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Kingsman : Services Secrets (sur Ciné + Premier)

Sortie  le  14/05/2021  

De Matthew Vaughn avec Colin Firth, Samuel L. Jackson, Mark Strong, Taron Egerton, Sophie Cookson, Sofia Boutella et Michael Caine


Kingsman, l’élite du renseignement indépendant en costumes 3 pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy. Ces super-espions parviendront-ils à contrer la menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé d’un génie de la technologie ?

Voilà exactement le genre de cinéma que l’on apprécie, voire que l’on aime à sa plus juste valeur, un film dans lequel on ne s’ennuie pas une seconde, où il n’y a pas de temps mort ni de baisse de régime, bref, avec du rythme à travers des scènes d’action certes très originales et même assez incroyables mais on ne peut plus fantaisistes pour ne pas dire invraisemblables, de l’humour « snob » typiquement anglais – et pour cause puisque l’histoire se déroule essentiellement en Angleterre -, et un casting pour le moins représentatif, acteurs britanniques comme américains côte à côte ou alors face à face.
C’est une comédie aussi divertissante que comique, du moins parodique à prendre surtout et le plus souvent possible au second degré, de par sa caricature éhontée des films d’espionnage – le style James Bond et consorts en prennent un peu pour leur grade -, et de par ses gadgets employés, clin d’œil évident à la panoplie du parfait agent mais, fort heureusement, beaucoup plus moderne dans sa représentation et beaucoup actuelle dans son utilisation. D’ailleurs, certaines poursuites (notamment celle de la conduite en arrière dans les rues de Londres) et bagarres (entre autres celles dans le pub et dans l’église) sont des trouvailles visuelles atypiques, des petits bijoux du genre...jeux vidéo, entre techniques acrobatiques adoptées (les jambes artificielles de la jolie mais néanmoins méchante), situations périlleuses imaginées (les épreuves lors du recrutement et la montée au dessus de l’atmosphère) et façon de tourner comme de cadrer (scènes souvent syncopées). Pour une fois qu’on ne voit pas les mêmes pratiques, méthodes et autres procédés à l’écran, on ne va s’en priver !
On doit cette perle d’inventivité pour le moins débridée - elle-même inspirée de la célèbre bande-dessinée de Mark Millar et Dave Gibbons acclamée en 2012 - au réalisateur Matthew Vaughn (Stardust ; Kick-ass ; X-Men : le Commencement) qui n’a pas oublié de nous en mettre plein la vue à grands renforts d’effets spéciaux, de décors colorés, de paysages chatoyants, sans oublier d’un scénario qui tient vraiment la route, une sorte de My fair lady dans le monde sélectif et ultrasecret d’une agence de renseignements où un jeune garçon des rues (joué par Taron Egerton, pas encore vu au cinéma), du type prolo irrespectueux mais loyal et au potentiel prometteur, se voit recruter et former par un agent secret aguerri (interprété par Colin Firth, plus élégant et raffiné que jamais !) pour devenir son protégé.
Les seconds rôles ne sont pas en reste non plus, ni Mark Strong (L’irlandais ; Zero dark thirty ; Avant d’aller dormir) en instructeur pointilleux, et encore moins Samuel L.Jackson en milliardaire aussi fou que machiavélique qui, avec son cheveu sur la langue et ses tenues grotesques d’ado immature, volerait presque la vedette aux 2 héros principaux. En résumé, si vous hésitez encore devant un titre pas forcément alléchant et accrocheur, ou si vous ne savez pas quoi aller voir durant les vacances de février, voilà de quoi régler définitivement le problème, foi de connaisseur !

C.LB



 
 
 
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