en 
 
 
cinema

 
 

For The Hackers : FTH

Sortie  le  16/11/2017   chez Panorama Music Group





Que serait la musique d’aujourd’hui sans l’action plutôt « créative » de plusieurs précurseurs en la matière, c’est-à-dire tous celles et ceux qui ont défriché, disons bien avant l’heure (surtout dans les années 80 et 90 !), différents styles et genres musicaux repris depuis par bon nombre d’artistes et groupes actuels ? L’un d’entre eux, For The Hackers, peut se revendiquer haut et fort d’avoir été inspiré, voire même influencé, par cette période indie-pop riche en originalité et en succès autour d’ambiances et de rythmes aussi divers que variés, même si, fort prometteurs, les 5 membres de ce combo d’origine normande (de Dieppe exactement) sont encore assez jeunes (dans tous les sens du terme d’ailleurs puisque la formation n’existe que depuis 2010 !) et n’en sont qu’à leur 2ème mini-album (le premier était sorti en 2015 !).
En effet, à la différence de leur précédent EP, ces 5 garçons sont passés de 4 à 6 titres et déjà s’affirme encore une évidence qui nous saute aux yeux, pardon, aux oreilles, comme une envie de ressembler à leurs « illustres » aînés et néanmoins chers « maîtres » (bien sûr, on pense notamment à Daniel Darc de Taxi Girl, à Kent de Starshooter ou bien encore à Dominique Delaby de Partenaire Particulier !), d’autant plus qu’ils reprennent les mêmes intonations vocales et le même type d’accords sur fond de quelques arrangements organiques « vintage » plus fignolés qu’auparavant. C’est aussi flagrant dans la manière de chanter façon à la fois désinvolte et désabusée – et le chanteur-guitariste Axel s’en amuse un peu ! – tel qu’on peut s’en rendre compte sur le cadencé Artifices et le planant Txt me, que dans l’esprit de placer des nappes de synthé comme sur le souligné Illuminée, des effets électro tel que sur le dansant Levi stress, et une mélancolie plaintive comme sur les tournoyants Diane et Néon (le 1er single).
Bref, de belles ballades pop/rock tour à tour étincelantes, fluides, légères, chaloupées, enthousiastes, envoûtantes, fédératrices également, parfois jouées énergiquement et souvent interprétées en chœurs, qui fleurent bon une époque révolue où l’on savait faire des morceaux qui accrochent rapidement l’ouïe, en un « mot », aussi prenants qu’entêtants, sans trop chercher à se triturer les méninges ni à se prendre au sérieux. Ainsi donc, ce quintet masculin assez nostalgique ressuscite allégrement les eighties au son de compositions interprétées autant en français qu’en anglais (ah, cette sacrée brit-pop !), baignées de mélodies et d’harmonies imparables qui pourraient bel et bien faire recette pour toutes les générations à venir....

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique