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Yentl

Sortie  le  12/12/2018  

De Barbra Streisand avec Barbra Streisand, Mandy Patinkin, Amy Irving, Nehemiah Persoff, Steven Hill, Allan Corduner et Ruth Goring


Au début du 20e siècle, une Polonaise répondant au nom de Yentl enfreint la Torah en se déguisant en homme pour étudier les textes sacrés.

35 ans après sa sortie en salles, Yentl revient sur les écrans comme pour nous prouver qu’un sujet plutôt singulier, à la base tourné exclusivement autour d’une existence vouée complètement à une certaine religion (le judaïsme), peut faire – et même devenir - un grand film. Son auteur, la chanteuse Barbra Streisand, à la fois réalisatrice, productrice actrice et interprète cette fois-là, s’est battue bec et ongles pour « imposer » ce scénario ont peut le dire assez ciblé, librement adapté d’une nouvelle d’Isaac Bashevis Singer, et le résultat lui a donné raison, notamment un succès public, 2 Golden Globe du meilleur film et de la meilleure réalisatrice, plus un Oscar de la meilleure adaptation musicale – merci Michel Legrand !
Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement, tant cette histoire de femme, qui cherche à tout prix un sens à son existence (le savoir est toute sa vie), qui veut absolument changer l’ordre des choses en s’affranchissant de certaines obligations réservées voire dédiées uniquement aux femmes au foyer et ainsi s’émanciper avant l’heure face aux hommes – à l’époque, en Europe de l’Est, ils étaient les seuls autorisés à pouvoir étudier - en apprenant les textes du Talmud en cachette, déguisée en garçon/étudiant, les cheveux coupés courts et la tenue adéquate, est particulièrement prenante et bien construite. Non pas que la mise en scène soit spécialement originale, certes quelque peu longue et ampoulée, chansons comprises, mais judicieusement montée, avec un casting tout à fait appréciable, Mandy Patinkin (Ragtime ; Princesse Bride ; Dick Tracy ; True colors ; La reine d’Espagne), Amy Irving (Furie ; Carrie 1 & 2 ; Harry dans tous ses états ; Outrages ; Traffic ; Paranoïa) et Barbra Streisand bien évidemment aux toutes premières loges.
Si le film peut donner l’impression d’avoir légèrement vieilli depuis tout ce temps (photo terne), de par cette espèce de conte (de fées) cliché moderne se situant dans un monde certes révolu mais néanmoins presque « actuel » (nous sommes en 1904), et cette façon naïve d’idéaliser les personnages (elle apporte fierté et joie à chacun/chacune et surtout à son père, ne pouvant s’empêcher de discuter pour un rien et de chanter à la moindre occasion qui se présente !) comme les situations (les sentiments et les émotions palpables sans oublier l’amour viennent s’inviter à la fête, même s’il plane une ambiance misogyne fort accentuée limite extrême parfois !). Quoi que l’on puisse penser, on ne pourra pas dire que Barbra Streisand manque d’air ni de timbre vocal ici, vues ses toujours très impressionnantes vocalises à tout va (et à tout rompre)...

C.LB



 
 
 
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