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Rosie Davis

Sortie  le  13/03/2019  

De Paddy Breathmach avec Sarah Greene, Moe Dunford, Natalia Kostrzewa, Lochlann O’Mearain et Molly McCann


Rosie Davis et son mari forment avec leurs quatre jeunes enfants une famille modeste mais heureuse. Le jour où leur propriétaire décide de vendre leur maison, leur vie bascule dans la précarité. Trouver une chambre à Dublin, même pour une nuit, est un défi quotidien. Les parents affrontent cette épreuve avec courage en tentant de préserver leurs enfants.

Le réalisateur et producteur irlandais Paddy Breathmach (Coup de peigne ; Mush ; Freakdog ; Viva) est apparemment de la même veine sociale que ses confrères anglais Mike Leigh et Ken Loach, du moins, il met en scène des drames humains, dits aussi communautaristes, dans le même esprit et la même démarche que ses pairs d’outre-la mer d’Irlande. Cette version intime d’une famille à la recherche d’un logement pour une nuit voire même pour plusieurs est un chemin de croix ou, si vous préférez, du combattant dans un pays qui possède l’un des taux les plus élevés de SDF en Europe (cela emble avoir quelque peu changé depuis, du à une chute des prix de l’immobilier et une politique ambitieuse d’aide aux sans-abris, devenant ainsi l’un des bons élèves de l’Union Européenne avec le Luxembourg et la Finlande !).
Filmant caméra à la main tel un reportage pris sur le vif, il nous montre la journée particulière ou, plutôt, folle pour ne pas dire (véritable) galère, d’une « sacrée » mère de famille nombreuse (4 enfants !), femme de tête (sous les beaux traits de Sarah Greene, vue entre autres dans L’irlandais, Christina Noble, et A vif) qui se bat pour essayer de trouver un endroit où dormir (ils ont nulle part où crécher, s’organisant tant bien que mal – et sans trop craquer ni pleurer ! – pour prendre soin de tout le monde et réussir à s’occuper de tout (appeler pour avoir une chambre, d’hôtel par exemple ; rechercher l’aînée qui a fugué ou le doudou de la dernière ; déposer et aller reprendre les enfants à l’école ; soigner celle qui est malade ; surveiller celui qui est agité...). Fort heureusement, la fratrie semble solide et soudée (pour l’instant !), ce qui rend assez « positif » cette production irish !
Néanmoins, le scénario tourne un tant soit peu en rond, répétitif à souhait (Rosie est pendue au téléphone la moitié du temps), redondant au possible (presque toute « l’action » se déroule dans une voiture, leur seule « habitacle » bien à eux !), d’autant plus que toute cette histoire est captée en temps réel, d’où ce sentiment de lassitude qui s’installe inexorablement. Bref, on a du mal à s’attacher à ces sympathiques et charmants « SDF enfermés dehors », qui ont certes un boulot (seulement le père) mais pas de toit et qu’on devine s’en sortir un jour ou l’autre, tant ils font tout de même peine à voir !

C.LB



 
 
 
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