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John Wick : parabellum (sur Ciné + Frisson)

Sortie  le  16/04/2021  

De Chad Stahelski avec Keanu Reeves, Halle Berry, Ian McShane, Laurence Fishburne, Mark Dacascos, Anjelica Huston, Asia Kate Dillon, Jason Mantzoukas et Mark Dacascos (sur Ciné + les 16, 18, 20 et 21/04)


John Wick a transgressé une règle fondamentale : il a tué un membre de la Grande Table – une guilde internationale d’assassins - à l’intérieur même de l’Hôtel Continental. "Excommunié" et marqué du sceau de la mort, tous les services liés au Continental lui sont fermés et sa tête mise à prix à 14 millions de dollars. John se retrouve sans soutien, traqué par tous les plus dangereux tueurs du monde entier. Devenu hors la loi, John Wick ne peut plus compter que sur lui-même et sur ses qualités de combattant pour survivre.

Le « contrat » international ayant été activé et étant effectif dans quelques minutes, le compte à rebours peut bien commencer et va se terminer dans un peu plus de 2 heures. Durant ce bon laps de temps, John Wick aura pu cogner, savater, dégommer, trancher, saigner, casser, tirer, bref, tuer pas moins d’une centaine de personnes, presque à lui tout seul. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que, même épuisé et en souffrance, il se surpasse, n’y allant pas de mains mortes (dans tous les sens du terme d’ailleurs !) et réussissant à pulvériser sans exception tous les assaillants qui oseraient vouloir lui chercher querelle. Pas une bagarre qui ne soit parfaitement chorégraphiée dans les règles de l’art, exceptionnellement stylisée, copieusement imaginée, et subtilement agencée.
Que ce soit celle assez mémorable avec 4 chinois, celle incroyable dans une écurie ou bien encore celle formidable avec Halle Berry et 2 chiens dressés - des malinois, - elles méritent amplement de figurer au Parthénon des plus beaux combats cinématographiques. Il faut préciser que ce film d’action n’est qu’une suite de ce type de « prestations » musclées dans lesquelles Keanu Reeves est passé maître en la matière, devenu un spécialiste hors pair depuis plusieurs années (souvenez-vous des Matrix et 47 Ronin !). Il nous l’avait déjà démontré lors des 2 précédents volets de ses mésaventures, il nous prouve qu’il n’a pas perdu la main plutôt bien leste et cela en n’importe quelle occasion.
Bref, une véritable hécatombe au final et tout cela au départ à cause d’un chien (le 1) puis d’une voiture (le 2) ! De plus, toutes celles et tous ceux qui l’ont aidé, y passent, qu’ils et elles aient fait pénitence ou non, allégeance ou pas à cette mafia tentaculaire pour laquelle la vie humaine ne représente rien, voire pas grand chose. Et pour espérer une quelconque amnistie ou annulation de leur part, histoire de s’amender de règles enfreintes afin de revenir dans leurs bonnes grâces, il va falloir qu’il exécute un contrat sanglant pour ne pas dire une mission quasi « suicide « que même une bête refuserait.
Pas besoin d’avoir vu les 2 premiers chapitres pour comprendre de quoi il en retourne ! C’est à prendre au 2ème voire 10ème degré tant ici la variété est omniprésente et l’exagération à son comble, n’omettant jamais de ponctuer chaque séquence par un bon « bourre-pif » de derrière les fagots – Keanu Reeves effectue ici 98% de ses cascades : quelle forme malgré ses 54 ans ! - qui ravira n’importe quel amateur de ce genre de production. On pourrait même facilement s’en lasser à la longue, par ce côté légèrement répétitif de la castagne à tout va, mais ce besoin de s’amuser devant ses « frictions » mouvementées l’emportent sur la crédibilité et les nuances apportées à l’ensemble.
Bref, du cinéma de bonne manufacture (de série B), phénoménalement violent et donc intensément jubilatoire type défouloir certes, et même à « coups » sûr, mais avec un certain humour dans les confrontations, un réel mysticisme dans le langage (malgré un scénario convenu, réduit à sa plus simple expression) et une véritable élégance dans l’exécution des faits & gestes d’une grande fluidité visuelle. En résumé, à ne surtout pas prendre au sérieux et à regarder docilement, bien lové dans .son canapé – ou son fauteuil – en le dégustant tel un jeu vidéo comme Mortal Kombat par exemple….

C.LB



 
 
 
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