, voire le strict minimum, sur fond de rares paroles souvent conventionnelles, plates, désuètes, limite insipides, bref, sans grand intérêt. Vous l’aurez compris, le texte n’est pas le fort de ce scénario qui se focalise essentiellement sur une mise en scène chorégraphiée très portée sur la « music », à la fois fluide et dansante, autour des fuites en bagnoles et de leurs prises en chasse par la police.
En ce qui concerne l’intrigue et la romance, il y a trop d’« heureuses coïncidences » pour que l’on soit vraiment porter autant par la dégaine décontractée pour ne pas dire décomplexés de ces « membres » du crime organisé assez peu discrets lors de leurs opérations (beaucoup trop frimeurs et typés ces criminels !), que par le statut d’orphelins de nos 2 tourtereaux que rien ne retient, ainsi que par les enchaînements musicaux qui pullulent pendant presque 2h comme si l’on avait voulu l’y placer pour gommer le manque de suspense. En résumé, un sujet certes plutôt mince mais néanmoins assez fun et rempli de bons morceaux musicaux, mis en boîte par un réalisateur – le britannique Edgar Wright, responsable notamment de Shaun of the dead, Hot fuzz, et Le dernier pub avant la fin du monde - qui a voulu assurer côté visuel, musical et moral (que de sagesse au final !), au lieu de celui narratif, pompant copieusement au passage des idées déjà vues ailleurs (entre autres les masques des braqueurs dans Point break)...

C.LB



 
 
 
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