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Midnight sun

Sortie  le  13/06/2018  

De Scott Speer avec Bella Thome, Patrick Schwarzenegger, Rob Riggle, Quinn Shephard, Ken Tremblett et Nicholas Coombe


Katie Price, 17 ans, est une adolescente comme les autres, ou presque. Elle ne peut en aucun cas être exposée à la lumière du jour, sous peine d’en mourir. La journée, elle compose et joue de la guitare, et observe le monde depuis sa chambre, notamment Charlie Reed, son voisin.
À la nuit tombée, ses rêves prennent vie ! Elle sort chanter dans la gare près de chez elle. Un soir, elle se retrouve face à Charlie. Lui est instantanément sous le charme et se met en tête de la revoir... Pourront-ils s’aimer au grand jour ?


A la lecture de ce synopsis, on sent surtout le grand « dilemme » pointer le bout de son nez, la larme au coin de l’œil : mais arrivera-t’elle à survivre à tout cela ? Parce que côté comédie romantique pour ados en quête de sensations soi-disantes « fortes », ça se pose là : on avait déjà eu récemment un petit aperçu avec Nos étoiles contraires, d’abord en livre puis au cinéma en 2014, un peu dans la même veine tragicosentimentale que celle-ci, du genre protagoniste jeune mais condamné à plus ou moins court terme et, de surcroît, déjà orphelin d’un parent décédé mais pour une tout autre raison ! D’ailleurs à ce sujet, on retrouve ici le même style de maladie, un cancer, celui-là plutôt rare (Xeroderma pigmentosum - XP : 1 cas sur 1 million d’individus paraît-il !) où la personne, hyper-sensible à la lumière du soleil, ne doit surtout pas s’y exposer sinon cela peut lui être fatale, au risque de mourir quoi ! (donc, pas de rémission possible). Le tableau étant ainsi dressé, il ne reste plus qu’à servir avec les ingrédients de base pour que toute bluette qui se respecte tente de prendre !
Adaptée d’un long métrage japonais intitulé Taiyo no uta (de Norihiro Koizumi), cette production américaine ultra-ciblée n’échappe donc pas aux sacro-saintes règles et autres clichés de circonstance : un casting canon composé de beaux spécimens de jouvencelles (notamment Bella Thome - vue dans Amityville – the awakening, La baby-sitter et dans la série télévisée Famous in love - belle comme un cœur) et jouvenceaux (tel que Patrick Schwarzenegger - fils d’Arnold aperçu dans L’amour malgré tout et Dear Eleanor - niais comme ce n’est pas permis mais musclé – non, heureusement, pas comme son père ! -) très disciplinés et qui ne mentent jamais bien longtemps disant tout sans équivoque, plus un papa-poule chéri trop « cool » et quelques « geeks » en prime ; des bons sentiments fort exacerbés, jamais de disputes et toujours au beau fixe, qui dégoulinent de mièvreries douceâtres, mielleuses et sirupeuses à souhait ; des dialogues nunuches qui vont avec, pleins d’échanges plats, de textes idiots, de réactions bébêtes, de situations nulles et de regards imbéciles mais néanmoins lourd de significations ; une « party » histoire de placer le fameux 1er baiser ; un peu de rivalité et/ou de jalousie dans l’air aussi vite passée qu’oubliée ; une BO appropriée, et le tour est joué !
Sans oublier bien sûr la guitare, l’instrument qui réunit tout le monde : que ça aille bien ou que ça aille mal, quelque soit l’occasion qui se présente, on la sort et on la gratte tout en chantonnant ! Bref, rien de véritablement délirant ni intriguant pour pimenter l’ensemble - réalisé dans un classicisme on ne peut plus « traditionnel » -, pas même la disparition de l’héroïne, juste représentée par ses cendres versées d’une urne dans la mer ! C’est évident, ça va pleurer dans certaines chaumières, plus sûrement chez les filles, mais ça ne va malheureusement pas relever le niveau des comédies estampillées sensibles et langoureuses....

C.LB



 
 
 
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