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- livre : Frère arménin, frère juif, frère tutsi : les combats d’une vie de Yves Ternon (préface de Gérard Chaliand) aux éditions de l’Archipel

le  03/04/2019  



Un siècle, trois génocides.

Jeune chirurgien, Yves Ternon se voit demander et même prier par la fédération de France du FLN d’opérer les blessés algériens de la guerre triangulaire que se livrent OAS, gaullistes et indépendantistes. Cette irruption tragique de l’Histoire dans son quotidien va déterminer son engagement pour la justice et les droits de l’homme, mais aussi sa volonté d’établir la vérité des faits.
Dès 1965, il entame des recherches qui le conduisent à publier trois livres sur les crimes des médecins nazis. L’étude de la Shoah, par une série de hasards, l’amène à découvrir que les Arméniens de l’Empire ottoman, en 1915, furent eux aussi victimes d’un génocide oublié, auquel il s’intéresse au moment même où des voix s’élèvent contre sa négation par le gouvernement turc.

Conduit sur près de quarante ans, son travail lui permettra de rapprocher les deux événements, mais aussi de proposer une définition juridique universelle de la notion de génocide. Celui des Tutsi au Rwanda, en 1994, viendra confirmer l’importance d’une telle approche comparée, mettant en parallèle la mémoire de ces trois groupes humains victimes de la haine raciale qui ont marqué l’Histoire du XXème siècle, et ainsi œuvrant à lutter contre le négationnisme.
À l’heure où la France commémore officiellement le génocide arménien chaque 24 avril, les mémoires d’Yves Ternon en 190 pages, guidé par les impératifs de liberté, d’égalité et de fraternité, sont un plaidoyer contre la haine raciale et le négationnisme.

-L’auteur : Né en 1932, docteur en histoire, pionnier des Génocides studies, Yves Ternon a exercé la chirurgie pendant 40 ans, jusqu’en 1997. Son travail sur les violences de masse aboutira, entre autres, à la publication de l’Etat criminel (Le Seuil, 1995). Président du Conseil scientifique international sur l’étude du génocide des Arméniens et membre du conseil scientifique du Mémorial de la Shoah, il a contribué avec Gérard Chaliand à l’ouvrage collectif Le crime de silence (l’Archipel, 2015).



 
 
 
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