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John Wick 2

Sortie  le  22/02/2017  

De Chad Stahelski avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne, Ian McShane, Ruby Rose, John Leguizamo, Bridget Moynahan, Common et Peter Stormare


John Wick est forcé de sortir de sa retraite volontaire par un de ses ex-associés qui cherche à prendre le contrôle d’une mystérieuse confrérie de tueurs internationaux. Parce qu’il est lié à cet homme par un serment, John se rend à Rome, où il va devoir affronter certains des tueurs les plus dangereux du monde.

La vacuité des choses en ce (bas-)monde peut se manifester un peu partout, notamment à travers divers évènements et autres démonstrations culturelles jusque dans le cinéma, et le second volet des « aventures » mouvementées de John Wick en est une représentation flagrante. Non pas qu’il n’y ait rien à sauver de ce film d’action plutôt impressionnant et particulièrement musclé – d’ailleurs, les 15 premières minutes de poursuites d’un réalisme foudroyant en sont une preuve éclatante, voire indéniable et même irréfutable ! - mais, à part un énième scénario de vengeance et de cabale entre tueurs russes puis italiens et enfin internationaux aux gueules évidemment patibulaires et assez stéréotypées, des personnages tous à l’air strict, bougeant lentement comme figés telles des statues, des dialogues limités à leur plus simple expression, des regards si peu profonds et des combats inimaginables chorégraphiés à la manière de clichés éhontés, il ne reste pas grand-chose à sauver ici !
La faute à une histoire déjà-vu, revue et corrigée maintes fois, celle d’un justicier solitaire, déterminé et invincible, limite indestructible, ayant pour simple et unique raison d’exister celle de bien mettre en valeur un nouveau héros sans peur – mais pas tout à fait sans reproches puisqu’il passe son temps à tuer effrontément, tout azimut, sans distinction de sexe ou de race et, surtout, en toute impunité ! -, interprété par un Keanu Reeves toujours aussi peu émouvant à l’écran qui, dans la peau de John(athan) Wick essaye de se prendre pour un Tom Cruise à la manière de Jack Reacher mais qui n’a pas malheureusement pas le moindre charisme flagrant (et pourtant, il parle tous les langues jusqu’à celle des signes pour sourds et muets !), ni une once d’humour assumée à nous offrir (même la présence d’un fournisseur d’armes dernier cri déguisé en sommelier d’hôtel est d’un grotesque patenté !). Certes, il porte beau, jamais complètement décoiffé ou véritablement blessé, mais ses expressions faciales se résument à 2 ou 3 rictus, un point, c’est tout !
On se contentera donc de regarder ce protagoniste impeccablement habillé, posant tel un mannequin, dégommer à tout va et à tour de bras – et également de flingues – plusieurs bataillons d’hommes de main, pour ne pas dire escadrons de la mort tombant tous sans exception les uns après les autres comme des mouches, dans une surenchère de cascades et de face-à-face meurtriers (ce n’est pas pour rien si on l’appelle le « croque-mitaine » !) ou ensanglantés (même la « pauvre » caméra n’échappe pas à quelques bonnes éclaboussures !), de la façon la plus énergique et la plus expéditive qui soit, sans presque jamais s’arrêter - sauf pour boire un coup ! -, trouvant toujours le moyen de s’en sortir sans trop d’égratignures à part superficielles sur le visage.
Ainsi présenté, il n’y a plus aucun effet de surprise à attendre ou à espérer de ce film de genre certes dit « efficace » et lucratif (76 millions de recettes pour 20 millions d’investissements) mais lassant à la longue (2 bonnes heures tout de même !), si ce n’est peut-être les lieux où se déroulent leurs « rencontres » poignantes (notamment à Rome et à New-York). Et dire qu’un 3ème chapitre est à l’étude par le réalisateur Chad Stahelski, ex-doublure de Keanu Reeves entre autres sur Point Break - extrême limite, Les remplaçants, Matrix Reloaded, Âge difficile obscur et Constantine......

C.LB



 
 
 
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