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Dark waters (sur Ciné + Premier)

Sortie  le  13/10/2021  

De Todd Haynes avec Mark Ruffalo, Anne Hathaway, Tim Robbins, Bill Camp, Victor Garber, Mare Winningham et William Jackson Harper (sur Ciné + Premier les 13, 14, 15, 17, 23, 24 et 27/10)


Robert Bilott est un avocat spécialisé dans la défense des industries chimiques. Interpellé par un paysan, voisin de sa grand-mère, il va découvrir que la campagne idyllique de son enfance est empoisonnée par une usine du puissant groupe chimique DuPont, premier employeur de la région. Afin de faire éclater la vérité sur la pollution mortelle due aux rejets toxiques de l’usine, il va risquer sa carrière, sa famille, et même sa propre vie...

Il existe des films, fiction comme réalité (c’est-à-dire tiré d’un fait divers), qui devraient devenir d’utilité publique, du moins, qui auraient « obligation » d’être diffusés et vus par le plus grand nombre de spectateurs possible afin de faire découvrir les agissements existants et peu recommandables de la part de certaines personnes ainsi que de certaines institutions en place, afin de tenter de faire bouger l’opinion publique si cela était nécessaire. D’autant plus si le scénario (dé)montre et dénonce des actions embarrassantes et peu scrupuleuses comme des manquements à une certaine étique professionnelle en vigueur ou bien encore des actes manipulatoires, de pression comme de corruption à l’encontre de gens disons faibles, tout cela pour étouffer des affaires plutôt sensibles, nocives, voire nuisibles pour ne pas dire même mortelles.
C’était déjà le cas au cinéma avec des longs métrages à succès tels que par exemple Erin Brockovich (une seule personne – en l’occurrence Julia Roberts - contre tout le monde dans une histoire d’empoissonnement assez louche), et Michael Clayton (où il était encore question d’une firme agrochimique particulièrement douteuse). Ca l’est à nouveau cette fois avec cette production autour d’une histoire vraie, celle d’un homme, avocat d’affaires, en quête d’un environnement plus juste, qui va prendre des risques et se battre presque tout seul contre le fleuron de l’industrie chimique mondiale alors que celle-ci a outrepassé ses droits, en la trainant en justice, rien que cela !
Bref, un fait inédit jusqu’à ce jour de 1998, début des premières révélations qui vont se suivre jusqu’en 2015 et voire plus ! Il s’agit d’un sujet encore chaud limite brûlant, celui du téflon, produit chimique de synthèse non encadré qui fut rejeté dans l’eau des rivières et qui empoisonna autant les animaux que les humains, d’abord d’une région puis de tout un continent – et plus encore - sous forme de cancers et autres maladies graves. Il aura fallu toute la ténacité et le courage un homme (« c’est un des leurs ») pour dénoncer des pratiques ignominieuses et poursuivre en justice l’empire DuPont (au slogan on ne peut plus mensongé : « La chimie pour une plus belle vie »), à coups de rapports d’experts, de contacts auprès de l’Agence de l’Environnement et d’épluchages de tonnes de documents d’archives afin d’arrêter ce problème de santé publique devenu mondiale.
« Le monde entier doit savoir » et c’est justement ce qu’à fait cet avocat qui « a bien agi » et dans un combat juste (celui d'une vie), sous les traits de Mark Ruffalo (Eternel sunshine of the spotless mind ; Zodiac ; Blindness ; Shutter Island ; Foxcatcher ; et bien sûr le célèbre Hulk des Avengers à l’écran), également producteur de ce drame « historique ». Le reste du casting est tout aussi convaincant et la réalisation ne manque vraiment pas de panache ni de justesse (merci à Todd Haynes, déjà responsable des fameux Velvet goldmine, Loin du paradis, I’m not there, Carol, et Le musée des merveilles !). C’est pour toutes ses bonnes, pardon, excellentes raisons que ce genre de scandale doit être le plus souvent possible porté à l’écran, afin de faire éclater la vérité pour le bien de l’humanité tout entier....

C.LB



 
 
 
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