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Nerve

Sortie  le  24/08/2016  

De Ariel Schulman et Henry Joost avec Emma Roberts, Dave Franco, Juliette Lewis, Samira Wiley, Kimiko Glenn, Emily Meade et Jonny Beauchamp


En participant à NERVE, un jeu qui diffuse en direct sur Internet des défis filmés, Vee et Ian décident de s’associer pour relever des challenges de plus en plus risqués et gagner toujours plus d’argent.Mais bientôt les 2 « Joueurs » s’aperçoivent que leurs moindres mouvements sont manipulés par une communauté anonyme de « Voyeurs ». Le jeu vire au cauchemar. Impossible d’arrêter…

Le film générationnel dans toute sa splendeur, destiné à un public exclusivement ado pour ne pas dire « geeks », bref, pour teenagers en manque de nouvelles sensations plus ou moins fortes et dangereuses, histoire de faire « triper » un max quelques « addictes » à de drôles de jeux en ligne ! Justement, adapté du livre de Jeanne Ryan d’ailleurs intitulé Addict (nom de l’enseigne d’un tatoueur dans le film), il est question ici d’une application souscrit en ligne qui permet d’être soit voyeur – ou voyeuse – en payant pour regarder des challenges, soit joueur – ou joueuse – en y participant pour du fric et surtout la gloire (on devient ainsi « insta-célèbre » sur les réseaux sociaux), le but étant de les réussir afin d’être en tête d’un classement mais en poussant les participants à prendre des risques de plus en plus audacieux et fous au fur et à mesure que les épreuves proposées, voire imposées, aussi tordues les unes que les autres, se font alléchantes et « aventureuses » ou, du moins, dingues et éprouvantes, faute de quoi, on est tout simplement exclu !
Là-dessus, vous rajoutez une romance un peu « pimentée » entre une jeune lycéenne légèrement coincée (interprétée par l’actrice et chanteuse Emma Roberts, nièce de Julia Roberts et vue notamment dans Scream 4, Les Miller – une famille en herbe et la série télévisée Allie Singer) et un beau gosse de service à la fois mystérieux et quelque peu casse-cou sur les bords (joué par Dave Franco, aperçu dans Nos pires voisins 1 & 2, Insaisissables 1 & 2 et la série télévisé » Scrubs), le tout entouré d’un casting plutôt caricatural (le copain intello et sermonneur à ses heures perdues, la « bonne » copine qui manque de confiance en elle mais qui va se servir de l’héroïne comme d’un faire-valoir, une mère un peu strict qui panique pour un rien – et c’est Juliette Lewis qui s’y colle ! -,...), et vous obtenez une production on ne peut plus formatée pleine de bons sentiments (et pour cause !), d’une BO pop sirupeuse (bien de circonstance !), et d’une fin au discours moraliste (il faut bien prévenir ces enfants de ce qui est bien ou mal !).
On aurait voulu faire une grosse pub, d’abord pour une célèbre marque d’ordinateurs puis pour Internet et ses possibles dangers (comme emprunter ou plutôt voler les données de chacun – et chacune – et de « contrôler avec autant leur vie que leur famille et leur avenir » : on l’appelle d’ailleurs le « dark web »), et cela pendant plus d’1h30, qu’on ne s’y serait pas pris autrement ! On a(ura) beau dire qu’il faut faire attention et même se méfier des nombreuses dérives actuelles qui existent et circulent sur la Toile, on est néanmoins dans une ère où il est bien difficile de s’en passer – et même s’en séparer quelques instants - (il n’y a qu’à voir tous ces jeunes inconscients, aussi bien dans le film que dans la vraie vie, avec leur portable scotché continuellement dans leur main et jouant souvent et en toute occasion à des jeux stupides !). Les 2 réalisateurs Ariel Schulman (Paranormal Activity 4) et Henry Joost (Catfish) n’ont fait que reprendre ce qui existe déjà plus ou moins réellement – et virtuellement aussi - sur petit écran (toutes ces personnes qui veulent absolument devenir quelqu’un ou connu en faisant n'importe quoi sur Youtube, sur Facebook ou autres !) pour nous proposer un long métrage somme toute assez cliché, très gentillet et sans trop de suspense à la clé (on ne s’inquiète pas une seconde pour nos 2 tourtereaux qui roucoulent malgré le fait que leurs moindres faits et gestes soient observés et manipulés par toute une communauté de gros « obsédés »....visuels).
P.S. : ça dérapait autrement mieux et surtout plus dans The game de David Fincher sorti en 1997, où le « pauvre » Michael Douglas se retrouvait pris au piège d'un jeu machiavélique grandeur nature, bouleversant autant ses petites habitudes du quotidien que toute sa vie entière....

C.LB



 
 
 
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